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31/01/2012

Un bouquet de chêne rouge

Au dessus de moi le ciel gris, seulement un ange doré rompt sa monochromie. L'air froid me couvre, après quelques minutes, il commence à engourdir légèrement mes doigts et à étirer la peau de mon visage, ce n'est pas confortable. Eux arrivèrent sous la lumière froide des réverbères , ils préparèrent leur étalage dont la vivacité contraste et surprend dans cette matinée d'hiver, leurs corps doivent être rigides et endoloris malgré le nombre important de vêtements superposés. Dans ces conditions, il me reconnaît et m'accueille d'un charmant bonjour et d'un beau sourire, il prend ma commande et la sert avec une dextérité surprenante. J'entends une phrase sans la comprendre,  « ...parfum ... sentir... », je la reconstitue machinalement, j'en conclus qu'il parle du parfum des légumes. Ma réponse ne lui satisfait pas, il répète et complète, il parle de moi, de mon odeur « ça sent le bon parfum » voulait dire « Vous sentez le bon parfum », en le remerciant pour le compliment mes yeux se baissent et remarquent les salades couleur rouge, j'en demande une. Il place les courses dans le sac en finissant par cette dernière. J'entame le chemin du retour, mes mains font mal mais j'oublie, sa phrase tourne dans ma tête, je suis sûr de ne pas sentir particulièrement le bon parfum. Je range les marchandises et je remarque sur la table le bouquet que la salade et son enveloppe constituaient. Je revois les yeux verts de mon maraîcher me disant « vous sentez le bon parfum »

24/01/2012

Alberto VII

Tel que la plus grande hallucination des masses occidentales le dicte, le septième jour est dédié au repos car l’œuvre accomplie auparavant a été trop parfaite et fatigante. Il n'a pas changé, son sourire, ses yeux, sa gentillesse et sa beauté sont toujours là, intacts. C'est mon regard qui a changé, je n'ai plus besoin, même s'il me plaît toujours autant, de le dévorer des yeux constamment ou, alors qu'il le fait toujours, de recevoir son sourire, de l'entendre me dire bonjour, me faire la bise, me demander si je vais bien... La magie n'opère plus, elle s'est envolée. Elle a agit les six fois précédentes dopant mon imagination pour me faire frisonner, attendre et rêver. Elle m'a obligé aussi à écrire pour ne pas oublier la réalité et l'imaginaire ressenti. Ma création complexe, moitié réelle, moitié imaginaire, s'est déliée du le corps sur lequel elle s'est construite et s'est envolé dans le souvenirs.

Autres épisodes I, II, III, IIII, V, VI

20/01/2012

Mèche saint germain

Parmi tous ces techniciens trois assurent la relève, ces jeunes ont trois points communs : ils ne se rasent pas systématiquement tous les jours, ils ont abonnés à la simplicité et à la confortabilité vestimentaire et ils ont des belles fesses. Un de ces trois garçons, un beau châtain à la chevelure mi-longue et bien fournie coiffé avec une mèche saint-germainienne est en plus sympathique et charmeur. Sa voix grave s'exprime avec un accent issu des beaux quartiers de la capitale, son éternel bleu jean souligne une belle courbe fessière comme on pouvait l'attendre. Sous son pull se cachent de drôles de bras car les biceps sont proportionnellement plus grandes que tous les autres muscles, cette imperfection le rend bien  plus réel que tous ces mannequins imprimés sur du papier glacé. Il reste cependant tout aussi inaccessible que ces derniers en raison de son penchant pour la gente féminine...

15:30 Publié dans Emois | Commentaires (0)

13/01/2012

Charly et la boucherie

Le beau soleil n'avait pas encore trop chauffé l'atmosphère, il aurait pu nous inciter à profiter de la terrasse mais le flux incessant de voitures circulant autour du rond point était trop pressant. Seulement, pendant que mon acolyte disséquait le menu, mes yeux ses sont posés sur le physique du serveur qui s'occuperait de nous si nous nous y installions, j'ai dû changer d'avis pour admirer ses allées et venues. Une fois installés, sous ses conseils nous avons commandé une hampe de bœuf qui arriverait après la salade de bienvenue et avant la glace faisant partie du menu de midi. Sa belle plastique était remarquablement et étrangement bien mise en valeur par l'uniforme de cette corporation de restaurants à viande, le jean noir coupé dans le pur style cow-boy hollywoodien galbait ses fesses, la chemise blanche comme sa peau décorée d'un bandana rouge noué autour du cou le rendait attirant et son beau sourire et son amabilité couronnaient le tout le rendant terriblement sexy. Les mots prononcés ont été différents de ceux qui s'échangent contractuellement un client et un serveur, leur double-entendre était habituel en présence de mon acolyte qui au fil du temps s'est fait à l'idée de sous entendus le prenant pour mon homme. Ici, ils ne se dirigeaient pas à nous mais à moi, j'avais l'impression. Un sourire aguicheur, une question pertinente issue d'un rapprochement de deux petits détails remarqués sur moi, une certaine façon de s'adresser à moi, tout y était pour me convaincre qu'il voulait savoir plus et surtout la signature du ticket l'addition « à bientôt ! Charly »

19:00 Publié dans Emois | Commentaires (2)

11/01/2012

De l'image à la réalité

Je le voyais venir, le commandant de l'unité de douanes décrivait l'opération qu'allait se dérouler sous les projecteurs et caméras, ils allaient arriver chez un jeune trafiquant pour le surprendre en plein sommeil de sorte à ne pas lui laisser la chance de s'échapper. À 5 heures du matin, le top a été donné, ils sonnent énergétiquement, la mère du pouchinet se réveille et ouvre la porte à une petite dizaine d'agents de police ou gendarmes, je ne sais plus, la voix chevrotante par le trac essaie malgré tout de protéger le sang de son sang. En dépit de tous ses efforts, elle capitule et les emmène au sous-sol où se trouve la chambre de l'intéressé. Complètement endormi et dans les vapes le chef de l'opération l'interpelle « Vous n'avez sur vous, rien de compromettant, mis à part votre boxer ? » alors qu'il aurait dû dire « Mis à part vos sous-vêtements couvrant votre érection matinale, vous ne portez rien d'autre ? » ou simplement se taire et profiter comme moi de cette belle image qu'on pouvait attendre.
Sa contrepartie réelle, je ne l'attendait absolument pas, installé dans le TGV, j'ai vu arriver le garçon qui allait voyager sur le siège solo juste de l'autre côté du couloir. Ni ingrat, ni magnifique, c'est son accoutrement qui a attiré mon attention, un jogging et une veste à capuche noir avec quelques touches de couleur rose fuchsia, de passepoiles, des coutures et il me semble, l'intérieur des poches. Pendant que je m'endormais, je l'ai vu sortir son ordinateur-péché et s'installer placidement. De temps en temps, lorsque j'ouvrais les yeux, je l’apercevait ranger des fichiers et des dossiers. Lorsque nous allions arriver à destination, il a décidé de se préparer, au moment de se lever la magnificence raide du profil de son basin a apparu et est restée au niveau de mes yeux, puis en tournant sur lui-même la vue de face, moins intéressante, m'a été offerte, l'ordinateur-fruit-à-croquer a caché la bête quelques instants la rendant plus timide, le manteau d'hiver a fini par tout cacher.

22:07 Publié dans Emois, Gay | Commentaires (0)