Lien du Lundi LIII

Beautiful Mag

Lézard karateka

J’ai du la voir une fois peut-être deux, j’ai tellement ri que le souvenir est frais quelque part, cette tenue verte et molletonné lui donnait un air extra-terrestre plus que reptilien, elle se voulait, il me semble, défenseuse des opprimés, elle les protégeait avec sa caractéristique position d’attaque : elle se tenait sur un seul pied, l’autre jambe était fléchie comme le font les grues, les bras fléchis à la hauteurs des épaules, le tout accompagné d’un regard noir à mourir de rire (des années plus tard, une position semblable a été adoptée par une certaine Trinity de Matrix qui n’a donc rien inventé). La simple possibilité de la voir me faisait patienter une interminable semaine entre chaque épisode de cette émission comique qui a fini par me décevoir.

Fatalità souffrante

Un jour ou un autre cela devait arriver, « Mme Untel est souffrante, elle a néanmoins tenu à interpréter son rôle ce soir ». Je me suis donc mis en mode indulgent pour écouter encore une fois un Verdi compromis par des facteurs extérieurs. Si j’avais été le seul à n’entendre pas la différence entre la voix que j’avais entendue en terres berlinoises et celle de ce soir, je l’aurais mis sur le compte de mon absence de connaissance en matière de technique vocale, mais les « elle est soit disant souffrante » étaient suffisamment répétés pendant les entractes pour croire le contraire. Certes la souffrance et la désespérance que j’apprécie tant dans le œuvres dramatiques lyriques était présentes et interprétées en solo ou en duo comme il faut pour les vivre plus que les ressentir mais ma plus agréable surprise de la soirée a été d’identifier comme une trait physique le timbre de la voix des personnages principaux, j’ai réussi à associer à un nom une voix plus qu’un physique, Est-ce grave ? Est-ce bon ? En tout cas c’est plaisant.

Lien du Lundi LII

Jakub Stefano

Spécialité culinaire

Ne pas consommer toujours la même marque pour un certain produit a plusieurs avantages, ne pas s’exposer à un risque continu, changer de goût légèrement ses préparations et découvrir des nouveaux produits fabriqués spécialement pour convaincre un client de changer sa marque préférée pour une nouvelle. Dans cette dernière catégorie, une spécialité culinaire à l’huile de colza et au lait écrémé riche en oméga 3 et produite par Saint Hubert est « épaisse et onctueuse, maintien un niveau normal de cholestérol, idéale à chaud et à froid », sa couleur blanc jaunâtre légèrement translucide, cette consistance de danette coupée à l’eau et ce goût si unique d’huile froid émulsionné avec de la farine crue font de mes plats un ratage monumental, quelle idée m’est passé par la tête en achetant cette chose ? Pourquoi ai-je fais confiance aux marketeurs qui on su payé pour placer cette ersatz au milieu des vraies sacro saintes crèmes épaisses (non allégées) ? Simplement parce qu’ils ont fait du bon travail et ont su me duper. Je les hais.