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01/11/2010

Profit

Je ne suis pas un économiste émérite, mes connaissances dans la matière viennent des cours suivis en école d’ingénieurs (j’ai suivi plus d’heures que celles qu’on peut imaginer en dépit de la catégorie de mon école) et aux articles économie du journal de référence du monde français. Donc, je ne vais pas faire un plaidoyer contre l’économie de marché vantant les pseudo bien faits de l’économie contrôlée communistes, je veux juste parler de la rechercher effrénée du profit et du mal qu’elle peut engendrer, je parlerais un autre jour du changement de paradigme vers un profit global à la place du profit individuel.

Commençons par une petite vue micro-économique, ce qui caractérise tous les produits d’une économie est leur prix (P), tous en ont un. Ce prix est formé par un coût de matières premières (cMp), un coût de production (cP), un coût de vente (cV) et une marge (M) –pour les puristes la marge se calcule à partir du prix de vente et pas des coûts-, c’est cette marge ou profit et la partie individuelle qu’il va en dégager sont les principaux soucis de tout comptable, contrôleur de gestion, directeur financier, DG, PDG ou entrepreneur. Le but de toutes ces gentilles personnes est d’augmenter la marge, sachant que P= cMp + cP + cV + M, il n’y a pas beaucoup de choix soit on réduit les coûts, soit on augmente le prix, voire les deux pour les manageurs kamikazes. Avant d’augmenter le prix d’un produit, il faut regarder son élasticité et le contexte inflationniste dans le quel on le trouve, mais en général le consommateur n’est jamais d’accord et les ventes fléchissent plus ou moins. Il reste donc réduire les coûts, certainement grâce aux gains de productivité, aux économies d’échelle, aux délocalisations… d’un point de vue micro tous ce gains ont un sens or selon l’angle macro-économique, ce n’est pas si bien, ainsi (liste non exhaustive) la politique du chiffre et des indicateurs qui doit être menée pour créer des gains de productivité peut engendrer : du stresse, un mauvaise ambiance au sein des équipes, un trop forte pression sur le fournisseur et emballer la machine d’un esclavagisme capitalistique. Les économies d’échelle gaspillent le potentiel humain et usent de plus en plus les ressources de la Terre, les délocalisations et leur coût social et leur bilan carbone n’ont plus aucun secret pour le simple mortel. Empiriquement, il s’avère que la recherche de la maximisation du profit n’est pas bonne pour tout le monde. Qui tire donc profit de tout cet argent ? En général à ceux qui ont le moins ouvré pour le produire, il n’est reparti que dans les hautes sphères dirigeantes et chez l’actionnaire qui aime gagner et ne jamais perdre (pour démarrer une autre cycle de création ex nihilo d’argent).
Au moment où nous sommes, genre fin 2010, après s’être mis d’accord sur la méthode de calcul/répartition des prix de production, il est possible de déterminer au centime près quelle est la répartition des coûts pour un produit donnée. Cette répartition prend en compte absolument toutes les dépenses de l’entreprise productrice (cMp + cP + cV). Pourquoi ne pas le vendre à ce prix là ? Quels seraient les problèmes que cedi engendrerait ? Les salariés ne seraient plus payés ? Les factures resteraient impayées ? Il n’y aurait plus d’argent injecté dans l’économie ? La réponse à toutes ces questions est NON. Tout le système capitalistique libéral pourrait continuer à marcher. Quelles avantages tire-t-on de la suppression du profit ? Cela permettrait de ne plus réfléchir de manière court-termiste et de prendre en compte d’autres paramètres pour créer une richesse sociale, durable et centré sur l’homme.

12:10 Publié dans Idées | Commentaires (0)

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