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31/01/2012

Un bouquet de chêne rouge

Au dessus de moi le ciel gris, seulement un ange doré rompt sa monochromie. L'air froid me couvre, après quelques minutes, il commence à engourdir légèrement mes doigts et à étirer la peau de mon visage, ce n'est pas confortable. Eux arrivèrent sous la lumière froide des réverbères , ils préparèrent leur étalage dont la vivacité contraste et surprend dans cette matinée d'hiver, leurs corps doivent être rigides et endoloris malgré le nombre important de vêtements superposés. Dans ces conditions, il me reconnaît et m'accueille d'un charmant bonjour et d'un beau sourire, il prend ma commande et la sert avec une dextérité surprenante. J'entends une phrase sans la comprendre,  « ...parfum ... sentir... », je la reconstitue machinalement, j'en conclus qu'il parle du parfum des légumes. Ma réponse ne lui satisfait pas, il répète et complète, il parle de moi, de mon odeur « ça sent le bon parfum » voulait dire « Vous sentez le bon parfum », en le remerciant pour le compliment mes yeux se baissent et remarquent les salades couleur rouge, j'en demande une. Il place les courses dans le sac en finissant par cette dernière. J'entame le chemin du retour, mes mains font mal mais j'oublie, sa phrase tourne dans ma tête, je suis sûr de ne pas sentir particulièrement le bon parfum. Je range les marchandises et je remarque sur la table le bouquet que la salade et son enveloppe constituaient. Je revois les yeux verts de mon maraîcher me disant « vous sentez le bon parfum »

30/01/2012

Lien du Lundi LIX

L'heure oblige Miguel Iglesias est nu

23:12 Publié dans Lien du Lundi | Commentaires (0)

27/01/2012

C'est de la folie

C'est en aucun cas une lassitude de l'activité à l'origine de ce que j'écris parfois ici, loin, très loin de là, mais un sentiment de répétition de toujours dire la même chose avec les mêmes mots. (pause déjeuner) Je ne pourrais pas dire pourquoi je croyait la phrase précédente vraie, après relecture des articles concernés, ils ne sont pas si semblables, certes ils traitent tous le même sujet mais depuis des angles différents. Certains s’attachent aux détails vus, d'autres au ressentis, une partie fourni des détails précis voire une séquence d’événements, une autre laisse planer le mystère. Celui-sera peut-être différent, auto-évaluation dans quelques lignes.


Tout est dans la tête, rien n'est réel. Je ne peux pas entendre un orage entre les cordes, les cuivres et les percutions. Les voix dans ma tête chantent comme un quinté non simultané, elles me poursuivent, elles essayent de m'amadouer tantôt avec des chansons d'amour, tantôt avec des chats tragiques, elles ne peuvent me parler que des secrets, je les aime ces voix. Comment croire ces voix qui ne sont pas continues ? Chaque mélodie a un début et une fin parfois aux sonorités empruntées à d'autres mondes, ces sont des vagues discontinues, je ne peux pas me laisser porter et pourtant, je sombre avec elles. Les voix sont devenues des images, des mimiques, des cartes de jeux jetées tel mon sort, je m'en sortirais pas, je suis perdu, depuis le début.


Auto-évaluation : C'est obscure comme texte mais pas assez pour faire ressentir la folie que «  La dame de pique » as dépeinte hier. Copie à revoir.

16:03 Publié dans Blog, Opéra | Commentaires (0)

26/01/2012

Crise de la quarantaine

Dans la voiture du chef, celle au moteur sur-dimensionné étonnement silencieux, aux vitres teintées et au système audio performant, lorsqu'il a avoué la raison principale de cette achat, combler une soit disant crise d'âge, quelques instants de mon adolescence ont été déterrés de ma mémoire par les sons dance et house voyagent dans l'air. L'eurodisco 2000, compilation du meilleur européen de ces deux musiques, était sortie quelques 2 ans auparavant. À l'époque, je m'amusait les soirs de vacances et de week-ends à me coucher tard et me lever tôt pour montrer par opposition à ma sœur que je n'aimais pas dormir. Je me maintenais éveillé en perdant mon temps sur l'ordinateur, soit en jouant à Age of Empire, soit en attendant le téléchargement de photos de charmants hommes. Certains soirs, très tard dans la nuit je me préparais une boisson caféinée aromatisée au tequila mais tous les soirs, j'écoutais ma compilation en boucle, je l'ai tellement écouté que je connais encore par cœur l'enchaînement des chansons et à chaque fois que j'entends une j'attends systématiquement qu'elle soit suivie par celle qui la suivait dans mon CD. Cette musique me plongent aussi dans le souvenir d'un certain spleen adolescent car à l'époque j'aurais voulu faire autre chose que passer mes nuits à rêver éveillé devant internet mais ce n'était pas possible.

15:11 Publié dans Anecdote, Confession | Commentaires (0)

25/01/2012

Imperméable bleu

Il s'agit de sa huitième année, il veille inlassablement sur eux sans répit, sans fatigue. Leurs corps nus ou presque le délectent de ses muscles d'acier forgés par l’entraînement et rendus parfaits à coups de pinceaux de maquillage et de retouches numériques, il ne se plaint pas qu'ils soient continuellement sous ses yeux. Tous les 15 jours, je lui octroie une courte pause contre son gré le temps nécessaire au changement, aussitôt fini il retourne à sa place de gardien inébranlable peut être pour ausculter des yeux et mémoriser le nouveau dieu se présentant à lui. Une seule chose le préoccupe dans ce monde, comprendre pourquoi il est inaperçu, pourquoi personne ne le remarque, pourquoi personne ne lui dit qu'il est mignon car il sait que son petit imperméable bleu le rend si tendre et si craquant. Qu'est-ce qu'ils ont de plus ces joueurs de rugby que lui, le petit ours en peluche à l'imperméable bleu accroché à la spirale du calendrier pour que personne ne le remarque jamais ?