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17/05/2011

17 mai, une journée qui devrait disparaître

Cette journée nous rappelle tristement qu’il existe, hélas, des gens qui ne nous aiment pas juste parce qu’on est des hommes qui aimons d’autres hommes. Heureusement, ni moi ni Mon Amoureux n’avons jamais été agressé, deux fois nous avons reçu des manifestations verbales de désapprobation. Une fois pendant que nous attendions le bus, j’arrangeais le col de la chemise de Mon Amoureux et un imbécile au volant sans s’arrêter a crié « Pédés ! ». L’autre fois, nous nous promenions sur le bord de mer, grâce au très agréable soleil de cette après midi nous sommes même arrivés à une plage naturiste gay assez éloignée sans nous rendre compte, sur notre chemin de retour à la civilisation, nous avons croisé un joli hétéro bof torse nu bronzé et musclé comme il faut, après l’avoir maté avec insistance, il nous a lance un « Qu’est-ce qu’il y a les pédés ? » d’une façon agressive. Aucun de ces deux incidents, nous a découragé de nous tenir la main en public ou d’avoir des attitudes démonstratives l’un envers l’autre en public. De temps en temps on décèle chez les passants un regard complice, curieux, interloqué ou désapprobateur, mais on en a cure. Je sais qu’il faudrait qu’on le fasse plus souvent pour que les gens admettent ces gestes comme anodins mais je suis de nature peu démonstrative -je suis sur que si j’avais été hétéro par malchance, j’en aurait fait autant-. A chaque fois qu’on le fait j’imagine enlever un brique au bastion de l’homophobie. Mais combien de temps il nous faudra pour qu’on soit indifférents à la vue de tout le monde ? égaux face à la loi ? Je ne sais pas. J’espère juste voir un jour la disparition de cette journée, c’est qui marquera la victoire.

16:54 Publié dans Anecdote, Idées | Commentaires (0)

16/05/2011

Lien du Lundi XXII

Blu Kennedy, aurait dû s’appeler Red Kennedy (NSFW)

11:12 Publié dans Lien du Lundi | Commentaires (0)

13/05/2011

Pourquoi ne pas acheter l’équipe

En lisant cette litanie des raison qui devraient pousser tout mâle hétéro bof à acheter le quotidien sportif de référence, je ne pas pu m’empêcher de le détourner.

01.    Parce que « phénoménal », « mythique » et « incroyable » dans la même phrase en parlant de foot ne fera jamais référence au comming out d’un joueur de ligue 1.
02.    Parce que la page sport fait 18 pages de trop
03.    Parce qu’il n’est pas possible de manger et lire un journal de cette taille
04.    Parce que avoir le journal le plus grand, même plié ne peut être interpréter que comme un complexe d’infériorité
05.    Parce qu’à la télé, il y a –parfois- autre chose que du sport
06.    Parce que la retraite sportive d’un lecteur n’a pas de sens
07.    Parce que j’ai d’autres choses à faire le dimanche
08.    Parce que trop d’encre rouge sur les doigts n’est pas beau
09.    Parce qu’un journal si grand me cacherait du soleil de ma table en terrasse
10.    Parce que même mon patron est plus sympathique
11.    Parce que lire un truc sur les 3000m steeple ne me rend pas plus intéressant
12.    Parce que si je suis invité quelque part, j’y vais sans mon journal
13.    Parce que deviner un titre où il y écrit « phénoménal », « mythique » ou « incroyable » n’est pas le deviner
14.    Parce que lire le mot « imbroglio » ne m’apprend pas à le prononcer
15.    Parce que les jeux des mots des titres sont débiles
16.    Parce qu’avec un euro par jour, je peux acheter quelque chose de bien à la fin du mois
17.    Parce qu’avoir des nouvelles sur un sport pratiqué par 3 personnes n’est pas essentiel
18.    Parce que j’ai toujours un livre pour ne pas m’énerver contre la SNCF ou RATP
19.    Parce que les notes de musique sont plus intéressantes
20.    Parce que pour comprendre un score, il suffit de lire les règles du sport en question
21.    Parce qu’un journal si grand prendrait trop de place dans mes 15m²
22.    Parce que 5 grandes pages de foot c’est trop
23.    Parce que j’embête les gens dans le bus tellement il est grand
24.    Parce qu’un journal sportif ne me fera jamais me lever pendant mes vacances
25.    Parce que j’aime pas le foot. Sans explication
26.    Parce que même un homme, un vrai a parfois besoin de pleurer mais jamais pour un match truqué
27.    Parce que j’ai la télé sur mon téléphone intelligent
28.    Parce que un événement sportif éternel est un mensonge
29.    Parce que temps avance trop doucement lorsqu’il n’y a que du sport
30.    Parce que je ne veux pas savoir qui est « Diego Armando »
31.    Parce que le seul intérêt des suisses ce sont les Zurichois
32.    Parce que pendant le décollage, on ne peut pas lire un journal si grand
33.    Parce que dans la vraie vie, un désastre n’est jamais une victoire
34.    Parce que même lire un footballeur c’est perdre son temps
35.    Parce que jouer au volley sur la plage me détend
36.    Parce que je n’aurais jamais le manque d’intelligence d’un commentateur sportif
37.    Parce que tout papier allume un barbecue
38.    Parce que même à jeun, on peut parler à un Ecossais de bière
39.    Parce que j’aimerais avoir en commun bien autre chose avec mon fils que ce journal
40.    Parce que les titres qui ne veulent rien dire devraient être proscrits
41.    Parce qu’il y a bien plus qu’un date historique
42.    Parce que les sujets de discussion sont intarissables avant d’arriver au sport
43.    Parce que les capitales du monde relèvent de la géographie
44.    Parce que les dix dernières années de rugby, c’est sur le calendrier des Dieux du Stade qu’elles se voient le mieux
45.    Parce que je ne veux pas polluer en le laissant dans le métro
46.    Parce que lorsque je vais en amphi je vais en cours
47.    Parce que Paris n’est pas le centre du monde, surtout au foot
48.    Parce que perdre ou gagner un match c’est du pur hasard
49.    Parce que les faits divers sont un reflet de la société
50.    Pour rire, je rigole.

11:09 Publié dans Autres idées | Commentaires (4)

12/05/2011

Beur Black Blanc*

Discrimination : fait de distinguer entre des individus, séparation dans un état, une collectivité, de personnes selon des critères de race, de croyance, de coutumes, préférence sexuelle…

Discrimination positive : il s’agit d’instituer des inégalités pour promouvoir l’égalité, en accordant à certains un traitement préférentiel. Bel oxymore servant à palier un manque d’éducation de la société en la rendant inégalitaire à fin d’établir l’égalité.

Depuis peu, cette information est relayée à droite et à gauche, il paraîtrait qu’en souhaitant former une équipe de onze (ou vingt deux) joueurs grands, costauds et puissants, cette dernière est bicolore alors qu’elle devait être tricolore. Tous les médias ses sont insurgé et ont crié à la discrimination. Ne me connaissant absolument pas dans ce domaine, je ne peux pas conclure si les critères cités supra sont pertinents (ils mes semblent au moins peu nombreux) ou non pour former une équipe gagnante. Dans une état républicain la couleur de la peau et ou l’origine des joueurs ou de leur familles ne devraient poser aucun problème, car ils ont été choisi à priori par leurs mérites et leurs compétences sportives (si le problème est souligné, il devrait aussi l’être dans les conseils d’administration ou dans les instance de l’état où le mâle blanc européen prime). Supposons donc que l’équipe bicolore ait été choisie rationnellement, que lui reprocheraient les media ? D’être le seul vecteur où uniquement par leur mérite les populations issues de la diversité peuvent réussir sans problème ? D’être un exemple à suivre pour les jeunes garçons ou filles (pourvu qu’ils soient pas trop cons…) ? Non, personne ne leur reprocherait pas ceci.
Ce qu’on reproche actuellement est l’insinuation d’envisager éventuellement de réfléchir à la possibilité d’instaurer une discrimination positive envers les personnes de peau non foncée au sein de cette équipe nationale. Ce qu’on lui reproche est d’évoquer l’utilisation d’une méthode créée pour les minorités au profit d’une majorité. On ne lui aurait jamais reproché s’il avait fait le contraire, c’est une certitude et un tort, car comme toute discrimination, elle doit être abolie peu importe son but.
Je veux croire que la composition actuelle de l’équipe en question est due aux efforts très importants que les joueurs ont fourni dans leur jeunesse, ils les ont multiplié parce qu’ils savaient qu’un jour ils pourraient vraiment payer contrairement à ce qui se passe dans les autres milieux. Ceux qui voudraient maintenant être discriminés savent ce qu’ils doivent faire, courir, sauter, dribler, suer, et trimer pour former une belle équipe blanc black beur représentative de cette France multiculturelle dont on a pas fini de parler.

*Le titre est en strict ordre alphabétique

11:49 Publié dans Idées | Commentaires (0)

11/05/2011

Vissi d'arte, vissi d'amore

C’est la deuxième fois que je vois cet opéra. Il y a quelques années, j’ai emmené Mon Amoureux voir et écouter son premier opéra à Berlin, on avait le choix entre Der Rosenkavalier et Tosca. En lisant à droit et à gauche, je m’étais penché par le deuxième car il est plus classique et plus représentatif du monde opératique. Une cantatrice jalouse, une histoire d’amour qui fini mal, un méchant qui pense avec son deuxième cerveau et deux tubes mondialement connus. A l’époque on était tombé sur la caricature que tout le monde a en tête de l’opéra, une cantatrice grosse et hautaine, un ténor frêle, effacé et petit à ses côtés et un décor réaliste peint sur des toiles. Tellement classique qu’on a failli s’en dormir, si ce n’était pas à cause d’un des jeunes hommes du couple sensible placé derrière nous qui fredonnait dans sa gorge toutes les mesures en nous agaçant péniblement.
Deux ans plus tard, à Paris, j’avais l’impression de me trouver dans un autre monde, un monde où la perspective s’est pliée peu à peu au service de la mise en scène, pour la dynamiser ? La moderniser ? La dépoussiérer ? Choquer ? -laissons les spécialistes débattre et conclure. En tout cas, les sentiments étaient au rendez vous, une Tosca plus humaine et très sentimentale accompagnait un Cavaradossi engagé, puissant et présent sur scène. La touche gaie a été donnée par la mise en scène, le troisième acte ouvrait avec un homme mort sur le plateau, un soldat l’a embrassé puis pleuré sur son sort pendant la moitié de l’acte, il était même très contrarié lorsqu’on l’a obligé à s’en éloigner pour tuer le protagoniste. Image d’un autre amour qui n’est pas présent dans cet opéra ? Représentation de ce qui aurait pu se passer si Tosca ne se suicidait pas à la fin ? Ou simple clin d’œil aux spectateurs sensibles de la salle ? à vous de trancher.

12:00 Publié dans Gay, Opéra, Voyage | Commentaires (0)