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05/01/2011

Je veux aller au travail

Lorsque pour se rendre au travail qui est inintéressant au possible on met 100 minutes à l’aller comme retour, il faut bien avoir une forte motivation pour ne pas sombrer dans la mauvaise humeur. A l’époque où cela m’arrivait ma motivation était « la vue ». Mon bureau n’avait pas une vue magnifique sur le tout Paris, plutôt sur un parking, il se trouvait au milieu d’un open espace sordide aux trois quarts vide. Au milieu de ce décor de film d’horreur, « il » se trouvait directement sur mon champ de vision, il était mon chef, un brave jeune homme, de père latino-américain et de mère européenne, il était d’une beauté unique due à ce beau mélange de gènes, les traits viriles d’un latino adoucies par des nuances européennes, un peau claire mais halée, des cheveux noirs et des yeux marron clair. Il ne lui manquait que 10 centimètres de hauteur pour être l’homme parfait. Je me souviens encore de la première fois où je l’ai rencontré, je devais m’entretenir avec lui, lorsque je l’ai vu, je me suis tout de suite dit « Ca va pas bien se passer, il me distrait, il est trop beau ! » et ça été vrai, dès que je le voyait, je balbutiais, bégayais, je matais. L’entretien s’est bien passé et j’ai eu la chance de bosser avec lui quelques mois. Pendant ce temps, je l’ai surtout vu porter de costumes à mon goût un peu grands pour lui, on lui pardonnait grâce à l’extrême minutie avec laquelle il faisait ses nœuds de cravate. Un jour, pour être plus précis, un Casual Friday, j’ai eu la chance de le voir porter un Levi’s 501 mettant en valeur ses belles fesses rebondies et un pull près du corps laissant apparaître des épaules musclés, tout ce qu’il fallait pour que je ne travaille pas ce jour là. Comme toutes les bonnes choses, un jour j’ai du changer de chef. Pendant un bon moment j’ai eu des femmes ou des hommes grassouillets, jusqu’à mon chef actuel, un grand gaillard de 1,90m pratiquant le volley-ball semi professionnel depuis 15 ans dont on devine la musculature puissante même à travers les costumes à bas prix qu’il porte. Ma seule hantise actuelle est de le voir un Casual Friday habillé d’un Levi’s 501 et d’un pull près du corps pour mieux imaginer ce que ses habits cachent.

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