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07/09/2011

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Dans ce micro cosmos, le paraître était la règle à tous le niveaux, ce n’était pas gênant. A l’accueil cela se déclinait dans une standardiste digne d’un bar à champagne luxueux et dans son pendant masculin, un agent de sécurité en costume et chaussures noirs, chemise blanche et cravate rouge talkie walkie à la main. Chaque matin, chaque midi (deux fois) et chaque soir, j’aimais leur jeter un coup d’œil rapide pour vérifier qu’il étaient là mais surtout pour m’assurer qu’IL était là, lui le plus beau d’entre tous, sourire timide, charmeur et ravageur, cheveux noirs, peau blanche et yeux azurs qui n’osaient pas croiser mon regard. Lui n’avait pas droit à un rapide coup d’œil mais à un balayage intégral qui me faisait ralentir le pas, tourner la tête autant que possible et badger instinctivement. Une seule fois il a osé me regarder et m’offrir un vrai sourire, charmé, j’ai mal badgé et la porte s’est refermée sur moi et sur mon souvenir de son sourire.

10:24 Publié dans Anecdote, Emois | Commentaires (0)

05/08/2011

Lecteur assidu

Depuis cette hiver je le croise presque systématiquement à chaque fois que je déjeune dans cet endroit où lui sert les clients, il est toujours assis dans un de ces fauteuils noirs et moelleux que les clients s’arrachent entre les midis. Son plateau est rempli sans faute d’une salade, un bol de fruits, un dessert et un coca Zero. Son déjeuner commence avant et fini après le mien car il prend son temps pour déguster chacune de ses bouchées comme je prends mon temps à le regarder à chaque fois qu’il passe devant moi. J’adore mater ce un bel homme dans la fleure de l’age et à la beauté douce et virile ses larges épaules et son menton carré paré d’une barbe de 3 jours, le rendent si sexy, ses cheveux châtains légèrement en bataille et le chèche qu’il porte au coup lui confèrent un air d’insouciance bourgeoise-bohème. Mais ce tableau est gâché continuellement parce qu’il se cache derrière un journal pour lire hâtivement tous et chacun des article qui apparaissent chaque jour dans L’équipe.

12:14 Publié dans Emois | Commentaires (0)

28/07/2011

Alberto VI

Je ne me lasse pas de te voir. Ce petit short bleu caraïbe qui dévoile tes belles jambes aux poils dissimulés si difficiles à voir te va si bien. Cette fois ci, la marque du slip laissée sur la toile bleue épousant à la perfection le galbe du fessier complète le portrait parfait. Ton sourire aguicheur, ta barbe de trois jours et ta toison pectorale parfaitement taillée sont imprimés dans ma mémoire grâce à ta bise amicale. En cherchant à me rendre ma monnaie la proximité de ton souffle et la vue splendide de ton téton m’ont empêché de remarquer que tu as un ennemi : la personne qui t’a demandé de porter ce marcel publicitaire amorphe aux emmanchures surdimensionnés descendant au delà de la taille ne t’aime pas, fuis-le, laisse derrière toi ce haillon, ta propre peau cuivré est ton meilleur vêtement.


I, II, III, IIII, V

21/07/2011

CSP- -

Dans une biopic retraçant la période allemande de la vie de Christopher Isherwood j’ai entendu cette phrase du genre « Pour assouvir pleinement te désirs [homosexuels], les jeunes hommes des couches sociales bases sont les meilleurs », je ne pourrais pas confirmer ou infirmer cette assertion, mon expérience personnelle ne me le permet pas. Ce que je peux affirmer sans entraves c’est que parmi eux j’ai aperçu certains des plus beaux exemplaires de la gent masculine que j’affectionne tant : l’ouvrier en bâtiment, blond aux yeux bleus et aux muscles saillants, recouvert d’une fine couche de poussière dès huit heures du matin qui porte toute la journée des bloc plâtre, ou le technicien d’espaces verts coiffé sans défaut se faisant sucer dans la salle de projection d’un sauna, ou bien le jeune banlieusard habillé de façon fashion jetable avec une oreille décorée d’un faux brillant ou encore ce militaire aux larges épaules, aux fesses rebondies aux yeux pénétrants mais vides d’intelligence ou bien cet éboueur nordiste qui avec joie m’a souri en appuyant sur un bouton pour déverser une benne d’ordures dans son camion. Chacun à sa façon a agrémenté ma journée en imprimant dans ma mémoire un instant de beauté rustre.

07/07/2011

Franck

Lorsqu’on m’a parlé la première fois de lui on me l’a décrit : beau trentenaire, sportif, sympathique, respectueux des femmes et célibataire, j’ai tout de suite pensé qu’il y avait des chances pour qu’il soit aussi sensible que moi. Lorsque je l’ai connu, tous les qualificatifs ont été vérifiés, j’ai pu rajouter à la liste : intéressé par son image, les chemises et les chaussures,  ne dévisageant pas les femmes mais amateur de football. J’en ai conclu qu’il devait faire partie de cette communauté dans la communauté : les gays bien dans leur peau qui aiment et pratiquent le football. Hélas, mon gaydar a été trompé jusqu’au jour où son regard puis sa tête ont suivi la blonde pulpeuse du trottoir d’en face. Il ne fait pas partie de ma communauté mais de celle encore plus restreinte des hommes hétéros sympathiques amateurs de football (j’en connais que deux pour le moment). Hier, pendant que je regardais ce qu’on appelle actuellement son bulge, il m’affirmait que la dernière fois qu’il s’était retrouvé dans le quartier des garçons sensibles avec une conquête même les garçons qui aiment les garçons se retournaient pour la regarder, il sous entendait que les tous les hommes aiment naturellement les femmes, je me suis donc senti obligé de lui expliquer que ce n’était pas vrai, ; les gays se retournaient parce qu’elle était différente et surtout bien accompagnée, je me demande s’il a bien capté que je voulais lui faire comprendre que les mecs cherchaient à le regarder…

08:21 Publié dans Anecdote, Emois | Commentaires (0)