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13/11/2012

Opéra quantique

Les particules subatomiques sont régies -jusqu'à preuve du contraire ou création d'une autre théorie qui tienne la route- par la mécanique quantique, pour les gens habitués à côtoyer le monde macroscopique, il peut paraître déroutant d'apprendre que ces particules peuvent être dans plusieurs états en même temps. L'expérience la plus connue pour exemplifier cette logique est celle du chat de Schödinger où, en simplifiant et en faisant fit de l'histoire de mesure, on se retrouve avec un chat vivant et mort car son état est directement liée à celui d'une particule quantique.
Une expérience du même type s'est produite lors d'une soirée lyrique car cette dernière était excellente et n'était pas excellente, le plaçant sans doute comme l'opéra favori du susdit chat.
Il était impensable d'envisager même une seule seconde de ne pas y assister car l'affiche était digne des ces grandes soirées où il faut être. On attendait une production bien rodée car elle s'est déjà produite sur les meilleures scènes de part et d'autre de l'Atlantique, une distribution garantissait le spectacle lyrique pour écouter des aigus et des suraigus à la tire-larigot et voir le jeu qui manque parfois si cruellement. En effet, tout cela on l’a eu en grande quantité et avec une excellente qualité, si on rajoute le dépoussiérage provoqué par la mise en scène conceptuelle tout y était pour faire « la » soirée inoubliable. Mais cela était sans compter sur l’affligeant sujet et la musique fade qui accompagnaient le spectacle, au point qu’on aurait souhaité que l’excellente diction des chanteurs disparaisse ou bien que le tout soit dit en serbo-croate avec des surtitres en coréen pour ne rien comprendre. Ainsi essayer de trouver un seul qualificatif allant de nul à excellent était injuste car il ne reflétait pas la réalité ambivalente de cette Fille du Régiment quantique.

12:34 Publié dans Opéra, Science | Commentaires (2)

09/05/2012

Quelques faits scientifiques et musicaux

L’être humain est câblé pour entendre le son, ce dernier organisé d’une certaine façon peut devenir musical, une variation de ton, tempo ou timbre, voilà ce qui sépare un simple son de la musique. Prenons un des éléments qui composent la musique, une différence de ton majeur/mineur induit une différence de perception gaité/tristesse, le tempo rapide est associé à l’énergie alors que le tempo lent l’est à la tristesse, c’est ce qu’on appelle la musicalisation des états du corps. Cette perception est acquise car elle n’est valable qu’en occident, par exemple, au moyen orient, le mode mineur n’a pas la connotation triste. On conclut que les neurones s’habituent à sentir quelque chose dans un certain contexte car elles sont libres à l’origine et à force d’entendre un style de musique particulier et structuré elles s’adaptent à cette sorte de musique. 

Certains éléments musicaux semblent universels, par exemple, l’octave, un rapport d’un sur deux entre deux fréquences. Notre cerveau a évolué dans un monde où il existe une certaine régularité physique et il a intégré ces principes lors de son développement. Les neurones envoient des impulsions avec la fréquence fondamentale des sons entendus, il se peut que la façon physique dont il touche le corps explique l’étendu de la répartition des octaves, quintes et quartes parfaites.

Ce sont les intervalles (écart entre deux fréquences) qui nous font réagir à une musique donnée, certains sont considérés agréables, d’autres à risque et cela évolue avec le temps. C’est la manière d’utiliser et combiner les intervalles qui crée la mélodie et l’harmonie. Ces combinaisons permettent d’éveiller chez les autres des sentiments.

La musique indien est étrange pour la plus part des musiciens classiques occidentaux, l’ensemble très complexe fait référence à un groupe identitaire culturel, donc le cerveau des individus lui appartenant –les hindous pour faire court- connait si bien cette structure qu’il peut le reléguer à l’arrière plan et se concentrer sur le nuances.

Les berceuse, on n’a pas un sentiment d’étrangeté en les écoutant, quelque soit la culture d’où elle provient, elles ont une tonalité descendante, elles sont douce et répétitives.

Les nouveaux nés reconnaissent des intervalles, ils détectent des différences infimes  et préfèrent la musique consonante à la dissonante. La prise de conscience peut se faire dans le ventre de la mère car la musique y est audible, les bébés naissent ainsi avec le sens du rythme, ils reproduisent dans leur cris des quintes, tierces majeur mineurs et demi tons (avec une préférence pour la tierce mineur). On aurait pu croire qu’ils les préféraient car ils l’avaient déjà entendu mais l’étude des enfants nés de parents sourdes révèle qu’ils ont les mêmes préférences.

Une expédition dans le Cameroun très isolé où l’on trouve encore du monde qui n’a jamais entendu de la musique occidentale a permis d’effectuer une expérience simple pour décoder le sentiment exprimés par différentes musiques, qualifier les morceaux et répondre à la question : ce décodage est-ce inhérent à la mélodie ou du à la culture ? Les gens testés ont reconnu le contenu émotionnel de la musique, il est inhérent à elle-même, on ne le décode pas seulement grâce à l’empreinte culturelle.

08:50 Publié dans Musique, Science | Commentaires (4)

26/08/2011

Biscience

Il y a quelques années une étude scientifique avait conclut que la bisexualité masculine n’existait pas, elle avait envoyé tout les bis de sexe masculin dans la casse homo refoulé par le poids de la société. Cette conclusion était vraie -car il ne s’agissait pas d’une quelconque conviction ou écriture divine- jusqu’à preuve du contraire. C’est arrivé. Cette nouvelle conclusion montre par la même occasion trois choses, d’un part, que les bis existent, puis que l’ancienne étude avait été mal faite et finalement que la science a pour but de se remettre en question éternellement.
J’ai l’impression que l’a première étude a souffert de la nouvelle méthode scientifique où le but des expériences n’est plus tester l’hypothèse de façon rigoureuse pour la valider ou la réfuter en la confrontant à des multiples résultats mais à celle qui monte des expériences minimales pour prouver, montrer, suggérer que la théorie est vraisemblable pour la publier en nommant l’hypothèse théorie et dans la pire des cas défendre cette dernière contre toutes les preuves qui la réfutent. Cette méthode a un intérêt –contestable- lorsqu’elle défend des théories dont les conséquences sont énormes, réchauffement climatique, pic oil… mais quelle utilité peut-on tirer en niant l’existence de la bisexualité ? La raison qui me paraît la plus plausible est que le scientifique voulait faire parler de lui, lorsque la popularité et crédibilité d’un chercheur se mesure par le nombre de sources de référencement, il est toujours utile de créer du bruit au tour de ses publications. En tout cas, la première étude a eu de conséquences graves car une partie de la population s’est sentie décrédité et jeté en pâture aux homonistes. Pour conclure, maintenant que la science a « prouvé » que les bis existent, la statistique va vouloir essayer de les comptabiliser, un nouveau round  homo vs. bi est prévu.

12/08/2011

Seiche gauchère

Parmi ces phrases que j’ai toujours cru vraies pour des raisons précédemment évoquées deux me sont venues à l’esprit : l’intelligence est héréditaire et les animaux n’agissent que par instinct. J’ai toujours aimé nuancer la première en disant que deux géniteurs reconnus intelligents ont plus de chances d’engendrer une enfant que sera reconnu intelligent mais ce dernier peut naître de deux personnes normales ou même bêtes, tout est une question de chance et de génétique. J’ai pendant des années défendu farouchement la deuxième car tous les exemples de vie animale que j’avais sous la main la démontraient. Plus tard mon raisonnement a été conforté lorsque j’ai eu écho des expériences du chien de Pavlov –le chien est conditionné pour réagir d’une certaine façon aux stimuli lui indiquant qu’il est l’heure de manger- ou bien des abeilles de Karl von Frisch –elle développent un certain langage pour indiquer le positionnement de la nourriture à leur congénères-. Ces deux études montrent que les animaux ne peuvent développer une certaine intelligence que pour subvenir à leurs besoins primaires. Ils ne seront pas capables de produire une connaissance pour le simple plaisir d’apprendre ou d’expliquer un phénomène. Mais la science étant fondée sur la remise en cause perpétuelle de ce qu’on sait déjà, depuis quelques années des nouvelles recherches tentent de montrer que les animaux qu’on ne peut pas encore qualifié d’intelligents au moins  savent apprendre et nous le savons (il serait intéressant de savoir s’ils savent que nous savons qu’ils savent apprendre). Ainsi, une variété de céphalopode, mieux connue sous le nom de seiche, naît sans être latéralisé et sans savoir se camoufler, c’est tout au long de sa jeunesse et grâce aux essais erreurs commis qu’elle reconnaît son côté de prédilection et excelle dans l’art de la dissimulation. Ces êtres relativement simples, certainement bien moins complexes que les mammifères ont de processus cognitifs suffisamment développés pour qu’on puisse dire qu’ils apprennent, on pourrait rétorquer qu’ils n’apprennent qu’à se camoufler et donc une méthode pour subvenir à l’instinct premier de survie mais la latérisation leur sert à quoi ? Finalement tout ce qu’on met dans nos assiettes, nous tient compagnie ou nous émerveille en plaine nature n’est peut-être pas si bête qua ça.

08:05 Publié dans Le saviez vous, Science | Commentaires (0)

09/08/2011

Sperme artificiel

Avant-hier en écoutant les informations télévisées, mon oreille a repéré un titre un peu farfelu, hier matin un agregateur d’actualités m’a fourni une liste de certains articles traitant ce sujet, voici le titre des articles du plus au moins faux :

1.    INFERTILITÉ MASCULINE: Du sperme fonctionnel à partir de cellules souches
2.    Du sperme recréé à partir de cellules souches
3.    Japon : Création de sperme artificiel grâce à des cellules souches
4.    Des spermatozoïdes créés à partir de cellules souches
5.    Recréer des spermatozoïdes à partir de cellules souches
6.    Vers des spermatozoïdes produits à partir de cellules souches pour le traitement de l'infertilité
7.    Du sperme de souris reconstitué en laboratoire
8.    Du sperme artificiel de souris créé au Japon
9.    Des scientifiques japonais recréent du sperme de souris
10.    Japon : Du sperme de souris créé à partir de cellules souches
11.    Des spermatozoïdes de souris recréés avec des cellules souches

Tous ces titres sont trompeurs, aucun d’entre eux reflète la vraie information, ils sont là pour appâter le pauvre petit lecteur qui a soif de mots sperme, production, infertilité et dans un moindre mesure spermatozoïde. Imaginons le mec à qui on vient de dire qu’il est infertile et lit par hasard le premier titre, lorsqu’il découvrira la vérité en lisant attentivement l’article que pensera-t-il des journalistes ? Qu’ils ne savent pas faire leur travail –informer- parce qu’ils n’écrivent que pour vendre leurs articles.
Dans les faits, les scientifiques japonais ont amélioré la qualité du sperme d’une sourie –elle devait souffrir d’oligospermie et non d’aspermie- à l’aide de cellules souche au point de les rendre fertiles, c’est tout. Ils n’ont pas déclanché la spermatogenèse à partir des cellules souches dans une boite de Petri, ce qu’on aurait pu comprendre en lisant les titres 4, 5 et 11. Ils ont encore moins reproduit le mélange de toutes les sécrétions (prostatiques, épididymes, des glandes de Cowper  et vésicules séminales) composant le sperme comme le laisse entendre les titres 2, 3, 7, 8, 9, 10. Pire, ils n’ont jamais parlé d’infertilité masculine ! (Premier titre). On oublie souvent que l’information doit être factuelle, succincte et dénoué de toute supposition et sentimentalisme, on arrive à se demander si les dépêches ne sont pas la meilleure façon de s’informer. Enfin, finissons sur un ton léger, j’imagine le dialogue suivent entre un gars qui a mal lu ces titres et son copain :

« Regarde, d’ici peu on pourra organiser une bukkake suivi d’un gokkun et tout cela super safe en achetant un ou deux litres de sperme artificiel !
-Pourvu que tu veuilles acheter autre chose que de la MdD, je suis d’accord »

07:55 Publié dans Autres idées, Idées, Science | Commentaires (0)