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10/05/2011

Alberto III

Je suis à nouveau accueilli par un sourire dévoilant la reconnaissance, il vient tout de suite me voir, il s’approche de moi et sous la musique forte je lui exprime ma commande à l’oreille. Ce n’est que 25 minutes plus tard lorsque j’ai fini ma boisson minérale à bulles et que je me trouvais à nouveau dans la rue que le doute m’est envahi. et s’il m’avait tendu sa joue pour que je lui fasse la bise comme la dernière fois et non son oreille pour passer commande ? Ne pas savoir me ronge, me stresse, ma tête ne fait que penser continuellement à ce moment funeste, l’absence de l’évènement que maintenant j’attends à chaque fois que je le vois même dans mes pensée me hante. Ai-je commis une faute ? Se souviendra-t-il ? Voudra-t-il encore me tendre sa joue décorée d’une barbe de trois jours pour que je puisse le sentir tout prêt de moi ? Moi, c’est sûr je n’oublierais pas de si tôt, s’il reprend se vieilles habitudes, je m’en voudrais toute ma vie.

03:29 Publié dans Emois, Questionnements | Commentaires (0)

29/04/2011

Quiétude oppressante

J’ai une vie qui me plaît, à la base calme et trépidante quand il le faut, je vis là où j’ai toujours rêvé de vivre, j’ai un travail tranquille avec peu de contraintes et un salaire correct, j’ai un amoureux, des amis, une famille suffisamment loin, du temps libre, tout ce que l’on peut souhaiter et pourtant, lorsque j’ai le temps de réfléchir j’ai fini toujours par conclure que quelque chose me manque, que je n’ai pas vécu vraiment la vie que j’ai toujours voulu, qu’il me manque quelque chose. Je n’ai jamais connu une période d’événements si intense qu’elle me marque à vie. En tant que gay, je me suis toujours accepté, je n’ai pas lutté des années contre mon orientation pour essayer de devenir hétéro,-peut être un peu lorsque j’avais 13 ou 14 ans mais et encore cela ne m’a jamais torturé. Je n’ai jamais connu ce cycle répétitif de tomber amoureux/être déçu, l’amour est arrivé sans que je le cherche au bon moment. Maintenant que je suis bien installé dans cette vie, que beaucoup de monde envierait, je suis convaincu que je l’apprécierais encore plus si je pouvais la comparer aux moments sombres du passé. Ces moments où l’on pleure parce que l’être aimé nous a quitté et qu’il ne reviendra pas, ces instants où l’on peur au ventre car on ne sais pas comment ses proches réagiront à la nouvelle.
Je suis sur que certaines personnes s’offusqueront de lire ces lignes parce qu’ils ont trop souffert, je suis persuadé que ces moments de détresse agrémentent savoureusement la joie quotidienne. Quelques idées me passent par la tête pour faire monter mon taux d’adrénaline et faire plonger celui de la dopamine. Partir faire un tour dans le tiers monde serait une aventure pleine de bonne volonté et qui me permettrait de relativiser ma situation, mais je me vois mal parcourir les bidonvilles de Lagos, Rio ou Kalkota car j’ai du mal avec le manque de confort. M’aventurer pour connaître de l’intérieur une autre culture serait peut être plus faisable mais laquelle ? Je risque ma vie dans les pays du moyen orient, en Chine on ne peut penser que comme le gouvernement, l’Inde pourquoi pas, je ne vois aucun inconvénient, mais l’aventure est longue et pas forcement stimulante en sentiments négatifs, sauf celui de l’impuissance face à la misère. La plus saugrenue qui me plait le plus est celle de prendre un amant, de me laisser embobiner par quelqu’un que je quitterais ou m’abandonnerait et ainsi revenir à ma vie tranquille avec un chagrin d’amour qui me permettra de mieux vivre celui que j’ai, mais c’est tellement commun et peut être tellement simple que l’envie s’en va.
J’ai des réflexion si bizarres quand je m’ennuis.

24/03/2011

Seulement un mirage

La Chine est devenue l’année dernière la deuxième économie mondiale, ce qui veut dire que son PIB est derrière celui des Etats-Unis et devant celui du Japon, l’Allemagne…l’indicateur simpliste tire le portrait d’un pays riche où l’argent coule à flot, il génère donc le bonheur du peuple qui ne se mesure certainement pas en unités de liberté, d’accès à la santé, à l’éducation ou à un environnement sans (trop) de pollution. Dans cette logique ultra-libérale où le dogme « enrichissez-vous personnellement » doit par osmose ou sublimation ou tout autre moyen enrichir l’ensemble de la population, les écarts se croisent, comme on aurait pu l’attendre ce sont les pauvre qui en pâtissent. Des queues interminables pour se soigner par ses propres moyes, un permis pour vivre dans son propre pays, des numerus clausus draconiens pour accéder à l’éducation, du lait frelaté pour les nourrissons, des élection un candidat pour un poste, des environnements ultra pollués et une croissance à deux chiffres pour la consommation d’énergie et l’importation des matières premières et bien sûr pour tous ses produits du monde du luxe. C’est ce monde là que les média ventent comme le nouveau ElDorado, c’est ce monde là que nous encourageons en achetant du Made in China ou PRC, c’est ce monde là qu’on fait proliférer lorsqu’on cherche systématiquement à acheter au prix le plus bas pour pouvoir consommer plus. C’est ce monde là qu’un jour dominera le monde car ils seront les plus riches.

14:47 Publié dans Questionnements | Commentaires (0)

17/03/2011

Les risques de Fukushima

Quelques jours après le tremblement de terre de magnitude 9 sur l’échelle de richter et le tsunami qui ont dévasté pour environ 130 milliards d’euros le Japon, le monde a les yeux rivés sur ce qui reste des réacteurs nucléaires de la centrale de Fukushima. On n’est plus à savoir s’il y aura une catastrophe mais plutôt quelle sera l’échelle de la catastrophe. Ce qui a permis aux agitateurs populistes le débat sur le nucléaire, quand sera établi un moratoire sur l’allongement de vie de centrales nucléaires et la construction des nouvelles ? A quel moment le monde sortira du nucléaire ? Lorsque je les entends à la télévision ou à la radio, j’ai envie juste de leur dire, même pas en rêve et jamais. Le nucléaire est une énergie naturelle, propre en C02, maîtrisable et dont on ne peux pas se passer. Certes son développement est accompagné d’une série de risques (explosions et contaminations nucléaires) et externalités négatives (stockages des déchets) propres à sa nature, mais il n’est pas possible d’arrête une activité seulement à cause des éventuels risques qu’elle pourrait un jour engendrer. Si c’était le cas, il aurait fallu arrêter de produire de voitures depuis bien longtemps car elles tuent plus d’être humains (en France 2 308 648 accidentés et 146 788 morts entre 1987 et 2003) que les catastrophes nucléaires (900 000 estimation haute pour Tchernobyl). Pour vraiment prendre une décision, il est nécessaire de peser les pros et les contres du développement du nucléaire. Cette énergie participe amplement à l’indépendance énergétique vis-à-vis des énergies fossiles, à l’équilibre entre production et consommation d’énergie (il en faut beaucoup pour cuire un gâteau au four, écouter le journal de 20 heures, twitter sur son smartphone, charger sa voiture électrique et draguer sur le marché de viande des sites de rencontre gays, tout ça en même temps et avec toutes les ampoules de son appartement allumées), à la création d’emploi sur toute la filière, de l’extraction au stockage des déchets et de recherche pour produire de nouvelles centrales et traiter les résidus, à l’exportation de la technologie et j’en passe. Cette litanie est peut être simple et simpliste mais elle évoque bien la complexité qui pourrait engendre l’arrêt pur et simple du nucléaire et tout cela parce qu’éventuellement il y a la possibilité qu’un jour il se produise un accident nucléaire qui tuera moins de monde que les voitures, la famine, les guerres ou le VIH.

11:18 Publié dans Idées, Questionnements | Commentaires (0)

10/03/2011

Histoire de la philosophie

6 + 3 livres comptabilisant près de 5000 pages, je me suis dis que toute cette information me permettrait bien de comprendre ce que c’est la philosophie et comment la pensée occidentale actuelle s’est développée. Après coup, ces mois de lecture m’ont plutôt présenté l’extérieur de la sphère de connaissances que j’ai pu pénétrer de temps en temps pour en comprendre quelques concepts, le beau et le bien aristotélicien, l’admiration pour les anciens de Alain de Lille, la connaissance dénombrée de Leibniz, l’incompréhensible phénoménologie… J’ai enfin compris que les vrais philosophes, à différence des penseurs, ont établi une structure de connaissances qui leur permettait d’expliquer le monde de leur époque, ils s’appuyaient sur leur propres principes et hypothèse pour décrire la connaissance et le comportement humains. Cette dernière étant toujours à leurs yeux repartie entre la physique (ce qui est explicable) et la métaphysique (ce qui est au-delà de l’explicable), la frontière entre ces deux mondes n’a jamais cessé de se déplacer depuis l’invention de la logique, car le but de ces hommes a toujours été de comprendre le monde dans sa globalité. Ainsi, à l’aide de cette macro-vision de l’histoire de la philosophie, j’ai pu sourire à l’explication  que certaines personnes font des phénomènes actuels avec les outils du moyen age. Parmi ces derniers, celui que je voulais comprendre le plus était dieu et son influence dans la vie du commun des mortels, en effet ce qui me gêne le plus c’est son incontestable vérité révélée aux antipodes de mon dogme scientifique de perpétuelle recherche et remise en cause des théories. Une fois que j’ai compris cette différence de principe, ma haine viscérale pour les croyants s’est transformée en compassion envers leur bêtise, il est certes beaucoup plus simple d’accepter un système stabilisé depuis 4000 où rien n’est expliqué et où il faut tout croire que de comprendre un arsenal d’outils logiques qui bouleverse à tout moment ce qu’on pensait vrai.