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13/12/2010

L’anneau du Nibelung, 1ère journée, La Walkyrie, 2/4

Vite !  La scène prend feu! J’ai peur ! La séance n’aura pas lieu ! Remboursement ! Dès mon entrée dans la sale un petit foyer brûlait entre l’orchestre et le rideau, les pompiers n’arriveront pas, le feu fait partie de la décoration, de même que l’eau qui a coulé pour emmener le printemps avec ses amours incestueuses et ses pommes de vie. Tout le monde attend, la début de l’acte III pour entendre « la » chevauché, les néophytes le confondent avec le début du deuxième acte, mein Gott ! Dans cette mise en scène pendant que l’orchestre joue seule, une explication sur la nature du travail des Walkyries est projeté, dès que le chœur débute, c’est beaucoup moins classique, les corps des héros morts au combat gisent nus et ensanglantés sur la scène, leur âmes sont ressuscitées à tour de rôle par l’une au l’autre de ces guerrières germaniques habillés en infirmières à talons et conduits au Walhalla où quelqu’un devra les habiller sinon, ils prendront froid. Après avoir satisfait les oreilles et m’être rincé les yeux, j’ai patienté, non seulement l’immolation par le feu de l’enfant Brünnhilde qui perd le sommeil. J’ai attendu les deux moments les plus magiques de cet opéra, Sieglinde ne demande qu’à mourir, son morale est aux antipodes des aigus des Waltraute, jusqu’au moment où sa demi-sœur Brünnhilde lui annonce qu’elle est enceinte de leur frère. A ce moment, elle est saisie d’un violent effroi, son visage rayonne d’une joie sublime, l’adrénaline et l’amour pour son enfant, la poussent à demander aux Walkyries de l’aider, d’aider la mère, Rette mich, Maid! Rette die Mutter! Sa voix et la musique me transportent exactement au moment où son corps se remplie désespérément de l’envie de vivre. 50 lignes de dialogues plus loin, le sort de cette mère est sauvé –celui des dieux est donc compromis-, elle doit remercier sa protectrice, dans une vague de joie portée par la musique, comme celle qu’on n’a pas entendu depuis 4h30, un O hehrstes Wunder’ Herrliche Maid ! me noie et m’emporte dans son allégresse. L’appréhension que j’éprouvais avant en me disant « va-t-elle réussir à me transmettre la joie » s’estompe, elle l’a fait, je suis aux anges, tout s’est bien passé, je peux partir 50 minutes plus tard.

La suite, c'est pas tout de suite

Des images, Le prélude

12:11 Publié dans Anecdote, Opéra | Commentaires (0)

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