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09/03/2011

Saveur café que j'aime ta saveur café

A deux moments ma vie a été marquée par le café, la toute première fois que j’ai eu l’autorisation d’en boire et la première fois que j’ai pris un double espresso. Lorsque j’étais enfant, un oncle à moi avait pris l’habitude de nous emmener petit-déjeuner un buffet tous les dimanches matin, ce qu’on appellerait actuellement « bruncher ». On mangeait allégrement des fruits, des œufs brouillés au jambon ou à la saucisse, des viennoiseries et certainement d’autres choses qui m’ont moins marqué. Dans ces restaurants, dès que je déposait mes couverts sur le côté de l’assiette, elle était emportée par un serveur, peu leur importait si j’avais fini ou pas, ceci m’a valu quelques contrariétés du genre « Maman, le garçon vient d’emporter mon assiette, y avait encore toute la saucisse, je n’avais mangé que les œufs ! ». Un jour à la fin d’un de ces petits-déjeuners gargantuesques, le café a été servi aux adultes,  j’ai voulu le goûter, ma mère m’a autorisé à tremper me lèvres dans cette boisson qui allait m’empêcher de dormir toute une semaine si on l’écoutait. Au premier abord, elle n’avait aucun goût, juste une couleur noire, c’était un véritable jus de chaussette que j’ai du agrémenter avec du sucre et du lait pour le faire ressembler au lait chocolaté que j’avais l’habitude de boire.
J’ai mis une bonne dizaine voire douzaine d’années à en reboire. J’allais rentrer en terminale, probablement nous étions fin août ou début septembre, cet après-midi là légèrement recouvert, après avoir mangé et avant de prendre la voiture pour rentrer chez nous, un de mes oncles a voulu s’arrêter pour prendre un café, certainement parce qu’au fond de moi je voulais prouver que j’étais assez grand pour boire un café, je l’ai suivi et pris un double espresso, j’ai bien mis une heure à le finir tellement il était amer, corsé et fort. Il s’agissait du premier vrai café de ma vie. Mon corps qui n’était pas habitué à un tel afflux de caféine n’a pas trouvé son sommeil à l’heure habituelle, j’ai donc décidé de le chercher sur Internet. Chaque click à cette heure tardive et libre dans un site de charme pour les garçons qui aiment les garçons amplifiait l’effet de l’excitant empêchant de plus en plus ma rencontre avec Morphée, même si à ce moment ce n’est pas avec lui que j’aurais voulu passer la nuit. J’ai retrouvé le calme et la fatigue lorsque tout le monde s’est éveillé pour commencer une nouvelle journée.
Sept ou huit ans plus tard, j’ai appris à aimer le café, le vrai, celui torréfié et préparé correctement, ceux aux origines seules ou au mélanges personnalisés. L’utilisation de ma machine italienne est presque devenu une addiction tellement sont café est meilleur que celui des cafetières à filtre ou a piston y mettre du sucre est une hérésie qui n’est permise qu’à petit copain... Saveur café que j'aime ta saveur café…

Commentaires

« Maman, le garçon vient d’emporter mon assiette, y avait encore toute la saucisse, je n’avais mangé que les œufs ! » J'ADORE :D

J'ai commencé à boire du café assez jeune, vers 5 ou 6 ans je crois, mais forcément avec du lait. Et puis mon premier café sans lait, je m'en souviens très bien, j'étais seul dans la cuisine avec ma mère, un vrai rituel de passage vers l'adolescence. J'ai réprimé une petite grimace. Retirer le lait au café c'était comme retirer les petites roulettes du vélo (tu me donnes une idée de billet, là).

Écrit par : Joss | 14/03/2011

J'espère que la paternité de l'idée sera reconnue.

A l'époque on admirait la dextérité avec laquelle je séparais l'œuf de la saucisse dans les œufs brouillés ;-)

Écrit par : Mers | 15/03/2011

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