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19/04/2011

La dague et le poison

Tout le monde connaît leur tragique histoire d’amour, ici au milieu des mètres et des mètres d’étoffes rendant à la renaissance italienne toute sa beauté, les décors d’une citée de Vérone idéale empruntée à Piero della Francesca transportent le spectateur dans un autre monde. Ce monde qui pourrait être réel se transforme dans celui des rêves étoilés dès les premiers pas. La jovialité du décor et la haine interfamiliale de l’action sont comme maintenues à l’extérieur de la bulle étoilée dessinée par Roméo et Juliette. Elle s’est formée lorsque j’ai vu ce regard de Roméo qui ne peut être mieux décrit que par ce qu’il ma fait ressentir :avec ce regard énamouré, j’ai fondu sur place, il aurait pu me demander de prendre sa dague et me l’enfoncer au fond de moi que je l’aurait fait sans réfléchir. L’expression de ses sentiments envers Juliette suintait de toute sa peau, de toute sa musculature de tous ses mouvements, ils m’envahissaient au point que j’aurais voulu être à la place de cette femme qui se débattait magistralement entre amour et devoir, joie et tristesse, rêve et réalité. Comment ne pas sortir de cette présentation de Roméo et Juliette (Chorégraphie et mise en scène de Noureev et musique Prokofiev avec les sublimissime Karl Paquette en Roméo) le cœur contracté et bleui ? Je ne sais pas, peut-être fort heureusement réconforté par le soleil éclatant d’un samedi après midi.

11:56 Publié dans Emois, Opéra | Commentaires (0)

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