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13/12/2010

L’anneau du Nibelung, Prélude, L’or du Rhin, 1/4

Après une heure quarante minutes où les péripatéticiennes hambourgeoises ouvrent le chemin des dieux Muclors menacées par une fronde de géants maçons syndiqués kidnappeurs qui les pousse à se promener au fin fond d’une grotte mystérieuse à la recherche de deux objets avec des super-pouvoirs. On entend une voix peu commune (une contralto, c’est étonnant au milieu de toute les autres sopranos de la tétralogie), au début, on ne sait pas d’où elle vient, mais elle envahit le théâtre, le silence déjà religieux s’intensifie pour écouter et sentir le passage de la sagesse, cette voix qui prédit la fin des dieux et les conjure de bien agir enchante, envoûte, enivre jusqu’à sa disparition, sa performance couvre l’orchestre ou du moins oblige le cerveau à filtrer la musique pour ne discerner que la voix. En dépit d’avoir traversé le plateau sur toute sa longueur, elle était ailleurs dans ce monde de prémonitions au dessus de tout le monde, même du Dieu des Dieux. 
Peu de temps s’écoule, le rideau se ferme en cachant une échelle de Jacob décorée d’une cinquantaine d’hommes vêtus de caleçons et marcels blancs. Les applaudissements se font ressentir dans cette nuit de la première. Erda, le spectre passant, en a reçu plus que tous les autres, surtout plus que le metteur en scène qui a accueilli quelques huées habituelles du publique de Bastille.

La suite, c'est tout de suite


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12:00 Publié dans Anecdote, Opéra | Commentaires (0)

08/12/2010

Au fil du ring - L’Anneau du Nibelung 0/4

Lorsque j’ai eu l’idée de faire ce blog, je me suis promis de ne pas faire de avis critiques sur ce que je voyais, écoutais ou lisais, je laisse cette tâche aux professionnels, pour pouvoir mieux critiquer les critiques après. Cela ne m’empêche pas de partager les moments forts et qui me marquent lorsque je me rends à l’opéra. Ainsi, je commencerai par un voyage en quatre escales le long du Rhin, un voyage entamé en mars 2010 et qui finira 16h plus tard en juin 2011. Je parle bien évidement du cycle du ring donné en 2010 et 2011 à l’Opéra Bastille.
J’ai découvert cet opéra, au printemps 2003 dans une diffusion à la télé du fameux Ring du centenaire une production décapante et romantique sous la direction de Pierre Boulez et la vision de Patrice Chéreau. J’avoue, je me suis endormi quelque fois cette première fois, j’ai quand même réussi à rester éveillé pendant suffisamment long temps pour être enchanté par cette œuvre d’art totale. J’en suis devenu fan. Des années plus tard, j’ai pu me procurer l’enregistrement CD de cette production, que j’ai dû écouter une douzaine de fois en entier (ce qui est déjà un exploit à chaque fois ce sont 16 heures de musique), parfois elle faisait office de BO pour la révision de mes examens lorsque j’étais en école d’ingénieurs ou de musique de fond (on peut pas qualifier la tétralogie de bruit de fond), ainsi mon subconscient l’a certainement écouté mieux plus de fois que moi-même. Quelques années plus tard au printemps 2009, pour une raison dont j’arrive pas à me souvenir, une journée ensoleillé, je suis passé devant la billetterie de l’opéra et j’ai vu l’affiche de la saison 2009-2010, et par magie, j’ai vu qu’ils allaient présenter l’Or du Rhin, sans chercher à savoir plus, je me suis précipité à l’accueil pour me renseigner, où j’ai appris que la façon la plus simple de se procurer de places était de les acheter sur Internet (j’étais pas prioritaire pour les abonnements et faire la queue le jour de l’ouverture des ventes au guichet c’est hors de question vu mon haine envers les queues), mais en plus la femme m’a appris qu’ils allaient présenter aussi la même année la Walkyrie et l’année suivante Siegfried et le Crépuscule des dieux. J’étais sur un petit nuage, j’allais avoir l’opportunité de voir de haut de mes 25/26 ans l’Anneau du Nibelung en entier. Si jamais je réussissais à avoir des places. Pour les deux premiers volets, je les ai eues sans problème, un peu tard mais je les ai eu. Pour ceux de la fin, l’expérience s’est convertie en exploit mais je l’ai surmonté. A l’heure ou je rédige ceci, nous (moi et chéri) avons déjà effectué la première moitié du voyage dont les escales seront commentées ultérieurement.



11:17 Publié dans Anecdote, Opéra | Commentaires (0)