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26/08/2011

Biscience

Il y a quelques années une étude scientifique avait conclut que la bisexualité masculine n’existait pas, elle avait envoyé tout les bis de sexe masculin dans la casse homo refoulé par le poids de la société. Cette conclusion était vraie -car il ne s’agissait pas d’une quelconque conviction ou écriture divine- jusqu’à preuve du contraire. C’est arrivé. Cette nouvelle conclusion montre par la même occasion trois choses, d’un part, que les bis existent, puis que l’ancienne étude avait été mal faite et finalement que la science a pour but de se remettre en question éternellement.
J’ai l’impression que l’a première étude a souffert de la nouvelle méthode scientifique où le but des expériences n’est plus tester l’hypothèse de façon rigoureuse pour la valider ou la réfuter en la confrontant à des multiples résultats mais à celle qui monte des expériences minimales pour prouver, montrer, suggérer que la théorie est vraisemblable pour la publier en nommant l’hypothèse théorie et dans la pire des cas défendre cette dernière contre toutes les preuves qui la réfutent. Cette méthode a un intérêt –contestable- lorsqu’elle défend des théories dont les conséquences sont énormes, réchauffement climatique, pic oil… mais quelle utilité peut-on tirer en niant l’existence de la bisexualité ? La raison qui me paraît la plus plausible est que le scientifique voulait faire parler de lui, lorsque la popularité et crédibilité d’un chercheur se mesure par le nombre de sources de référencement, il est toujours utile de créer du bruit au tour de ses publications. En tout cas, la première étude a eu de conséquences graves car une partie de la population s’est sentie décrédité et jeté en pâture aux homonistes. Pour conclure, maintenant que la science a « prouvé » que les bis existent, la statistique va vouloir essayer de les comptabiliser, un nouveau round  homo vs. bi est prévu.

12/08/2011

Seiche gauchère

Parmi ces phrases que j’ai toujours cru vraies pour des raisons précédemment évoquées deux me sont venues à l’esprit : l’intelligence est héréditaire et les animaux n’agissent que par instinct. J’ai toujours aimé nuancer la première en disant que deux géniteurs reconnus intelligents ont plus de chances d’engendrer une enfant que sera reconnu intelligent mais ce dernier peut naître de deux personnes normales ou même bêtes, tout est une question de chance et de génétique. J’ai pendant des années défendu farouchement la deuxième car tous les exemples de vie animale que j’avais sous la main la démontraient. Plus tard mon raisonnement a été conforté lorsque j’ai eu écho des expériences du chien de Pavlov –le chien est conditionné pour réagir d’une certaine façon aux stimuli lui indiquant qu’il est l’heure de manger- ou bien des abeilles de Karl von Frisch –elle développent un certain langage pour indiquer le positionnement de la nourriture à leur congénères-. Ces deux études montrent que les animaux ne peuvent développer une certaine intelligence que pour subvenir à leurs besoins primaires. Ils ne seront pas capables de produire une connaissance pour le simple plaisir d’apprendre ou d’expliquer un phénomène. Mais la science étant fondée sur la remise en cause perpétuelle de ce qu’on sait déjà, depuis quelques années des nouvelles recherches tentent de montrer que les animaux qu’on ne peut pas encore qualifié d’intelligents au moins  savent apprendre et nous le savons (il serait intéressant de savoir s’ils savent que nous savons qu’ils savent apprendre). Ainsi, une variété de céphalopode, mieux connue sous le nom de seiche, naît sans être latéralisé et sans savoir se camoufler, c’est tout au long de sa jeunesse et grâce aux essais erreurs commis qu’elle reconnaît son côté de prédilection et excelle dans l’art de la dissimulation. Ces êtres relativement simples, certainement bien moins complexes que les mammifères ont de processus cognitifs suffisamment développés pour qu’on puisse dire qu’ils apprennent, on pourrait rétorquer qu’ils n’apprennent qu’à se camoufler et donc une méthode pour subvenir à l’instinct premier de survie mais la latérisation leur sert à quoi ? Finalement tout ce qu’on met dans nos assiettes, nous tient compagnie ou nous émerveille en plaine nature n’est peut-être pas si bête qua ça.

08:05 Publié dans Le saviez vous, Science | Commentaires (0)

03/08/2011

Pourquoi réinventer la roue ?

A chaque fois que je me promène dans un musée, je suis sûr de rester scotché quelques minutes trop courtes devant au moins un tableau, ainsi Oreste, la Mort, Caron ou Saint Sébastien se sont gravés dans mes yeux et m’ont permis de me reposer un peu pendant mes visites. Face à ces beautés irréelles, je suis toujours resté dubitatif quant à l’intention du peintre, forcement, la première interprétation qui me vient à l’esprit est celle de l’homoérotisme et même si je voudrais qu’elle soit la seule et unique explication, mon côté rationnel me dit qu’elle est fausse au moins en partie. Je sais qu’il faut au moins rajouter la notion d’« académie », de représentation de la mythologie et/ou de l’Histoire et l’histoire elle-même pour comprendre le but de ces tableaux. Armé de doutes, je me suis dit que je devais creuser la question pour pouvoir présenter un avis correcte et non biaisé par mon goût des hommes.
La tâche est ardue et pas simple lorsque, d’un côté, les ressources en ligne sont trop nombreuses et, d’autre part,  elles ne sont pas forcement accessible à cause d’un pare-feu digne de la censure pékinoise. Au milieu d’elles, j’ai trouvé un article qui met en forme les arguments que j’ébauchais dans ma tête et surtout qui démontre –bien mieux que moi- mon hypothèse. En effet, il faut partir du fait « qu’un tableau […] est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs dans un certain ordre assemblées* », le sens qu’on voudrait lui attribuer n’existe pas forcement. Il serait ainsi erroné de déceler dans tout nu une vue érotique, par exemple, l’objectif d’une académie –représentation d’un modèle masculin nu- était d’évaluer la technique du peintre pour reproduire précisément l’anatomie et non un quelconque désir de la chair. Lorsque ce dernier est reproduit volontairement, l’assimiler systématiquement à de l’homoérotisme revient à  « négliger, de manière passablement machiste, le fait que les femmes puissent avoir du désir pour le corps nu des hommes. Un bel homme, en effet, ne plaît pas seulement aux homosexuels, il peut plaire aussi aux femmes hétérosexuelles et, dans certains cas aussi, aux hommes hétérosexuels »** Quand on arrive en fin à trouver un tableau légitimement homoérotique, il ne faut pas oublier de le raccrocher à sa période car le lire avec les codes actuelles rend l’interprétation largement anachronique et donc fausse. Regarderions nous avec les yeux d’un critique du XIXè ou XVIIIè siècle la version de Pierre et Gilles de l’enlèvement de Ganymède ? Alors pourquoi on interprète avec notre contexte la version de Rubens –du Prado ou de Vienne ? Il reste à savoir pourquoi la première impression ressentie en voyant un bel homme peint, photographié ou in vivo a une connotation homoérotique mais cela est une autre histoire.

*Citation de Maurice Denis,
**Extrait de L’homoérotisme mis à nu, Georg-Friedrich, Italians do it better, samedi 16 janvier 2010

01/07/2011

Agnotologie

Etudier l’ignorance elle-même, les moyens mis en œuvre pour la produire, la préserver et la propager et le but de cette discipline aux confins de la philosophie, la sociologie et l’histoire de la science. Contrairement à ce que l’on peu s’attendre augmenter le savoir disponible est un des moyens d’accroître l’ignorance du public. Par exemple, imaginons un sujet M, il souffre de symptômes E, son médecin traitant R lui suggère après auscultation qu’il pourrait s’agir d’une maladie du type S, la seule façon de connaître la vraie nature de la maladie et pouvoir la contrecarrer effectivement est d’effectuer des analyses et donc de rester dans le doute 96 heures. M étant consciencieux fait appel à ami de Mountain View pour s’éclairer sur  la maladie S, l’ami et les amis et connaissance de l’ami étant trop bavards, M se retrouve submergé d’informations qui ressemblent en partie à ce que le beau et gentil médecin R avait dit. Ainsi, M part à la rechercher d’autres symptômes inexistants, parcourt de fond en comble ses souvenirs pour trouver d’éventuels sources de contamination, doute sur la véracité des informations qu’il connaissait, croit que toutes les sources de contamination n’ont pas été recensés et que son cas été le premier, pire croit que les symptômes E ne sont pas dus à S mais plutôt à S’ bien plus grave que S. M se retrouve dans le doute total, sa joie quotidienne se transforme, le déprime, le fatigue et de nouveaux indices E’ apparaissent. M ne sait plus ce qui est plus grave E ou E’, R qui était censé appeler 72 heures plus tard pour confirmer S ne le fait pas, M désespère légèrement. M a fini par savoir trop et donc ne plus rien savoir à cause des connaissance multiples à la portée de sa main. 84 heures après le début du martyre, R appelle M en lui disant que E n’est pas la faute de S (donc S’ est aussi écarté)  qu’il s’agit plutôt de S’’ qui doit disparaître toute seule car elle est plus bête que méchante, M demande à R si E’ a quelque chose à voir avec S’’ et R répond que non, c’est la faute à S’’’ qui n’est pas du même type que S’’ mais a la même traitement : attendre que S’’ et S’’’ soient annihilés par mon système immunitaire.

10/03/2011

Histoire de la philosophie

6 + 3 livres comptabilisant près de 5000 pages, je me suis dis que toute cette information me permettrait bien de comprendre ce que c’est la philosophie et comment la pensée occidentale actuelle s’est développée. Après coup, ces mois de lecture m’ont plutôt présenté l’extérieur de la sphère de connaissances que j’ai pu pénétrer de temps en temps pour en comprendre quelques concepts, le beau et le bien aristotélicien, l’admiration pour les anciens de Alain de Lille, la connaissance dénombrée de Leibniz, l’incompréhensible phénoménologie… J’ai enfin compris que les vrais philosophes, à différence des penseurs, ont établi une structure de connaissances qui leur permettait d’expliquer le monde de leur époque, ils s’appuyaient sur leur propres principes et hypothèse pour décrire la connaissance et le comportement humains. Cette dernière étant toujours à leurs yeux repartie entre la physique (ce qui est explicable) et la métaphysique (ce qui est au-delà de l’explicable), la frontière entre ces deux mondes n’a jamais cessé de se déplacer depuis l’invention de la logique, car le but de ces hommes a toujours été de comprendre le monde dans sa globalité. Ainsi, à l’aide de cette macro-vision de l’histoire de la philosophie, j’ai pu sourire à l’explication  que certaines personnes font des phénomènes actuels avec les outils du moyen age. Parmi ces derniers, celui que je voulais comprendre le plus était dieu et son influence dans la vie du commun des mortels, en effet ce qui me gêne le plus c’est son incontestable vérité révélée aux antipodes de mon dogme scientifique de perpétuelle recherche et remise en cause des théories. Une fois que j’ai compris cette différence de principe, ma haine viscérale pour les croyants s’est transformée en compassion envers leur bêtise, il est certes beaucoup plus simple d’accepter un système stabilisé depuis 4000 où rien n’est expliqué et où il faut tout croire que de comprendre un arsenal d’outils logiques qui bouleverse à tout moment ce qu’on pensait vrai.