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29/07/2011

Poésie fantasmagorique

La chaleur est accablante, les pièces vides se remplissent à travers les grandes fenêtres vitrées du paysage paradisiaque qui renvoie la mer, la baie et la ville. Mon temps libre se reparti entre la contemplation quasi divine de la mère, la relecture assidue de la seule bande dessinée où un homme blond et musclé a été dessiné torse nu uniquement une fois et le re-feuilletage répétitif de ce magazine gratuit d’une ligne aérienne nationale. J’aime regarder ce magazine, même si les articles bilingues encadrés de belles photos et de rêves de destinations lointaines ne m’inspirent pas la lecture, le seul intérêt réside dans cet article sur la peinture surréaliste de cette artiste que je ne connais pas. Je ne veux pas regarder les reproductions, les personnages filiformes et fantasmagoriques me font peur mais les situations irréelles attirent mon œil. J’ai dû faire passer ces quelques feuilles aussi vite que possible de centaines de fois pendant plusieurs étés d’affilé. Pourquoi cela me fascinait et m’intimidait, je ne le sais pas, je ne voulais pas m’y attarder de peur de faire de cauchemars la nuit et je voulais me plonger dans cet autre monde pour m’éloigner de la vacuité monotone de ces vacances.
Dix ou douze ans se sont passés, les images que j’avais malgré moi imprimé dans ma mémoire étaient poussiéreuses, au détour d’un couloir dans un musée d’art moderne dans lequel je n’avais jamais voulu aller, je me trouve face à face, je me sens absorbé par ce monde, par ces spirales, j’aperçois les couleurs et les motifs pour la première fois sans peur seulement la fascination d’un monde imaginaire et poétique est restée. Sept ans se sont encore passés avant de me rappeler ces souvenirs sur Remedios Varo et sa peinture.

08:24 Publié dans Anecdote | Commentaires (0)

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