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03/01/2012

Le mystère des souris et des oiseaux

5h30 avant la fin du monde tel que nous l'avons connu en 2011, nous nous sommes assis à nos places, quelque minutes plus tard, une fois les rites de préparation achevés, les notes russes ont commencé à sortir de la fosse pour obscurcir l'air, troubler l'imagination, créer le mystère. Point de souris, chat, chien oiseaux ou fée bleue, place aux producteurs, acteurs, techniciens, extras, danseurs, danseuses, travestis...j'observais et me délectais des sublimes mouvements chorégraphiés au millimètre et à la note près, j'ai vécu différemment cette expérience car je pouvais scruter les détails captivants en floutant les contours et éliminant le reste de la scène. Je reconnaîtrai jamais assez l'admiration que j'ai pour ces danseurs qui font paraître extrêmement simples des mouvements qui demandent des années d'entraînement tout en exprimant la joie, la tristesse, l'espièglerie...quelles images essayer de retenir ? La vieille dame se goinfrant de petits-fours critiquant la voiture sortie d'une citrouille ? Les muscles des danseurs déguises en amérindiens alors que la gorilles n'existent pas en Amérique ? Le temps représenté par douze charmants jeunes hommes avec un justaucorps sorti tout droit de Nova Express de Burroughs ? Ou simplement la beauté de la scène finale exalté par ce voile volant ?

15:49 Publié dans Opéra | Commentaires (0)

13/12/2011

Fatalità souffrante

Un jour ou un autre cela devait arriver, « Mme Untel est souffrante, elle a néanmoins tenu à interpréter son rôle ce soir ». Je me suis donc mis en mode indulgent pour écouter encore une fois un Verdi compromis par des facteurs extérieurs. Si j’avais été le seul à n’entendre pas la différence entre la voix que j’avais entendue en terres berlinoises et celle de ce soir, je l’aurais mis sur le compte de mon absence de connaissance en matière de technique vocale, mais les « elle est soit disant souffrante » étaient suffisamment répétés pendant les entractes pour croire le contraire. Certes la souffrance et la désespérance que j’apprécie tant dans le œuvres dramatiques lyriques était présentes et interprétées en solo ou en duo comme il faut pour les vivre plus que les ressentir mais ma plus agréable surprise de la soirée a été d’identifier comme une trait physique le timbre de la voix des personnages principaux, j’ai réussi à associer à un nom une voix plus qu’un physique, Est-ce grave ? Est-ce bon ? En tout cas c’est plaisant.


17:28 Publié dans Opéra | Commentaires (7)

26/10/2011

Les douze tonalités de Lulu

Lorsque j’étais en Maths Sup ma professeur de mathématiques adorait nous rappeler que contrairement à la physique où chaque grand domaine est indépendant des autres –il est possible d’exceller en optique et être nul en mécanique de fluides- les différentes spécialités mathématiques construisent un édifice où chacune s’appuie et supporte plusieurs sous ensembles. Aujourd’hui en essayant de comprendre ce que c’est la musique atonale, j’en ai conclu que la musique et les mathématiques sont liées de très près, il me faudrait quelques années de cours de solfège pour vraiment comprendre ce que les définitions veulent dire. Je ne peux ainsi palier ce manque de compréhension analytique que par une sensibilité musicale, celle d’un mélomane qui n’a jamais étudié la musique.


Pendant les 2 heures 45 minutes du spectacle, j’ai écouté très attentivement des notes qui ne s’accompagnaient pas comme d’habitude –les harmonies ou accords ?-, au lieu d’avoir de sonorités continuelles elles étaient saccadés –intervalles dodécaphoniques ?- Cette étrangeté n’a rien enlevé à la justesse ni à la beauté de l’interprétation –surtout des entractes symphoniques- et encore moins au drame qui se déroulé sous mes yeux. Tout y était, l’ascension sociale grâce à des coups bas et la déchéance qui s’en suit jusqu’à l’oubli et la mort. Lulu a été une grande héroïne comme il se doit mais injustement méconnue. J’ai été très surpris par la ressemblance de certaines sonorités avec la musique que parfois on entend au cinéma, mais je n’ai pas encore réussi à me souvenir du ou des films où j’aurais pu écouter cette musique, est-ce dû au fait que cet opéra et le cinéma sont du même siècle ? ou peut être la musique atonale n’est pas si peu utilisé que ce que je pense…

21/10/2011

Le peintre maudit de Wartburg

Au sens propre comme au figuré le mont de Venus était présent sur scène et les charmes de la déesse déterraient les plus bases instincts chez ceux sensibles à ses charmes, malgré leur comportement lascif, on aurait pu penser qu’ils se battaient en petite section pour un  pot de peinture rouge. C’est dans une constante profondeur que cette soirée a été jouée, la musique ne devait à aucun moment égayer le spectateur mais lorsqu’elle devait le faire plonger dans les abimes, son inertie le lui empêchait. C’est peut être grâce à la qualité de la partition que malgré ce handicap certains moments de détresse étaient réussis. Curieusement mais sans être surprenant, quelques notes me transportaient dans ma mémoire ici et là. A force de fréquenter assidûment l’opéra j’ai remarqué quelques détails minimes qui m’auraient échappé encore il y a quelques temps comme ce choriste qui a commencé 2 fois en retard ses morceaux, qu’on lui coupe la tête…euh non ce n’est pas le bon opéra.

 

17:35 Publié dans Opéra | Commentaires (0)

04/10/2011

Qu'on lui coupe la tête

Il faut être légèrement dérangé pour demander en guise de paiement pour une danse la tête de quelqu’un, non pas légèrement mais complètement. Si la danse avait été magnifique la justification aurait été plus simple mais non moins condamnable. En fait on aurait dû la donner pour la musique –surtout pour ce petit moment où le son du vent a rempli la fosse- et les voix, comme d’habitude en fait. Par ailleurs, une tête qui mériterait de tomber au sens figuré est celle du metteur en scène qui a oublié le sang, deux morts dont un par décapitation et aucune goute de sang, quelle vraisemblance !

11:28 Publié dans Opéra | Commentaires (2)