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31/03/2011

Famille traditionnelle

Qu’il soit génétique ou juridique avoir un lien de parenté avec quelqu’un intègre ces personnes dans la même famille. Contrairement au lien juridique qui peut éventuellement être choisi, par exemple en occident on choisi en général la personne qu’on marie mais pas sa belle-famille, le lien génétique est subi, personne n’a jamais choisi de naître de ses parents. Cette famille constitue un ensemble d’êtres plus ou moins hétérogène avec lequel on vit, on grandi, on se bat et on se réconcilie. Généralement, la société, les us, les coutumes, la religion et la morale nous obligent à aimer sa famille, vivre et partager avec une partie de sa vie et ne se souciaient pas de savoir si on se sent bien dans son sein. Lorsqu’on exprime sa désapprobation à la norme en disant que sa famille est bien là où elle est, c'est-à-dire loin, un regard médusé vous est offert alors que je ne vois pas en quoi dire « je n’aime pas voir ma famille » est différent de « j’aime pas voir mes collègues de bureau ou les amis de mon mari », toutes les trois sont des cliques où l’on a le droit de ne pas se sentir à l’aise, rien ne les différencie, à condition d’accepter que le lien familial vaut celui du travail ou de l’amitié. On est habitués à admettre que le lien familial est accompagné d’un lien affectif qui ne prend pas en compte les affinités entre les membres d’une famille, cet amour filial qui existe d’office est la clé de voûte des comportements qui nous obligent à aller aux repas de Noël tout en sachant qu’on ne supporte pas ses cousins ou son grand père ou la nouvelle belle-mère… il engendre des attitudes hypocrites et agaçantes et le sentiment d’avoir perdu son temps car on se sentirait mieux ailleurs. Lorsqu’on comprendra que cette famille est composée de personnes hétérogènes et qu’on a le droit de ne pas en aimer tout ou une partie et l’exprimer comme on le dit des gens d’autres groupes sociales, on sera sorti un peu de l’obscurantisme que la tradition impose.

08:32 Publié dans Idées | Commentaires (0)

30/03/2011

Profs

Sur la longue liste de professeurs que j’ai eu tout au long de mes 20 ans d’études, quelques uns parmi eux m’ont beaucoup aimé, pour beaucoup d’autres je leur étais indifférant, pour une, en particulier, j’était un peu débile et pour une autre quelqu’un d’insupportable.
Mon amour des maths : en tant que bon scientifique j’ai jamais rechigné à résoudre une équation, dériver une fonction ou calculer l’argument d’un nombre imaginaire, même si c’était demandé par ma professeur de terminal haïe par tout le monde, sauf moi, qui l’aimait bien. Deux moments dans ces cinq heures hebdomadaires m’ont marqué, la toute première phrase prononcée « Vous connaissez tous ma réputation » l’assemblée entière a répondu oui en tremblant et le cours sur les primitives qu’elle a refait exclusivement pour moi car je l’avais manqué à cause du concours général.
Le microphone d’histoire : pour cette professeur de collège, nous étions sa première classe de lycée. Pour une étrange raison, elle m’a toujours pris pour un débile, jusqu’au point de me demander une fois « Vous comprenez ? » non pas en faisant allusion au contenu de ses phrases mais au vecteur de communication : le français. Peut-être elle ne m’aimait pas car je réfléchis toujours le nez en l’air, sans rien écrire.
La maoïste : lors de ma deuxième année de chinois, l’enseignante a eu la bonne idée de faire une dictée phonétique* avec des sons qui ne nous avaient pas été présentés. Face à cette ineptie, je me suis insurgé en critiquant la méthode si peu efficace que l’université avait choisi, au bout de deux ans de cours on était capables de dire : « je suis un homme méprisable qui mange humblement de l’anis étoilé à l’ombre de la porte céleste » mais « où sont les toilettes ? » ou « je t’aime » étaient interdites au programme. La professeur n’a pas cru que mon analyse était pertinent jusqu’au moment où je lui ai dit que le français n’était pas ma langue maternelle et que le chinois n’était que la cinquième langue que j’apprenais, je pouvais donc qualifier de minable et stupide la méthode d’apprentissage, dans la seconde qui a suivi j’ai appris que c’était sa méthode, pour ne pas perdre la face j’ai du répondre « Peu importe », la discussion a été close et la dictée a continué. Elle n’a pas changé mais au moins je lui avais dit ses quatre vérités.

*il existe en chinois environ 20 consonnes, 10 voyelles, 4 tons et les diphtongues sont autorisées

06:58 Publié dans Anecdote | Commentaires (0)

29/03/2011

Osez la tristesse, Luisa au pays alpin

Dans les collines et les vallées, entre les fermes séculaire et les palais gothiques l’amour s’entretue. Ici où il ne manquait qu’une vache pour compléter le décor, l’élasticité du temps dans les évènements de l’opéra a fait ma joie. Un duo appassionato sur le seuil de la mort qui réellement dure 30 secondes se transpose en 20 minutes d’alanguissant désespoir chanté me transportant ainsi dans le compréhension pathétique de leur destin. Seule bémol sur ce tableau, l’italien, les intonations et sonorités de cette langue s’associent automatiquement avec la joie de vivre méridionale, ce qui nuance malheureusement le ressenti de la tristesse opératique. Cette Luisa Miller, grande sœur sans aucun doute de Violetta, celle de la Traviata, a rempli donc haut la main son rôle : me faire vibrer.

01:36 Publié dans Opéra | Commentaires (0)

28/03/2011

Lien du Lundi XV

Si je plonge, lui ou lui viendra me sauver? Vive Alexandre Despatie!

10:20 Publié dans Lien du Lundi | Commentaires (4)

25/03/2011

Hugo

J’ai eu une belle surprise en arrivant cette semaine à mon travail. Lorsque je suis arrivé, il y quelques mois, de temps en temps je voyais passer un jeune garçon brun, à la peau blanche avec de fesses bien moulés dans des jeans légèrement fashion et lors de jours de beau temps les biceps et triceps saillants dans des T-shirts noir moulants. Sa timidité naturelle m’a tout de suite charmé, j’aimais imaginer un garçon sensible qui n’ose pas s’avouer gay devant tout le monde avec des paroles, il ne le faisait qu’à travers des gestes délicats et de ses vêtements. J’ai été surpris et déçu lorsque j’ai appris, après une semaine sans le voir, qu’il venait de passer une semaine avec sa copine en vacances. Peu de temps après, il m’a annoncé son départ, j’ai essayé de garder en mémoire le sourire qu’il m’a offert lorsqu’il m’a tendu un croissant bio le jour de son départ. Ce matin du mois de mars a emmené le soleil, les jonquilles au fond du jardin et son retour sur le plateau de notre projet. J’aurais ainsi la chance de le voir de moins en moins couvert et même si nous ne travaillerons par forcement ensemble, je lui sourirai à chaque fois qu’il viendra.

03:53 Publié dans Emois | Commentaires (0)