25/10/2010
Planification
Depuis quelque temps, je me suis retrouvé dans des endroits peu communs où la loi de la vérité générale ne se vérifie pas. La croyance commune voudrait qu’étant un travailleur du privé, je passe 40 heures où plus à trimer pour gagner maigrement ma vie, sous la pression d’une hiérarchie plus ou moins farfelue qui me stresserait et réduirait mon espérance de vie. Ce qui a été rarement mon cas, depuis un certain temps, je ne planifie plus mes journées de travail en fonction des tâches à faire, réunions ou problèmes à régler. Je fais passer le temps, quand cela est possible, en effectuant des activités chronophages plus ou moins intéressantes. Lecture de plusieurs journaux, effectuer la même tâche plusieurs fois, prendre son temps pour changer la couleur d’une cellule Excel, se renseigner sur les vacances prochaines, tout sauf du travail car j’en manque même si je suis en poste et payé à la fin de chaque mois. Cette anormalité du monde du travail est beaucoup plus flagrante lorsqu’on voit de gens à 2 mètres qui n’ont pas une seconde à eux dans les 50 voire 60 heures par semaine qu’ils dédiaient à leur gagne pain.
Trois causes me paraissent engendrer cette situation, premièrement, je pense ne pas être la seule personne dans cette situation mais je suis la seule (dans mon entourage) à le dire haut et fort, il me paraîtrait étrange que vue la complexité des entreprises, avec ses innombrables couches dirigeantes, le travail ne soit pas perdu entre le filets et n’arrive jamais à destination. De ce fait, un nombre non négligeable d’employés ferait tout pour garder la face, autrement dit, faire croire à tout le monde qu’il a du travail suffisant pour remplir ou déborder sur ses horaires et justifier son salaire. Deuxièmement, une quantité importante de personnes rêve de devenir chef, d’avoir des responsabilités et ce qui suit, un grand salaire. La société a donc implémenté un nombre conséquent de filtres pour que seulement les gens qui ont les vraies compétences pour arriver à ces postes y parviennent dont l’école est le plus bel exemple. Cependant ils ne sont pas infaillibles, ainsi quelques personnes n’ayant pas les compétences requises traversent le filet et se retrouvent de facto débordées dans leur travail (que celui qui n’a jamais eu de chef incompétent lance la première pierre), ainsi pour une quantité de travail donnée deux personnes, l’une ayant les capacités requises et l’autre ne les ayant pas, vont corrompre notre vision sur la charge de travail réelle, l’une sera en sous charge et l’autre complètement débordée. Finalement, la chance (ou malchance quand on a passé un certain temps à se tourner les pouces) peut aussi jouer en ma faveur (ou défaveur) pour me retrouver toujours dans des environnements calmes, très calmes… trop calmes.
12:04 Publié dans Idées | Commentaires (0)
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