31/12/2010
Questions de fin d’année
Une des premières fois que j’ai entendu parler des capotes a été pendant les cours d’éducation sexuelle au collège. J’ai retenu qu’elle empêchait la procréation et la transmission des MST lors des contacts sexuelles. C’est cette dernière partie de la phrase que mon conscient et mon subconscient ont dû retenir parce que pour moi l’image d’une capote est une image fortement érotique. Lorsque j’avais 11 ou 12 ans, parler de capotes était la seule façon de parler de sexe et surtout d’avoir l’opportunité d’imaginer le sexe d’un homme en pleine forme. Parfois l’imagination était aidée par la notice d’utilisation où un vague dessin montrait comment on devait s’en servir. A cet âge, être en contact avec ce petit bout de plastique était pour moi toute une obsession, dans ma tête, en porter un me rapprochait du but ultime de tout adolescent, même s’il est resté pendant des année parmi les accessoires de mes plaisirs solitaires. Depuis cette époque, une capote est pour moi la preuve d’une sexualité active qu’on peut montrer presque aisément. Mettre une capote dans ma poche me prépare aux activités auxquelles je veux m’adonner. Arrêter des préliminaires pour ouvrir et poser un préservatif est un signe me disant « tu vois, maintenant la chevauchée va commencer ». S’en séparer après avoir fini apporte la preuve d’un travail bien fait.
Comment ai-je construit tout cet imaginaire aux antipodes du classique « ça fait débander, c’est pas sexy » est peut être une question pour des heures et des heures de psychanalyse. La seule idée simple que me vient à la tête est que j’ai construit ma sexualité imaginée en regardant des hommes s’amusant entre eux toujours avec une capote car les films et les image précédant les années SIDA n’étaient très simple à se procurer et heureusement à cette époque les images de bareback n’étaient pas très communes (du moins dans les sites que je fréquentais). Ce qui m’oblige à me poser la question suivante : Quid des jeunes homos qui construisent leur sexualité en regardant d’autre jeunes homos « monter à cru » ? Cet imaginaire fait ou va faire des dégâts ? Seront-ils assez futés pour dissocier les conneries vues à la télé de la protection réelle ?
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27/12/2010
Lien du Lundi II
18:22 Publié dans Lien du Lundi | Commentaires (0)
Grippe, quand tu nous tiens
Cette année mon cadeau de Noël m’a été offert par un certain virus de la grippe, il m’a cloué au lit 72 heures, m’empêchant de manger les repas du pré-réveillon, du réveillon, de Noël et de post-Noël. Des grammes et des grammes de paracétamol l’ont accompagné à la place des kilos et des kilos de chocolat que j’aurais dû manger. Ce merveilleux brin d’ARN m’a, d’une part, évité de prendre 15 kilos en m’alimentant des copieuses portions de ma belle mère et d’autre part m’a poussé longuement vers le bras de mon amant Morphée. Il a, en réduisant mes forces, mes envies et mon discernement, réussi ce que personne d’autre n’a jamais pu, ne pas me battre avec ma belle mère en cuisine et surtout me faire rester enfermé au village sans me plaindre. En effet, là où je vais rendre visite à ma belle-famille, c’est un peut l’enfer sur terre pour moi, il s’agit d’un village entre la foret et le champ de blé avec une pharmacie, une boulangerie et une église brûlée. Pour faire n’importe quoi, tout villageois est obligé de prendre sa voiture et rouler entre 5 et 15 km voire 50 s’il veut vraiment faire quelque chose d’intéressant. Moi qui a été habitué toute sa vie à sortir de chez moi et rentrer dans une bouche de métro me menant partout sans besoin de personne, activité qui me permettait de quitter chez moi sans but précis et de trouver de quoi m’occuper, dans ces parages, je désespère d’être pris en otage par le calme, la verdure, les oiseaux, les chats, l’air pur, le néant. Mais bon de temps en temps il faut bien le faire pour aller voir sa famille et avoir l’opportunité de se plaindre de n’avoir rien à faire.
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20/12/2010
Le lien du lundi I
L’Internet ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui sans les hyperliens qui permettent à tout surfeur de se promener sur la toile, j’exploite cette possibilité pour partager, ce que je vais appeler l’image de la semaine. Elle est destinée à égayer les pupilles de tous les internautes qui succombent aux charmes des hommes. Je mettrais toujours un lien direct vers l’image et un autre permettant de la replacer dans son contexte.
Pour cette première vivons le rêve ! (origine)
00:05 Publié dans Gay, Lien du Lundi | Commentaires (0)
17/12/2010
Todo hombre tiene un interior que mostrar
Pour toute personne ayant fait un peu d’espagnol, c’est phrase n’a aucun secret, tout homme a un l’intérieur à monter, elle n’a pas énormément de sens, mais si on se dit que par intérieur il faut comprendre « des sentiments » tout va mieux et là on est tous d’accord, l’homme du XXIè doit montrer ses émotions sans complexe, on adore tous ces hommes viriles de l’extérieur, tendres et attentionnés à l’intérieur. Mais en fait on a commis, un contresens en comprenant ainsi la phrase, interior il faut l’interpréter par « dessous », ce qui donne alors, tout homme a un dessous à montrer, ce qui est légèrement plus ambigu. Quel dessous ? Celui des pieds ? En replaçant encore plus dans le contexte*, on doit remplacer dessous par « sous » pour obtenir une idée complètement saugrenue, tout homme a un sous à montrer. A ce niveau de traduction les deux énoncés jouent sous le même manque, celui du complément du mot intérieur/sous qui est vêtement. Qu’ils sont coquins les gars du marketing ! Tant de mystère pour ne parler que de sous-vêtements.
Le titre de ce billet est, on l’a bien compris, a été emprunté à une marque de sous-vêtements masculins, la première dont les images publicitaires m’ont émoustillé à l’adolescence car elles étaient différentes. J’étais habitué à celles des hommes tronc qui ne montre que la partie de l’anatomie concernée, centrée sur les hanches, du nombril au haut des cuisses. Cette marque mettait en scène des beaux hommes musclés, légèrement bronzés, bien maquillés…des mannequins de sous-vêtements pour faire simple et/ou saliver, sur les boîtes des produits ou sur les affiches 4*3 mètres, on voyait l’ensemble de leur corps même leur visage. C’était une première pour moi car même si cK avait déjà fait fureur avec Marky Mark quelques années auparavant, moi, je ne l’avais jamais vu. Je ne sais pas si c’est grâce à ce souvenir, que je trouve tant de plaisir à regarder les publicités des slips (idéalement taille base), boxers, shortys, jockstraps voire caleçons*. Dans mon imaginaire, ces hommes parfaits et inexistants sont remplis d’une énergie érotique qui peut m’allumer au quart de tour, dans presque tous les cas plus vite que les images de ceux qui sont complètement dénudés. Depuis quelque temps, j’ai remarqué que certaines marques pour attirer le publique font un travail exemplaire dans le choix des mannequins, des maquilleurs, des photographes, des décorateurs, des retoucheurs Photoshop, que leur travail dévient commercialement artistique, je n’ai donc pas été surpris lorsque j’ai découvert l’œuvre Brief encounters de Jason Salzenstein chez Brüno Gmuender qui recense les plus belles publicités artistiques des sous-vêtements masculins des derniers années.
*Les strings et les tangas sont à prohiber
Rmq. Ceci n’est pas un publi-redactionnel, je rends au César ce qui lui appartient
17:23 Publié dans Anecdote, Gay, Mes petits plaisirs | Commentaires (0)