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06/01/2012

Chemin d'enfance

Nous sortions et prenions à droite, puis nous tournions à droite dans la première rue où nous voyions les gens descendre des microbus se dirigeant vers le métro, sur cette petite place devant les bureaux de la compagnie d'électricité le vendeur de journaux et de bandes dessinées et celui des jus de fruits se jouxtaient et s'apprêtaient à finir leur journée. De l'autre côté de cette large avenue de 9 voies, la banque qui a supplanté l'ancienne boulangerie s'active mais jamais autant que le boui-boui de sandwichs sur-garnis qui lui fait face. Nous tournions à gauche sur l'avenue et longions tour à tour la quincaillier spécialisé dans les vis et les écrous vendues au kilo, la vieille église peinte en bleu ciel après avoir été pendant des années jaune canari, nous narguions le premier pont pour traverser l'avenue, puis nous nous rapprochions des voitures pour éviter d'éveiller les soupçons du chien gardant le dépôt des carcasses des trucks,  quelque mètres plus loin au niveau de la scierie, nous arrivions au milieu de notre chemin, ces 450 mètres sous le soleil d’aplomb et le bruit des voitures me paraissaient interminables, sans utiliser le deuxième pont, nous traversions alors l'avenue et le rail du train puis nous contournions le centre hospitalier, quelque rues plus loin nous atteignions notre objectif. Nous rentrions dans ce restaurant où les sceaux géants de pâte et de garniture se vidaient grâce au travail des cuisinières confectionnant puis frisant dans des cuves d'huile géantes les mets que nous venions déguster. L'attente des plats n'était jamais longue, il le valait mieux tant l'effort pour arriver à cet endroit me paraissait éreintant. Pour une fois je me rappelle mieux ce dernier que le goût des friandise que nous dévorions avidement.

15:29 Publié dans Anecdote | Commentaires (0)

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