19/01/2011
Le triptyque
Il n’avait pas été joué depuis des années dans son intégralité, on en extrayait toujours le tiers le plus connu sans se soucier de la cohérence, certainement à cause de cet air si connu, o babbino caro, qui m’a paru un peu comme un cheveu tombé dans la soupe. Dans cette soirée, la nostalgie de la vie parisienne dans une péniche chantée par une femme adultère m’a entraîné dans une tristesse que je vivrais certainement le jour où la capitale sera loin de moi. Le décor kitschissime du deuxième volet dévoilait le sort de cette bonne sœur qui en m’embarquant avec sa voix dans une impulsion de désarroi se donne la mort et se prive pendant quelques instants d’une vie éternelle à côté de son fils. Dans ce contexte sombre, la comédie de fin de soirée aurait bien été séparée pour nous laisser plonger tranquillement dans les abîmes noirs du mal-être.
12:07 Publié dans Anecdote, Opéra | Commentaires (0)
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