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29/04/2011

Quiétude oppressante

J’ai une vie qui me plaît, à la base calme et trépidante quand il le faut, je vis là où j’ai toujours rêvé de vivre, j’ai un travail tranquille avec peu de contraintes et un salaire correct, j’ai un amoureux, des amis, une famille suffisamment loin, du temps libre, tout ce que l’on peut souhaiter et pourtant, lorsque j’ai le temps de réfléchir j’ai fini toujours par conclure que quelque chose me manque, que je n’ai pas vécu vraiment la vie que j’ai toujours voulu, qu’il me manque quelque chose. Je n’ai jamais connu une période d’événements si intense qu’elle me marque à vie. En tant que gay, je me suis toujours accepté, je n’ai pas lutté des années contre mon orientation pour essayer de devenir hétéro,-peut être un peu lorsque j’avais 13 ou 14 ans mais et encore cela ne m’a jamais torturé. Je n’ai jamais connu ce cycle répétitif de tomber amoureux/être déçu, l’amour est arrivé sans que je le cherche au bon moment. Maintenant que je suis bien installé dans cette vie, que beaucoup de monde envierait, je suis convaincu que je l’apprécierais encore plus si je pouvais la comparer aux moments sombres du passé. Ces moments où l’on pleure parce que l’être aimé nous a quitté et qu’il ne reviendra pas, ces instants où l’on peur au ventre car on ne sais pas comment ses proches réagiront à la nouvelle.
Je suis sur que certaines personnes s’offusqueront de lire ces lignes parce qu’ils ont trop souffert, je suis persuadé que ces moments de détresse agrémentent savoureusement la joie quotidienne. Quelques idées me passent par la tête pour faire monter mon taux d’adrénaline et faire plonger celui de la dopamine. Partir faire un tour dans le tiers monde serait une aventure pleine de bonne volonté et qui me permettrait de relativiser ma situation, mais je me vois mal parcourir les bidonvilles de Lagos, Rio ou Kalkota car j’ai du mal avec le manque de confort. M’aventurer pour connaître de l’intérieur une autre culture serait peut être plus faisable mais laquelle ? Je risque ma vie dans les pays du moyen orient, en Chine on ne peut penser que comme le gouvernement, l’Inde pourquoi pas, je ne vois aucun inconvénient, mais l’aventure est longue et pas forcement stimulante en sentiments négatifs, sauf celui de l’impuissance face à la misère. La plus saugrenue qui me plait le plus est celle de prendre un amant, de me laisser embobiner par quelqu’un que je quitterais ou m’abandonnerait et ainsi revenir à ma vie tranquille avec un chagrin d’amour qui me permettra de mieux vivre celui que j’ai, mais c’est tellement commun et peut être tellement simple que l’envie s’en va.
J’ai des réflexion si bizarres quand je m’ennuis.

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