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18/10/2012

Mainhattan

Elle porte bien son surnom, au coin de chaque rue on aperçoit ce qui fait la renommée de cette ville : ses grattes-ciel dressés fièrement vers un ciel parcouru incessamment par des avions. À leur pied, les minuscules bâtisses Jugendstil font fit de la hauteur et se contentent des décorations minutieuses pour concurrencer les bâtiments qui les plongent dans l'ombre. À tous les niveaux le commerce règne, au pied des immeubles les échanges marchands ont lieu alors que plus près du ciel les symboles des toutes puissantes banques s'échangent de regards et de titres sans valeur réelle. Regarder leur amoncellement et essayer de capter leur image et leur reflet oblige à parcourir les rives du Main et traverser ses ponts plus d'une fois. Cette ballade mène directement au musée où le Schwarze Romantik temporaire fait presque oublier les 700 ans d'histoire de l'art présents en permanence. C'est ainsi qui s'achève une autre vue sur les cités allemandes.

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20/09/2012

Manger

Petite orange, voire très petite orange, c'est comme ça qu'on a connu ce plat typiquement sicilien d'une simplicité paysanne mais d'une efficacité redoutable. Boule ou boulette de riz traditionnellement mélangée à la sauce tomate, viande et petit pois -mais toute variante est aussi acceptée- puis pannée et fritte, facile à manger partout et à toute heure. Moules, palourdes et poulpes sont cuisinés simplement pour apprécier ou découvrir leur goût original. Les pâtes sont de rigueur, Italie oblige, cuites al dente, accompagnées par des tomates gorgées de jus et de sucre ou mieux encore par l'or vert de cette région : la pistache. D'ailleurs cette dernière denrée est utilisée dès que possible en sauce, dans le fromage, les desserts et surtout des glaces où il est impossible de de choisir le meilleur parfum entre il pistacio et il limone siciliano.

23:30 Publié dans Voyage | Commentaires (0)

18/09/2012

Voir

Tout le monde lui est passé dessus, personne a oublié de laisser une trace. Il suffit de demander puis chercher et trouver pour admirer les beautés laissées par les occupants. Tout commence derrière un tas de pierres érodées par le temps, le pluie et le vent, les formes classiques se devinent et donnent envie de jouer avec ce puzzle géant, certains l'ont fait pour récréer une splendeur morcelée de ce que la Grèce a pu laisser ici. Mais la chance est encore plus présente, une reconversion opportune a permis de protéger et sauver, malgré quelques légères modifications, un temple d'époque. Puis c'est au tour des Romains de laisser leur empreinte morcelée dans les différents théâtres et dans les grandioses mosaïques de la maison de campagne d'un grand personnage de cette province, motifs géométriques, scènes de la vie quotidienne, mythes ou gigantomachies éblouissantes, tout y est représenté. Ensuite les arabo-normands sont arrivés et avec eux les dorures, les motifs répétitifs, les personnages plats et la beauté dorée des mosaïques. Le temps pourrait faire un saut, car les fastes du baroque font oublier la platitude d'un moyen âge fade. Les balcons ventrus, les moulures sur-décorées, les façades au milliers de détails, cette profusion enchante et enivre. Enfin, le tour de la ville maudite arrive, seulement sa place fait l'unanimité mais tout y est beau, la noirceur naturelle de ses murs la rend unique, attractive et pétillante. Que seraient toutes ces belles constructions si les paysages naturels oscillant entre vallées, montagnes, volcans et plages ne les encadraient pour le rendre plus majestueux ?

16:16 Publié dans Voyage | Commentaires (0)

14/09/2012

Bavière à moi

Vert turquoise laiteux, fraîche et rapide, calme et enivrante, l'eau de cette rivière appel à la baignade, c'est le chant d'un jeune nyxe du fond de la rivière le responsable. Les arbres bourgeonnants du début du printemps ceinturent le lit du fleuve, en s'élargissant, les parcs pour flâneurs apparaissent, on oublie que la ville est juste là, à quelque mètres. Elle est typique, ancienne, baroque, classique et moderne. Les cicatrices de la grande guerre sont visibles et cautérisées par le béton laid mais fonctionnel mettant en valeur les pépites anciennes. Les traditions se présentent plus souvent que ce qu'on attend, manger avec les mains ce Weisswurts à la moutarde douce, boire une petite Weissbier ou manger un grand Bretzel, le tout voyant passer ces jeunes et magnifiques blonds parés de chemise aux carreaux colorés et pantacourts en cuir. Les longues promenades mènent à des découvertes de tous genres, trésors artistiques exposés dans des musées de premier rang, plats typiques caressant les papilles mélangeant allègrement viande, fromage, panure, pommes de terre, concombre et crème-fraîche, ou bien tous ces beaux autochtones qui croisent, tiennent le regard et sourient. Plus loin, les faste des palais construits par les dirigeants de ces terres éblouit et invite à revenir, les promenades seront élargies et nous mèneront certainement découvrir la folie des châteaux de contes de fées.

15:51 Publié dans Voyage | Commentaires (0)

06/09/2012

Touristiquement vénitien

Mettre les pieds pour la première fois dans ce mythe lacustre crée de l'appréhension et des doutes, peut-on profiter lorsqu'on sait que les mauvais touristes arrivent en masse par cars, avions et bateaux ? Est-ce vraiment une ville ou un musée à ciel ouvert ? Dès que sa silhouette inconfondable apparaît dans le hublot on se sent transporté dans une imagerie anachronique historico-artistique, on se voit sur ses places, ruelles, canaux et églises si reproduits qu'on croit les connaître. Mais comme toute croyance, elle n'existe que pour être détruite par les faits. Suivre le sentier jaune indiqué par les cartes touristiques se révèle inévitable quand il s'agit de chercher le chemin le plus court reliant les « il faut voir ». On se faufile entre la transhumance mondialisée et abêtie par l'achat compulsif de T-shirts et masques made in PRC -ce n'est pas si difficile, du moins pendant la saison base-. Mais il suffit de lever le yeux ou détourner un peu le regard pour qu'une sculpture, un relief, une façade, une perspective monumentale aide à effacer ce désagrément et déclenche la construction d'images d'un autre temps, on se voit entourés d'une autre vitalité, celle engendrée par une vie palpitante, dynamique, commerçante et créative, une vie d'un siècle révolu. Ces temps ont laissé des marques si imposantes, si belles, si nombreuses qu'elles donnent encore un claque lorsqu'on les découvre par inadvertance au détour d'une porte dérobée. Même la modernité s'est pliée à l'inertie du passé, les bruits mécaniques classiques d'une ville sont absentes ou presque, point de voiture ou motocyclette seulement quelques bateaux dont la vapeur n'est plus la source de propulsion et sont confinés à quelques cours navigables. Toutes les activité modernes se sont ainsi adaptées moulant, transformant les modèles qu'on connaît. Ces modifications font travailler si bien les corps des jeunes porteurs qu'ils perturbent plus que les poignées dénudés des vierges. Tout ceci ne peut malheureusement que faire oublier momentanément la source actuelle de vie de la cité. Dès que l'on doit quitter son imagination pour se replonger dans le gestes quotidiens, on s'aperçoit qu'on n'est qu'un parmi ces milliers, centaines de milliers de visiteurs s’acquittant continuellement de frais touristiques pour tout.

16:30 Publié dans Anecdote, Voyage | Commentaires (0)