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06/07/2011

J’aime beaucoup cette petite ville de province, son beau centre-ville constitué de ruelles sinueuses avec ses belles maisons où la brique est presque omniprésente, sa grande place, son opéra, son ancienne bourse, ses gares (même celle qui est moderne). On y respire un air suffisamment calme pour éventuellement ne pas s’ennuyer. Y avoir vécu deux mois me permet de la connaître bien plus que le touriste qui ne fait qu’y passer quelques heures. Etrangement, elle n’est pas dévoué à son fleuve comme la presque totalité des villes françaises, il est un retrait entourant un vaste parc où les délicieux sportifs s’exercent et les gentils papas se promènent à la vue des militaires. Temporellement, cette ville est proche de trois centres urbains à envergure internationale, il suffit de sauter dans un train pour y être –ce qui est d’ailleurs un de ses principaux atouts. Le dernier point positif réside dans le cru local, très souvent blond ou châtain, plus rarement brun, au goût prononcé et avec un corps grand et élancé il se déguste régulièrement à l’intérieur grâce à la bruine récurrente qui décore très souvent cette belle ville.

11/05/2011

Vissi d'arte, vissi d'amore

C’est la deuxième fois que je vois cet opéra. Il y a quelques années, j’ai emmené Mon Amoureux voir et écouter son premier opéra à Berlin, on avait le choix entre Der Rosenkavalier et Tosca. En lisant à droit et à gauche, je m’étais penché par le deuxième car il est plus classique et plus représentatif du monde opératique. Une cantatrice jalouse, une histoire d’amour qui fini mal, un méchant qui pense avec son deuxième cerveau et deux tubes mondialement connus. A l’époque on était tombé sur la caricature que tout le monde a en tête de l’opéra, une cantatrice grosse et hautaine, un ténor frêle, effacé et petit à ses côtés et un décor réaliste peint sur des toiles. Tellement classique qu’on a failli s’en dormir, si ce n’était pas à cause d’un des jeunes hommes du couple sensible placé derrière nous qui fredonnait dans sa gorge toutes les mesures en nous agaçant péniblement.
Deux ans plus tard, à Paris, j’avais l’impression de me trouver dans un autre monde, un monde où la perspective s’est pliée peu à peu au service de la mise en scène, pour la dynamiser ? La moderniser ? La dépoussiérer ? Choquer ? -laissons les spécialistes débattre et conclure. En tout cas, les sentiments étaient au rendez vous, une Tosca plus humaine et très sentimentale accompagnait un Cavaradossi engagé, puissant et présent sur scène. La touche gaie a été donnée par la mise en scène, le troisième acte ouvrait avec un homme mort sur le plateau, un soldat l’a embrassé puis pleuré sur son sort pendant la moitié de l’acte, il était même très contrarié lorsqu’on l’a obligé à s’en éloigner pour tuer le protagoniste. Image d’un autre amour qui n’est pas présent dans cet opéra ? Représentation de ce qui aurait pu se passer si Tosca ne se suicidait pas à la fin ? Ou simple clin d’œil aux spectateurs sensibles de la salle ? à vous de trancher.

12:00 Publié dans Gay, Opéra, Voyage | Commentaires (0)

28/04/2011

Zone rose

Mégalopole de plus de 20 millions de personnes, cette incommensurable ville latine en Amérique du Nord surprendra plus d’un. Dès son arrivée survoler une mer de lumières qui s’étend jusqu’à l’horizon divisée par des boulevards et des avenues qui ressemblent à des autoroutes donne le la. Cette ville est différente, elle possède bien évidement tout ce qu’une ville occidentale du XXIè siècle doit avoir. Huit cent ans d’histoire lui donnent des centres historiques, des musées, des parcs, un château… une croissance exponentielle continuelle depuis 40 ans aligne des kilomètres d’HLM, un indice de Gini indécent accole les enseignes du luxe de la réussite mondialisée aux échoppes de nourriture locale sur la rue, un gouvernement local de gauche populiste et progressiste a imposé la légalisation de l’avortement, la loi sur les sociétés de vie commune*, le mariage et l’adoption homosexuels, tout ce dont les habitats heureux d’une grande démocratie au rayonnement international peuvent rêver. Dans ce cotexte plus qu’amical, les garçons bruns basanés se tenant la main deux par deux font légion, qui l’aurait imaginé dans ce pays catholique à 95%** même en dehors de la Zone Rose, le quartier gay. Le plus impressionnant est peut-être le phénomène du dernier wagon du métro, dès que l’on approche la fin du quai, le publique est différent, la sensibilité des jeunes et moins jeunes hommes se respire, lorsqu’on a la chance de pouvoir rentrer dans la dernière porte du dernier wagon, ce n’est pas étrange de trouver deux hommes enlacés, deux autres se bécotant voire se chauffant, le tout au grand jour et à la vue des passants et passagers du métro qui vérifient la légende urbaine.


*une sorte de PACS amélioré
**le taux tombe à 20% en comptant seulement les pratiquants

14:31 Publié dans Anecdote, Voyage | Commentaires (0)

15/04/2011

Service Militaire 3/3

Quelques minutes plus tard après s’être soulagés, nous les croisâmes à la sortie de toilettes :
-It was great boys! Thank you!
-you’re welcome, but it was a little beat strange, because you don’t move
-‘caus I took to many beers (at the same time he shacked his head)
-Where are you from?
-N*%”#... (inaudible)
-Sorry?
-Navy, a sailor
-wow a real army boy!
-*%#@^$a&
-You come from States?
-No, from *%#@^$a&, not so far…
-Ok, see you; you’re a really hot man, really hot man
-Thanks

Que s’était-il passé? Ce si bel homme à qui j’avais associe un trip d’immobilité j’essayais de le comprendre, tétanisé dans cette endroit de débauche consentante où il n’avait pas l’habitudes de venir sa beauté surnaturelle le protégeait et l’éloignait des attouchements qu’il souhaitait sans admettre, les remerciements successifs et sincères se teintaient d’une catharsis qu’il cherchait à accomplir, ici loin de tout regard, thérapie qu’il a commencé en se relaxant à l’aide de l’alcool et du tabac, l’onanisme homosexuel que je lui fournis, je veux croire, entama la libération de son esprit pour un vie meilleure. Je veux croire encore qu’en enfilant à la fin de sa journée, lorsqu’il quittera ce sauna, son bleu jean et son T-shirt blanc il laissera apparente l’ancre décorant son bras pour que je puisse le reconnaître.

12:04 Publié dans Anecdote, Emois, Voyage | Commentaires (0)

14/04/2011

Service Militaire 2/3

Pendant que je continuais à le masturber, chéri décida de porter les baisers que sa musculature accaparait vers ses lèvres, lorsqu’il s’en approcha une détournement sec de sa tête nous indiqua pour la première fois qu’il n’étais pas d’accord. Ma main montait et descendait vigoureusement aidée par le precum qui commençait à couler. Une seconde tentative de l’intégrer à notre jeu fut soldée par un chèque, ce magnifique étalon ne voulait pas toucher à la virilité. Que faire donc de cet homme qui avait fini par croiser les bras sur tel un pharaon, qui regardait dans le vide en direction du film pornographique, qui ne désapprouvait qu’on le consomme, qui ne montrait pas d’enthousiasme et qui était, si on ose le dire, tétanisé dès le début ? Le désir que nous même générions en arpentant un corps si divin et si rarement accessible nous a fait tenir.

Pour une fois, en sentant bouger les muscles de ses cuisses que je saisissais, j’ai cru qu’il allait se détendre et commencer à nous montrer qu’il prendrait du plaisir ou a pire jouir, rien de tel, son sexe imbibé de precum durcit juste. J’aperçus qu’il n’était pas circoncis et mon va-et-vient manuel gagnait ainsi en ampleur. Une deuxième, puis une troisième modification de la tension de ses muscles accompagnées par une poussée de mon désir me trompèrent, cette éjaculation que j’attendais tant tardait à venir. Je laissai donc chéri se concentrer sur l’exploration de son épiderme et je passai à la vitesse supérieur pour l’honorer, ma main gauche malaxa un court instant ses boules pour les faire remonter de part et d’autre de son instrument et exposer un peu plus son entre jambe. Mon doigt se faufila pour appuyer fortement sur son périnée. J’accélérai la cadence, plus vite je le masturbais plus fort j’appuyais sur cette région, au bout de quelques minutes, une relâchement de cuisses, un basculement vers l’arrière de la tête, une caresse de son propre épaule, un inaudible souffle ressenti, un sexe instantanément plus raide et le graal arriva, je sentis remonter tout au long de sa verge chacun des jets qui s’éparpillèrent sur son ventre, son abdomen, ses pectoraux et ma main. Pendant que chéri administrait les dernières caresse et baisers, je nettoyai la sève de l’Apollon avec sa propre serviette. Avec un visage détendu, un sourire jusqu’aux oreilles il calqua ma main, nos doigts s’entrelacèrent alternativement, avec ma main prise entre ses doigts forts et rugueux il nous confia sa gratitude d’un « Thank you, boys ! » Chéri pour le remercier essaya de l’embrasser, cette fois-ci il ne se retira pas, j’ai donc profité de l’élan pour poser ma main sur sa joue, tourner son visage et coller les lèvres aux siennes, il me remercia une seconde fois.

12:03 Publié dans Anecdote, Emois, Voyage | Commentaires (0)