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27/03/2012

Evolution

Personne n’a pu échapper à l’évènement sportif de la semaine dernière d’il y a trois semaines ayant fait une entrée fulgurante dans la pédé-sphère. Certes son instigateur, Olivier Giroud, est quelqu’un d’affectueux, il fait ça –embrasser ses coéquipiers ?- souvent, mais n’en rajoutons pas ! Si, il faut en rajouter, parce que je veux voir dans ce geste de remerciement une certaine affection décomplexée, sans peur exacerbée du que dira-t-on.

Lors de son match en tant que titulaire contre l’équipe allemande, ce grand gaillard marque un but grâce à la passe décisive de son pair Mathieu Debuchy, l’émotion du moment le pousse à gratifier ce dernier en lui prenant la tête à deux mains et en déposant un baisé de reconnaissance sur la joue -certains angles de vue trompeurs auraient laisser penser qu’il a eu lieu sur la bouche... Illico l’image crée l’agitation, les analyses, les commentaires et l’explication de l’intéressé apparaissent sur la toile.

[Pause nécessaire à la réflexion d’un article si important : 3 semaines]

[Hasard nécessaire pour repérer un article dans le seul souplement du Monde que je n’ouvre jamais : infini]

[Utilité de réinventer la roue alors que quelqu’un d’autre, à qui on attribue tous le crédit, le fait mieux que moi : aucune]

Je reprends donc en intégralité l’article " On est footballeurs, on n'est pas des pédés " de Sophia Aram, paru dans le supplément Sport et Forme du journal le Monde du samedi 24 mars 2012, toutes les idées que je n’ai pas réussi à couché sur le papier l'écran y sont, sniff, sniff.

« J'aimerais revenir sur un événement qui a mis le football français sens dessus dessous. Un événement traumatique, cristallisant les angoisses et les peurs fantasmatiques de footballeurs dirigeants et commentateurs sportifs.

Voici l'histoire : mercredi 29 février, la France rencontrait l'Allemagne, la rencontre allait se terminer par une victoire de la France 2-0. Mais ce n'est pas là la seule surprise de cette soirée. Olivier Giroud, l'auteur du premier but, exalté par ce magnifique point qu'il venait de marquer, s'est précipité sur son camarade Mathieu Debuchy et l'a embrassé. Et la question c'est : où ?

Est-ce une accolade virile durant laquelle deux barbes de trois jours s'effleurent sans risque de déclencher la moindre érection ? Ce baiser s'est-il porté sur la joue pour marquer l'affection toujours virile qui a cours entre deux amis proches, deux frères, deux cousins ? Ou alors... Oh ! mon Dieu, non... Sur la bouche ? Serait-ce possible ? Un smack, un bisou, une pelle, un gadin ou une énorme galoche ? Mais dans ce cas auraient-ils mis la... langue ? Oh, mon Dieu !

De quoi ont-ils peur ?

Bien sûr, devant l'ampleur de l'émoi (je ne détaillerai pas) suscité par cette affaire dans la communauté footballistique, les intéressés se sont empressés de démentir. " C'était pas la bouche... ", " C'est la faute au cadrage ! " " J'ai pas mis la langue. " " J'ai une fiancée... " Blablablablabla.

Le problème, c'est qu'on s'en fout. Franchement, qu'ils se soient embrassés sur la bouche ou pas, que ce soit à la russe ou à la Freddie Mercury. On s'en fout. Personne n'est allé demander à Britney Spears et à Madonna de se justifier après qu'elles se furent roulé une pelle sur MTV. J'imagine même que les commentateurs choqués par le baiser du stade furent remplis de bienveillance envers le geste tendre mais néanmoins amical des deux chanteuses... En revanche, quand deux footballeurs s'embrassent, on repasse les ralentis, on commente et on attend un démenti du type : " On est footballeurs, on n'est pas des pédés ! "

Au passage, j'invite les journalistes ayant repassé la vidéo du baiser footballistique au ralenti plus d'une fois à s'outrer dans l'année ou à entreprendre une analyse. De quoi ont-ils peur ? Que l'hypothèse même que deux footballeurs puissent s'embrasser publiquement ébranle l'hétérosexualité fragile d'une communauté footballistique déjà adepte du maillot mouillé et des douches viriles ? Ou, pire, que l'effleurement des lèvres des deux joueurs suscite une tension au niveau de leurs flottants et qu'ils finissent par se rouler une pelle et faire leur petite affaire là, sur le gazon, devant des millions de téléspectateurs ébahis ?

Je me demande pourquoi la virilité des joueurs de foot est aussi fragile, aussi sensible. Pourquoi les footballeurs, plus que les autres, ont-ils besoin de se rassurer et de rassurer les autres sur leur hétérosexualité ? A quand une vraie campagne contre l'homophobie dans le milieu du foot ? Des photos de joueurs vedettes s'embrassant à pleine bouche avec pour slogan : " Le foot, c'est aussi un sport de pédés " ?

Et dire que, dans le même temps, on arrête le déferlement de blagues salaces à l'égard de Zahia en la sacrant icône de la mode, couronnée par Karl Lagerfeld en personne. »

 

29/11/2011

Alaska

Ni toi, ni personne

Tu fais très mal
Faisant monter ma tension
Ecrasant mon ambition
Continue ainsi, tu verras
Je regarde l’horloge
Il est beaucoup plus tard qu’hier
Je t’attendrai encore une fois
Je le ferai pas, je le ferai pas
Où est notre erreur sans solution ?
Le coupable, était-ce toi ? était-ce moi ?
Ni toi ni personne, personne peut me changer

Mille cloches résonnent dans mon cœur
Il est difficile de demander pardon
Ni toi ni personne, personne peut me changer

Va-t’en d’ici
Tu n’as pas su comprendre
Je ne pense qu’à ton bien
Il n’est pas nécessaire de mentir
Il est simple de se torturer après
Mais je survivrai
Je sais que je pourrai, je survivrai
Où est notre erreur sans solution ?
Le coupable, était-ce toi ? était-ce moi ?
Ni toi ni personne, personne peut me changer

Mille cloches résonnent dans mon cœur
Il est difficile de demander pardon
Ni toi ni personne, personne peut me changer


Une page web perdue dans les méandres de ce dernier m’a fourni une information qui m’a scotché. Une des deux premières chansons que j’ai aimée dans ma vie, celles qu’on aime lorsqu’on a 2 ou 3 ans, est un hymne de la communauté gay (cf. parole infra), je me suis empressé de l’écouter attentivement, peut être pour la première fois, il n’y a pas l’ombre d’un doute elle était bien dédiée à ce destin. Mais quelque chose me gênait dans tout ça, il lui manquait mon morceau préféré, je n’entendais pas les cloches ni le fameux « Qui s’y intéresse » que j’ai massacré à tue-tête pendant les années de mon enfance. Le travail de mémoire n’a pas été évident mais il a abouti, pendant 24 ou 25 ans mon cerveau a mélangé deux chansons de la même période et de la même chanteuse me faisant croire qu’il n’y avait qu’une. Manque de bol, la deuxième (cf. paroles supra) qui n’a pas une vraie vocation d’hymne gay peut être largement interprétée comme « une chanson gay » -j’aurais bien voulu faire un commentaire composé sur les paroles de cette chanson, mais étant donné qu’au lycée j’ai toujours été nul dans cet exercice, je vais éviter de détruire ma crédibilité-. Clin d’œil du destin ? Coïncidence pure et simple ? je ne sais pas mais ce n’est pas la première fois que je vois une coïncidence comme celle-ci…

Qui s’y intéresse

Les gens mes désignent
Me montrent du doigt
susurrent dans mon dos
et moi je m’en fous
 
Je ne m’intéresse pas
si je suis différent à eux
je n’appartiens à personne
je n’ai pas de propriétaire
je sais qu’il me critiquent
je suis sûr qu’ils me détestent
l’envie les consomme
ma vie les accable
pourquoi ?
Je ne suis pas coupable
ma condition les insulte.
mon destin, je le choisi
celui que je décide pour moi
qui s’intéresse à ce que je fais ?
qui s’intéresse à ce que je fais ?
je suis comme ça je ne changerai jamais
qui s’intéresse à ce que je fais ?
qui s’intéresse à ce que je fais ?
je suis comme ca,
je continuerai ainsi,
je ne changerai jamais
peut être la faute est mienne
car je ne suis pas la norme,
il est trop tard
pour changer maintenant
je resterai
ferme dans mes convictions
diffuserai mes positions
.
Mon destin, je le choisi
celui que je décide pour moi
qui s’intéresse à ce que je fais ?
qui s’intéresse à ce que je fais ?
je suis comme ca je ne changerai jamais
qui s’intéresse à ce que je fais ?
qui s’intéresse à ce que je fais ?
je suis comme ca je ne changerai jamais
qui s’intéresse à ce que je fais ?
qui s’intéresse à ce que je fais ?
je suis comme ca je ne changerai jamais

24/11/2011

48 images immortelles

L’œil n’a besoin pour identifier un mouvement que de 24 images par seconde, lorsqu’il s’agit de montrer les muscles saillants d’Henry Cavill ou de Kellan Lutz en 3D, il en faut le double grâce à notre vision stéréoscopique. Dans ce chef d’œuvre du péplum digital, le sang et les dieux découvrent l’élasticité einsteinienne du temps, le metteur en scène a le mérite d’avoir découvert qu’après une explosion -à laquelle on survit miraculeusement- les tympans sont endommagés et que pour tuer quelqu’un il suffit de lui couper l’aorte et la vaine fémorale pour qu’il se vide de son sang en 2 ou 3 minutes -le guerrier peux ainsi économiser ses force pour couper les corps suivants en deux ou trois morceaux avec son épée-. On découvre aussi une belle incursion d’un concept de la cosmogonie nordique -les dieux ne sont ni immortelles ni toujours vainqueurs- pourquoi pas, de toute façon le publique à qui est destiné ce film ne pas censé connaître ces nuances –ni la mythologie grecque, sinon on s’arrache les cheveux- Ce qui me ramène à Henry Cavill et Kellan Lutz, le publique cible ne peux pas succomber à leur arguments, alors pourquoi ils sont là ? Pour faire joli ?  Plaisir au 6% des hommes qui s’y intéresse* ? ou parce que les hommes hétéro aiment voir à quoi ils pourraient ressembler après 10 ans de musculation et privations alimentaires ? Je ne comprendrais jamais cet argument, quel plaisir ils y trouvent ? Est-ce la preuve qu’au fond d’eux un homo sommeille ? –je l’espère pour certains d’entre eux, mais pas pour celui qui a fait ch%er avec son iphone pendant toute la séance-

*les femmes sont écartées à cause du trop plain de  sang et du manque de sentiments dans le film

26/10/2011

Les douze tonalités de Lulu

Lorsque j’étais en Maths Sup ma professeur de mathématiques adorait nous rappeler que contrairement à la physique où chaque grand domaine est indépendant des autres –il est possible d’exceller en optique et être nul en mécanique de fluides- les différentes spécialités mathématiques construisent un édifice où chacune s’appuie et supporte plusieurs sous ensembles. Aujourd’hui en essayant de comprendre ce que c’est la musique atonale, j’en ai conclu que la musique et les mathématiques sont liées de très près, il me faudrait quelques années de cours de solfège pour vraiment comprendre ce que les définitions veulent dire. Je ne peux ainsi palier ce manque de compréhension analytique que par une sensibilité musicale, celle d’un mélomane qui n’a jamais étudié la musique.


Pendant les 2 heures 45 minutes du spectacle, j’ai écouté très attentivement des notes qui ne s’accompagnaient pas comme d’habitude –les harmonies ou accords ?-, au lieu d’avoir de sonorités continuelles elles étaient saccadés –intervalles dodécaphoniques ?- Cette étrangeté n’a rien enlevé à la justesse ni à la beauté de l’interprétation –surtout des entractes symphoniques- et encore moins au drame qui se déroulé sous mes yeux. Tout y était, l’ascension sociale grâce à des coups bas et la déchéance qui s’en suit jusqu’à l’oubli et la mort. Lulu a été une grande héroïne comme il se doit mais injustement méconnue. J’ai été très surpris par la ressemblance de certaines sonorités avec la musique que parfois on entend au cinéma, mais je n’ai pas encore réussi à me souvenir du ou des films où j’aurais pu écouter cette musique, est-ce dû au fait que cet opéra et le cinéma sont du même siècle ? ou peut être la musique atonale n’est pas si peu utilisé que ce que je pense…

24/05/2011

Alberto IIII

Il était tard, j’étais déçu à cause des travaux menés dans l’endroit d’où je venais de sortir,  d’habitude on s’amuse si bien… Lorsque je suis passé en face de son bar et j’ai vu que, malgré l’heure et l’ambiance chaleureuse, il ne fallait pas faire la queue pour rentrer, j’y me suis précipité. J’allais enfin voir le show de mes propres yeux. Certes, ils étaient beaux, assurément musclés et se remuaient si érotiquement qu’il m’ont même fait oublier leur collègue qui venait de montrer tout sa grande et dure anatomie. Vraiment grande. Dans ma tête, j’essayais d’imprimer ces images mieux que le travail fourni par mon appareil-photo-téléphone, mais lorsqu’il est apparu à mes yeux, toute cette multitude d’hommes qui m’entourait, toute ces images de muscles et de membres ont disparu. Comme d’habitude, je n’avais des yeux que pour lui, j’ai tout de suite tenté de m’en approcher mais je l’ai perdu au milieu de cette foule compacte qui me déplaçait à sa guise. Quelques minutes plus tard, j’ai repéré son sourire amical qui m’était dirigé, lorsqu’il s’est approché de moi, les fantômes de notre dernière rencontre m’ont ensorcelé jusqu’à ce que cette bise qu’il ma faite m’en délivre gaiement. Comme d’habitude, j’étais encore une fois projeté sur mon nuage, si haut qu’au premier abord je n’ai pas eu le temps de m’apercevoir qu’aujourd’hui il portait un pantacourt dévoilant des beaux mollets, ni de discerner qu’il avait taillé plus court son duvet naturel, j’avais cru voir, tout d’abord, un torse fraîchement épilé. Perché en haut de mes rêves, j’ai pensé que je pourrais profiter de la promiscuité issue de la foule pour approcher mes sens des son corps ? Devrais-je le faire ? Le saurait-il ? Le sentirait-il ? S’il s’en apercevait, qu’en penserait-il ? Tant de questions qui n’ont pas eu encore une fois de réponse.

Epilogue : hier, je l’ai revu, j’ai eu droit à sa sympathie, je l’ai même un peu taquiné mais, hélas, pas à la bise, en le voyant aller et venir devant moi, je l’ai trouvé différent, il était ailleurs, son sourire était cette fois-ci mécanique, j’aurais aimer savoir ce qui le chagrine pour effacer ces traits fatigués, le consoler et voir la joie dans son visage revenir, j’aimerais tant le faire pour lui.

11:59 Publié dans Emois, Questionnements | Commentaires (0)