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13/12/2010

L’anneau du Nibelung, Prélude, L’or du Rhin, 1/4

Après une heure quarante minutes où les péripatéticiennes hambourgeoises ouvrent le chemin des dieux Muclors menacées par une fronde de géants maçons syndiqués kidnappeurs qui les pousse à se promener au fin fond d’une grotte mystérieuse à la recherche de deux objets avec des super-pouvoirs. On entend une voix peu commune (une contralto, c’est étonnant au milieu de toute les autres sopranos de la tétralogie), au début, on ne sait pas d’où elle vient, mais elle envahit le théâtre, le silence déjà religieux s’intensifie pour écouter et sentir le passage de la sagesse, cette voix qui prédit la fin des dieux et les conjure de bien agir enchante, envoûte, enivre jusqu’à sa disparition, sa performance couvre l’orchestre ou du moins oblige le cerveau à filtrer la musique pour ne discerner que la voix. En dépit d’avoir traversé le plateau sur toute sa longueur, elle était ailleurs dans ce monde de prémonitions au dessus de tout le monde, même du Dieu des Dieux. 
Peu de temps s’écoule, le rideau se ferme en cachant une échelle de Jacob décorée d’une cinquantaine d’hommes vêtus de caleçons et marcels blancs. Les applaudissements se font ressentir dans cette nuit de la première. Erda, le spectre passant, en a reçu plus que tous les autres, surtout plus que le metteur en scène qui a accueilli quelques huées habituelles du publique de Bastille.

La suite, c'est tout de suite


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12:00 Publié dans Anecdote, Opéra | Commentaires (0)

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