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07/07/2011

Franck

Lorsqu’on m’a parlé la première fois de lui on me l’a décrit : beau trentenaire, sportif, sympathique, respectueux des femmes et célibataire, j’ai tout de suite pensé qu’il y avait des chances pour qu’il soit aussi sensible que moi. Lorsque je l’ai connu, tous les qualificatifs ont été vérifiés, j’ai pu rajouter à la liste : intéressé par son image, les chemises et les chaussures,  ne dévisageant pas les femmes mais amateur de football. J’en ai conclu qu’il devait faire partie de cette communauté dans la communauté : les gays bien dans leur peau qui aiment et pratiquent le football. Hélas, mon gaydar a été trompé jusqu’au jour où son regard puis sa tête ont suivi la blonde pulpeuse du trottoir d’en face. Il ne fait pas partie de ma communauté mais de celle encore plus restreinte des hommes hétéros sympathiques amateurs de football (j’en connais que deux pour le moment). Hier, pendant que je regardais ce qu’on appelle actuellement son bulge, il m’affirmait que la dernière fois qu’il s’était retrouvé dans le quartier des garçons sensibles avec une conquête même les garçons qui aiment les garçons se retournaient pour la regarder, il sous entendait que les tous les hommes aiment naturellement les femmes, je me suis donc senti obligé de lui expliquer que ce n’était pas vrai, ; les gays se retournaient parce qu’elle était différente et surtout bien accompagnée, je me demande s’il a bien capté que je voulais lui faire comprendre que les mecs cherchaient à le regarder…

08:21 Publié dans Anecdote, Emois | Commentaires (0)

06/07/2011

J’aime beaucoup cette petite ville de province, son beau centre-ville constitué de ruelles sinueuses avec ses belles maisons où la brique est presque omniprésente, sa grande place, son opéra, son ancienne bourse, ses gares (même celle qui est moderne). On y respire un air suffisamment calme pour éventuellement ne pas s’ennuyer. Y avoir vécu deux mois me permet de la connaître bien plus que le touriste qui ne fait qu’y passer quelques heures. Etrangement, elle n’est pas dévoué à son fleuve comme la presque totalité des villes françaises, il est un retrait entourant un vaste parc où les délicieux sportifs s’exercent et les gentils papas se promènent à la vue des militaires. Temporellement, cette ville est proche de trois centres urbains à envergure internationale, il suffit de sauter dans un train pour y être –ce qui est d’ailleurs un de ses principaux atouts. Le dernier point positif réside dans le cru local, très souvent blond ou châtain, plus rarement brun, au goût prononcé et avec un corps grand et élancé il se déguste régulièrement à l’intérieur grâce à la bruine récurrente qui décore très souvent cette belle ville.

05/07/2011

Cafardophobie

Quand j’étais petit, j’avais peur des cafards, lorsque je voyais un apparaître je criais « Un cafard, un cafard, Tue-le ! Qu’on lui coupe la tête ! », j’ai grandi sans me poser des questions sur cette haine envers les cafards, je ne les aimais pas, il ne méritaient pas de vivre, point, pas de discussion. Plus de vingt ans plus tard, je crois avoir trouvé la source de cette cafardophobie, il s’agit certainement d’une ou deux phrases (approximativement « Ah, les cafards c’est sale, il faut les tuer ») prononcés à répétition lors de mon enfance par quelqu’un qui représentait à l’époque toute la sagesse, quelqu’un qui possédait toujours la vérité : ma mère. Ainsi, tout ce que ma mère disait était pour moi un principe -qualificatif que j’attribue à ces paroles maintenant car à l’époque je ne savais pas ce qu’un principe était-, je ne le contestait pas, je le croyais vrai sans douter une seule seconde, j’avais foi en ma mère. Fort heureusement ma mère n’est pas de quelqu’un de trop conservatrice, j’imagine que si elle l’avait été, j’aurais pu ne pas aimer certaines minorités sans me poser de questions.
Depuis quelque temps, j’essaie de comprendre pourquoi certaines personnes sont persuadées du mal intrinsèque de l’homosexualité, pour eux, c’est mal c’est tout, ils connaissent peut être un ou deux arguments très souvent à connotation religieuse mais ne savent pas exactement pourquoi c’est mal. Un jour je me suis donc dit : « Toute chose égale par ailleurs, le raisonnement des cafards est applicable à d’autres enfants en remplaçant la mère par le père, les grands-parents ou un professeur ou un prêtre, plus généralement quelqu’un envers qui l’enfant a une estime très importante et le cafard par les pédés » il en découle qu’il est très simple pour les gens d’avoir des convictions sans savoir pourquoi, comme moi je n’aime pas les cafards alors qu’ils ne m’ont rien fait, d’autres n’aiment pas les homos sans savoir pourquoi.
La question suivante est de savoir comment abattre ces préjugés non fondés, la méthode la plus complexe consiste à laisser agir la raison, elle trouvera par elle-même que les cafards ont la même dangerosité que les gays c'est-à-dire aucune et qu’il n’existe aucune raison valable pour ne pas les aimer et vouloir les tuer. Cette méthode est malheureusement très coûteuse en ressources « cérébrales » et n’est pas à la portée de tout le monde. Une autre option est l’acclimatation, c'est-à-dire, s’habituer paisiblement à leur présence, de ce fait les gens comprennent et/ou sentent par eux-mêmes qu’il n’y a aucune raison de ne pas les aimer. C’est dans cette optique que la visibilité homosexuelle dans toute sa diversité peut être interprétée comme nécessaire, son but principal étant de détruire lentement mais sûrement les préjugés acquis pendant la jeunesse. Pour vivre heureux, vivons comme tout le monde !

08:23 Publié dans Anecdote, Gay, Idées | Commentaires (4)

04/07/2011

Lien du Lundi XXIX

BEN GODFRE

08:33 Publié dans Lien du Lundi | Commentaires (0)

01/07/2011

Agnotologie

Etudier l’ignorance elle-même, les moyens mis en œuvre pour la produire, la préserver et la propager et le but de cette discipline aux confins de la philosophie, la sociologie et l’histoire de la science. Contrairement à ce que l’on peu s’attendre augmenter le savoir disponible est un des moyens d’accroître l’ignorance du public. Par exemple, imaginons un sujet M, il souffre de symptômes E, son médecin traitant R lui suggère après auscultation qu’il pourrait s’agir d’une maladie du type S, la seule façon de connaître la vraie nature de la maladie et pouvoir la contrecarrer effectivement est d’effectuer des analyses et donc de rester dans le doute 96 heures. M étant consciencieux fait appel à ami de Mountain View pour s’éclairer sur  la maladie S, l’ami et les amis et connaissance de l’ami étant trop bavards, M se retrouve submergé d’informations qui ressemblent en partie à ce que le beau et gentil médecin R avait dit. Ainsi, M part à la rechercher d’autres symptômes inexistants, parcourt de fond en comble ses souvenirs pour trouver d’éventuels sources de contamination, doute sur la véracité des informations qu’il connaissait, croit que toutes les sources de contamination n’ont pas été recensés et que son cas été le premier, pire croit que les symptômes E ne sont pas dus à S mais plutôt à S’ bien plus grave que S. M se retrouve dans le doute total, sa joie quotidienne se transforme, le déprime, le fatigue et de nouveaux indices E’ apparaissent. M ne sait plus ce qui est plus grave E ou E’, R qui était censé appeler 72 heures plus tard pour confirmer S ne le fait pas, M désespère légèrement. M a fini par savoir trop et donc ne plus rien savoir à cause des connaissance multiples à la portée de sa main. 84 heures après le début du martyre, R appelle M en lui disant que E n’est pas la faute de S (donc S’ est aussi écarté)  qu’il s’agit plutôt de S’’ qui doit disparaître toute seule car elle est plus bête que méchante, M demande à R si E’ a quelque chose à voir avec S’’ et R répond que non, c’est la faute à S’’’ qui n’est pas du même type que S’’ mais a la même traitement : attendre que S’’ et S’’’ soient annihilés par mon système immunitaire.