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13/04/2011

Service Militaire 1/3

J’étais allongé sur un matelas posé sur un des décrochements de la terrasse au-dessus de la piscine, le soleil colonais réchauffait mon dos. A l’autre bord je vis un bel homme s’asseoir sur un fauteuil, avant de déposer ses clopes sur la table et de prendre une gorgée de sa pinte de kölsch, il rectifia le nœud de la serviette couleur crème qu’il avait à la taille, il prit même soin de ne rien montrer aux spectateurs dont je faisais partie. Malencontreusement pour lui et heureusement pour moi, une fois assis, j’avais une vue imprenable sur son entrejambe, la distance ne me permettait qu’imaginer les détails mais l’écrin de ses bijoux composé de jambes et un torse bien musclés et légèrement velus surmontés par des pectoraux et des larges épaules me suffisait.

Dans cette douce après midi rhénane au soleil parfait pour se reposer rien ne se passait, les cabines étaient désespérément vides, juste une énergétique fellation occupait deux personnes dans le hammam souschauffé. Au détour d’un énième tour, dans cette grande salle de visionnage sombre où nous nous étions déjà reposé et où nous vîmes déjà passer le plus bel hommes du séjour, allongé sur un lit de carrelage noir quelqu’un regardait un film mettant en scène des militaires musclés et épilés s’amusant entre hommes. Chéri me demanda s’il s’agissait bien du garçon, la position qu’il avait adopté ; bras droit réchauffant son cœur, les jambes tendues et les chevilles croisées, bras gauche titillant la pointe de son gland, sa serviette serré fortement ne recouvrait que son pubis et libérait ses attributs masculins, ne mettait pas en évidences ses signes distinctifs ; ses belles larges épaules tatoués, ses pectoraux saillants et sa taille fine. Je ne pus l’affirmé que lorsque l’autre homme avec qui on aurait pu le confondre à tort dans la noirceur de ce lieu passa. Ainsi, chéri tenta la première approche de cet Apollon, il effleura d’un doigt timide l’épaule puissante, puis parcourut très lentement le bras musclé jusqu’à arriver à son pectoral caché par sa main, de mon côté la pulpe des doigts de ma main gauche percevait les poils de ses jambes et ressentait la force de ses muscles tendus. Aucune réaction de sa part nous empêcha de continuer, nos quatre mains sillonnait son torse, ses épaules, ses bras, d’un coup, ma main toucha pour la première fois ses testicules doux et imberbes, nul geste de rejet apparut, je poursuivis en touchant sa verge légèrement durcie, en l’entourant de ma main j’ai commencé à le branler, pour découpler son plaisir et sans s’accorder nous léchâmes simultanément les petits tétons couronnant ses pectoraux suaves et velus. Lorsque son sexe finit de grandir, ma main réussit à délivrer son pubis serré fortement dans sa serviette et nous explorâmes enfin la totalité de son torse et son abdomen.

12:02 Publié dans Anecdote, Emois, Voyage | Commentaires (0)

24/02/2011

Relevé

Dans cette station balnéaire hors saison tout était parfait pour se reposer, la plage étant vide le soleil et le sable remplissaient l’espace abandonnée par les touristes. Même étant sûrs que nous ne pourrions pas faire la fête tel qu’on aurait pu le souhaiter, nous avons décidé d’aller au Pincante, bar-boîte gay qui ouvrait tous les jours à partir de 23 heures. A notre arrivée, le personnel était plus nombreux que les clients, un air de lassitude se sublimait dans l’ambiance. Un écriteau annonçait un show de strip-teaseurs dès minuit tous les jours, la soirée ne serait donc pas gâchée. Quelques minutes avant minuit nous avons remarqué la présence de deux garçons, leur corpulence et morphologie ne laissaient de place au doute, on allait les voir moins habillés d’ici peu. Quinze minutes après un garçon est sorti de la réserve-vestiaires, il portait un boxer noir et arborait une belle érection, pas comme on peut l’imaginer au premier abord visible sous son boxer, non son sexe pointait et s’exposait à la vue de tout le monde. Ainsi présenté, il est monté sur le bar pour y marcher, ce qu’il faisait ne peut en aucun cas être qualifié de danse tellement c’était simple et arythmique, lorsque son érection commençait à diminuer, il rangeait son outil, le caressait quelques instants et un fois en forme il l’exhibait fièrement, à l’issu de son spectacle, il est allé au fond de la salle où il a enfilé un pantalon. Pendant ce temps, un deuxième marcheur déguisé en cow-boy habillé d’un slip Unico ne couvrant que la moitié supérieur de ses fesses et chaussant des santiags a commencé à faire des tours sur le bar, son déhanchement était légèrement plus sensuel que celui de son collègue, il arrivait à maintenir une solide et visible érection à l’aide d’un cockring, ce garçon fier et sûr de son matériel est descendu et est venu me montrer de très près qu’il savait « danser » ou mieux dit faire bouger sa queue de droite à gauche grâce à ses hanches. En se retirant, il s’est approché encore plus de moi et a mis, tel un cow-boy, ses mains à côté de sa bite sur l’élastique de son slip et a dit en regardant d’un coin d’œil son instrument: "una propinita"*

 

*NDLR : una propinita = un petit pourvoir

10/02/2011

Call me Verdi, Aïda Verdi

Un film sans musique est fade, un film avec une mauvaise musique est une catastrophe suffisamment grave pour sortir du cinéma en pleine séance. Très souvent, lorsqu’un film emploie un morceau d’opéra, souvent un air, il souligne et amplifie l’état d’âme du personnage qu’il décore. Andréa Chénier dans Philadelphia, la chevauché des Walkyries dans Apocalypse Now et bien d’autres. J’aurais pu rajouter Tosca dans Quantum of Solace mais je trouve que Vissi d’arte n’a rien à voir avec un complot pour priver un pays d’eau, cet scène a été utilisé pour mettre en avant le Bregenzer Festspiele, festival lyrique d’été où est mise en avant la Spiel auf dem See (Opéra sur le Lac). Comme les fans de l’agent 007 on pu le voir, la scène principal de ce festival est montée au-dessus du lac de Constance et les sièges se placent sur la rive, c’est grâce à cet opus de l’agent secret que j’ai connu ce festival.

A notre arrivée le soleil commençait à décliner, les couleurs jaunes-dorées-orangés du crépuscule apparaissaient lentement se reflétant sur l’eau du lac au son des moustiques avides de sang non autrichien. Les touristes arrivaient à pied, en bus, en train ou à bateau pour voir ce spectacle pharaonique au sens propre comme au figuré du terme. Aïda est un opéra qui a besoin de prêtres, pharaons, esclaves et guerriers en grand (sur)nombre. Lorsqu’il est transposé dans un décor new-yorkais des années trente revisité avec le code couleur de l’ancien Egypte le résultat détonne, on trouve des riches pharaons habillés en smoking et robe de soirée, des esclaves latinisés en haillons, des prêtres aux chasubles blanches et roses et une statue de la liberté bleu égyptien en morceaux. Si à cela on rajoute, des bateaux qui flottent et volent, des comédiens qui nagent, une scène qui s’enfonce dans les profondeurs du lac et une la tête de statue de la Liberté sortant des eaux et se plaçant 20 mètres au dessus des spectateurs, on se retrouve scotchés à son siège les yeux grands ouverts comme un enfant émerveillé pendant 3 heures au point de même pas sentir les moustiques ni la fraîcheur des nuits Bregenzoise.

11:58 Publié dans Anecdote, Opéra, Voyage | Commentaires (0)

04/02/2011

Soirée théâtre au Goldener Spiegel

Deux touristes viennent de rentrer dans un bar du quartier gay de Vienne, Autriche, ils commandent un Coca-Cola et une pinte de Bière. Ils se posent au bar, sur les tables et les banquettes plusieurs hommes d’un certain âge entourent deux ou trois jeunes, au bout du bar il y a une salle avec une table de billard, quelques garçons bien habillés et musclés y jouent, l’un parmi eux se dirige vers le bar. En le voyant arriver, un des touriste le balaie des yeux avec concupiscence, il s’adresse à ce touriste.

-Es gibt ein Problem?
-Ein?
-Sprechen Sie Deutsch?
-Nein, English
-There’s a problem?
-No, Wyh did you say that?
-You stared me?
-Non, I was just looking arround
-He’s your freind?
-Oh, yes, he’s my boyfriend
-That’s a bad new, because if you want, I have a big dick, we can fuck
-Sorry?
-I like you, we can fuck in the bathroom, I got a big dick
-Euh, non thanks.
-keep my beer, please
-…
-I need to pee
-Can I ask you something? Are you a rentboy?
-Yes!
-ah I didn’t know this bar has this kind of services, only because I’m curious, can you tall me your fares?
-80€ for a blowjob, always with condom, here at the bathroom, 100€ if you want to go to the hotel
-and if I want to fuck with you?
-It depends on what you want to do …
-Business is good In Vienna?
-If you’re good looking end clean there’s no problem…

Un des garçons qui jouait au billard sort de la salle et parle à l’oreille du prostitué. Ce dernier s’empresse de dire au revoir aux deux touristes, ils vident leurs verres d’une traite et fuient du bar. Ils comprennent pourquoi sur l’annonce du bar c’est écrit « Pour les garçons et ceux qui les aiment »

PS. L’anglais utilisé n’est certainement pas du Shakespeare, mais il reflète bien la situation.


15:11 Publié dans Anecdote, Gay, Voyage | Commentaires (2)

02/02/2011

Rusalka interdite aux moins de 18 ans

Prague est un vrai décor de cinéma, ses ruelles, ses grandes avenues et son château surmontant sa colline ne laisseront mentir personne. Comme dans les films tout est possible, trouver les deux dernières places de première catégorie pour aller voir Rusalka, l’opéra national tchèque, la veille de la représentation du samedi affichant complet n’a pas été très difficile. Nous voici, deux touristes arrivés très tôt au spectacle, ce qui nous a permis d’admirer longuement la beauté du théâtre avant de débuter le concours « qui est le plus beau mec de la soirée » où nous étions, bien évidement, hors concours. Le russe bodybuildé qui est venu pour faire plaisir à sa conquête a trop de muscles, les garçons heureux en couple jouent un peut trop leur diva, le touriste anglo-saxon pourrait mieux s’habiller, on ne trouve personne, d’un coup au troisième balcon un magnifique jeune homme blond vénitien s’est penché pour scruter le parterre, son visage rond aux trait fins, sa coiffure d’écolier, son pull bordeaux sa chemise blanche et son pantalon sombre à pinces lui confèrent un air sage qui lui attribue les points supplémentaires pour gagner le trophée du plus beau mec de la soirée. Charmés par ce spectateur, nous remarquons que le spectacle allait commencer d’une minute à l’autre.

Rusalka, c’est l’histoire de la petite sirène version originale dramatique, habituellement il est joué avec une mise en scène empruntant les codes des contes de fées, ainsi il peut être vu et compris même par les enfants qui regorgeaient dans cette salle. Dès la levée du rideau l’absence de décor nous a surpris, seulement 3 petits bassins d’eau ouverts sur le plateau étaient visibles, image certaine du fond du fleuve où les ondines devaient se trouver. A l’apparition des premiers personnages nous sommes restés scotchés lorsque ces sirènes du nord vêtues de robes amples ont commencé à chanter et danser voluptueusement, se mouillant et glissant sur scène, la musique semblable à celle accompagnant les filles du Rhin chez Wagner a amplifié l’image sexuelle qu’elles renvoyaient. Puis est venue l’apparition de Rusalka, fille rebelle rêvant d’une vie ailleurs, avec elle l’air tristement pathétique de la Lune et un garçon décoratif seulement habillé d’un mini boxer couleur chair, j’avais l’impression que sa seule fonction était de charmer le publique sensibles aux larges épaules et aux abdominaux bien dessinés. Le spectacle a continué jusqu’à la fin du premier acte, envoûtés par la beauté de l’épuration du décor, par la gestuelle précise et efficace des acteur-chanteurs, nous nous sommes dirigés vers le foyer. A notre retour, une nouvelle surprise nous attendait à notre place, le strapontin à notre côté occupé antérieurement par l’ouvreuse accueille les belles fesses du « plus beau mec de la soirée », nous avons pu le dévisager longuement pour bien le conforter dans son titre. Maintenant, nous attendions tout au deuxième acte, l’apparition du ballet des noces ne nous a pas déçu, elles totalement couvertes par leurs tenues, eux portaient une veste dont le but était clairement de laisser apparaître et magnifier leur pectoraux et leur muscles abdominaux, doublement fascinés, la musique nous a conduit jusqu’au jubilations macabres d’une sorcière sans âme à la fin de cet acte. Le deuxième intermède nous a permis de réfléchir sur cette mise en avant permanente de l’anatomie masculine, mais troublés par la vue du vainqueur de notre concours, nous ne parvenons pas à trouver une théorie valable. Tout au long du dernier et troisième acte, nous attendions secrètement  un déroulement joyeux qui n’est pas arrivé heureusement. Prisonnière de ses choix, Rusalka échoue son mariage et doit en affronter les conséquences, vivre seule et froide loin de son prince charmant et de sa famille qui ne peut plus l’aimer.

Postface : j’ai appris que dernièrement l’opéra d’Athènes et de Nice ont créé un version de Rusalka où le prince est ouvertement homosexuel et elle est l’incarnation des désirs homosexuels du prince, peut être cette mise en scène pragoise devait être lue depuis cette perspective…




16:48 Publié dans Anecdote, Gay, Opéra, Voyage | Commentaires (0)