Prudence

Il était digne d’être regardé, image parfaite de stéréotype de l’homme d’origine caucasienne ayant grandi dans une zone sensible dont on parle de temps en temps lorsque le taux de voitures brûlés ou d’armes lourdes dans la rue peut faire augmenter la popularité de certains hommes politiques. La couleur claire de son maillot de football faisait ressortir la pâleur de sa peau blanche, ses cheveux blonds courts presque rasés allaient à merveille avec ses yeux clairs, il était donc tout à fait normal de le regarder en tant que bel objet de fornication décoration, jusqu’à ce qu’il s’en aperçoive et son manque d’éducation l’oblige à interpeller son observateur, « il n’y a aucun problème » l’observateur a été obligé de répondre en baissant les yeux pour ne pas éveiller un quelconque soupçon de provocation. Quand le hasard fait les choses, il peut aussi mal les faire car ils descendaient au même arrêt de tramway et empruntaient le même chemin, un « je vais aussi par là » accompagné d’un ralentissement de ses pas pour s’éloigner l’observateur a dû faire pour se sentir plus sûr.

Lien du Lundi XLIX

Jay Roberts (NSFW) et son blog

Magnétique

Je n’ai vu qu’une vidéo me permettant heureusement de me rapprocher plus que dans la vraie vie. Au premier regard, j’ai frissonné, sa masculinité m’a frappé et séduit, j’ai sourit lorsque j’ai aperçu tout l’attirail du parfait goujat de la néo-nomenklatura-capitaliste russe, jean brut, chemise blanche, veste et bouteille d’alcool à la main, le tout le rendant plus que virile. Cette représentation de tout ce qui est censé faire d’un homme un vrai homme m’a charmé, ses paroles d’insolence, ses gestes bruts, sa soif de pouvoir, sa volonté de posséder, d’être le plus fort jusqu’au point de devoir montrer sa musculature brute m’ont poussé à vouloir immortaliser le moment, le graver dans ma mémoire à l’aide de ces lignes. L’aurais-je aussi bien vu assis dans une loge du Bolchoï, je ne pense pas.

Quasimodo

Le pas est lent, le corps est fatigué, détendu, la peau sent le chlore, le cuir chevelu frisonne avec la moindre brise causée par le passage des voitures. A chaque fois mes yeux se lèvent et s’émerveillent comme s’il s’agissait de la première fois qu’ils les voient, leur blancheur surlignée par cet éclairage froid surprend dans la nuit noire. Ma pensée est toujours la même, j’aimerais savoir ce qu’un homme d’il y a 800 ans a pensé la première fois qu’ils les a vues, dressées, blanches, énormes parce que tout en sachant que ce n’est plus un défit ni d’ingénierie ni architectural construire des ouvrages 3, 5, 10, 20 fois plus hauts et en ayant l’habitude d’en voir, je m’émerveille à chaque fois.

Procrastination conditionnée

Avoir un travail ou une activité à faire n’est pas forcement synonyme d’action, souvent il est plus simple de les laisser pour plus tard surtout lorsqu’on a d’autres choses importantes à réaliser. Quel pourrait donc être la raison de vouloir retarder le travail si on n’a rien d’autre à faire ? et non seulement le travail qu’on n’aime pas mais aussi les activités qu’on aime ? Peut être tout simplement la peur de n’avoir plus rien à faire. Se retrouver les mains vides, sans aucun objectif à court terme est déroutant, déstabilisant et un poil déprimant, donc laisser un petit quelque chose volontairement pour plus tard peut créer une lueur d’espoir, jusqu’à ce qu’on se rende compte, en faisant ce qu’il y avait à faire, que cela prend 3 secondes.