28/04/2011
Zone rose
Mégalopole de plus de 20 millions de personnes, cette incommensurable ville latine en Amérique du Nord surprendra plus d’un. Dès son arrivée survoler une mer de lumières qui s’étend jusqu’à l’horizon divisée par des boulevards et des avenues qui ressemblent à des autoroutes donne le la. Cette ville est différente, elle possède bien évidement tout ce qu’une ville occidentale du XXIè siècle doit avoir. Huit cent ans d’histoire lui donnent des centres historiques, des musées, des parcs, un château… une croissance exponentielle continuelle depuis 40 ans aligne des kilomètres d’HLM, un indice de Gini indécent accole les enseignes du luxe de la réussite mondialisée aux échoppes de nourriture locale sur la rue, un gouvernement local de gauche populiste et progressiste a imposé la légalisation de l’avortement, la loi sur les sociétés de vie commune*, le mariage et l’adoption homosexuels, tout ce dont les habitats heureux d’une grande démocratie au rayonnement international peuvent rêver. Dans ce cotexte plus qu’amical, les garçons bruns basanés se tenant la main deux par deux font légion, qui l’aurait imaginé dans ce pays catholique à 95%** même en dehors de la Zone Rose, le quartier gay. Le plus impressionnant est peut-être le phénomène du dernier wagon du métro, dès que l’on approche la fin du quai, le publique est différent, la sensibilité des jeunes et moins jeunes hommes se respire, lorsqu’on a la chance de pouvoir rentrer dans la dernière porte du dernier wagon, ce n’est pas étrange de trouver deux hommes enlacés, deux autres se bécotant voire se chauffant, le tout au grand jour et à la vue des passants et passagers du métro qui vérifient la légende urbaine.
*une sorte de PACS amélioré
**le taux tombe à 20% en comptant seulement les pratiquants
14:31 Publié dans Anecdote, Voyage | Commentaires (0)
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