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04/09/2012

Hasard improbable

Ce ne fut pas là où les probabilités étaient les plus importantes mais à cet endroit où les inconnus se croisent sans se regarder, sans prêter attention aux autres. Le ver électromécanique qui le transportait et nous transporterait arriva, j'entrai dans mon wagon habituel et pris un place étrangement inhabituelle. Par réflexe, je regardai rapidement mon éphémère compagnon de voyage, il m'apparut instantanément moins inconnu. Où aurais-je pu le voir ? Une première idée germa. D'un deuxième coup d’œil je repérai un mince indice, un livre différent qui alimenta ma première idée. Une regard sur le crayon prêt à être dégainé apportait plus de ciment. Une analyse des quelques traits que son visage penché me laissait entrevoir fit naître une presque certitude. C'était très probablement, presque certainement lui. Que faire ? L'interpeller délicatement au grand dam de sa lecture ? Et si ce n'était pas lui ? Pour qui passerais-je ? Le temps presse, c'est maintenant ou jamais ?  La distance vers celle que je supposais être sa destination se raccourcissant inexorablement, le voyant ranger ses affaires, je décidai de me lancer à l'eau. Mon hypothèse se confirma, je n'avais pas commis d'erreur en l'identifiant. Poliment je proposai de lui dérober quelques minutes de son temps. Étrange fut la sensation de parler pour la première fois à quelqu'un et savoir quels sujets choisir et sur quel angle les aborder. Savoir qu'on se connaît un peu sans jamais avoir été en contact aurait été l’apanage d'une clique inintéressante mais le monde actuel rend cette avantage aux gens normaux le méritant et portant de belles écharpes.

08:56 Publié dans Anecdote, Blog | Commentaires (2)

Commentaires

J'aurais pour ma part réécrit certains passages et à la place de "je regardai rapidement mon éphémère compagnon de voyage", j'aurais mis "je découvrais sa calvitie naissante qu'il s'employait à dissimuler sur son blog"... Je précise que je n'étais pas si absorbé que ça dans ma lecture puisque mon oeil était tout aussi intrigué par le livre que tu lisais, livre recouvert d'un papier bleu et blanc à l'effigie de la célèbre librairie gay du Marais. Je ne sais plus très bien ce que j'ai bafouillé ce jour-là sur le quai du métro, mais je peux t'assurer qu'en vertu d'un événement survenu la veille, je n'étais pas du tout dans mon état normal... Quant aux belles écharpes, j'aurais mis un lien plutôt vers cette page : http://italiansbetter2.blogspot.fr/2010/11/lhomme-lecharpe-rouge.html

Écrit par : Djee Ef | 29/10/2012

Tu la caches bien ta calvitie, je devrais te demander quelques conseils.
Tu n'étais pas encore en transe car tu n'allais "la" voir que ce soir-là, j'imagine un peu comme aujourd'hui -13/11 date de cette réponse-, d'ailleurs tu te plaignais d'aller la voir dans des conditions très sommaires à causes des prix pratiqués par le château.
Cette écharpe là est moins belle mais au moins elle exhume une drôle d'histoire

Écrit par : Mers | 13/11/2012

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