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04/03/2011

Alberto

Dans ce bar, les us et coutumes de la profession ne sont  pas dérogés, les serveurs vont et ne reviennent pas. J’en ai vu passer, des bruns, des blonds, des latinos, des musclés, ils sont tous si beaux, des célèbres, des inconnus, des stars du porno et lui. Il n’est peut être pas le plus beau physiquement mais son charisme le propulse sur la plus haute marche du podium. Ce sourire ravageur offert gratuitement à chaque fois qu’il passe à côté de moi libère mon imagination. Pourquoi ne pas oser laisser en dessous de mon verre vide mon numéro accompagné d’un simple « appelle moi » écrit dans un papier ? Pourquoi faire c’est plutôt la question. S’il ne s’agissait que de le regarder de plus près, je n’ai qu’à venir tous le jours au bar en question et commander et recommander de boissons. Secrètement, j’aimerais voir son corps découvert, lui enlever ce sweat-shirt qui porte son nom et qui sait, nous honorer mutuellement jusqu’à l’épuisement, jusqu’à ce que les draps soient si humides qu’on ne puisse plus y tenir. Et après, une fois l’envie étanchée et avant qu’on ne se ressource, il faudrait parler, communiquer  se connaître. A quoi bon, si on peut lire dans la beauté de ses yeux, dans la simplicité de son sourire et dans l’habilité de ses gestes ? Il vaudrait mieux maintenir le rêve intact en ne l’approchant que furtivement lorsqu’il dépose mon Perrier. J’aurais certainement mieux supporté sa présence, si je l’avais vu avant sous toutes ses coutures, dans toutes les positions, comme ça a été le cas de l’un de ses prédécesseurs, rien ne m’aurait été inconnu, j’aurais juste voulu le voir au naturel, au quotidien, au réel. Mais lui, exposé dans ce marché sexuel avec tous les atouts nécessaires pour être connu et reconnu me fait le désirer. J’ai peur du jour où comme tous ses collègues précédents, il partira, je ne le reverrai plus jamais, peut être seulement un jour au détour hasardeux d’une rue où il ne sourira pas et moi je l’aurais identifié trop tard.

00:40 Publié dans Emois, Gay, Questionnements | Commentaires (0)

01/03/2011

Aux toilettes

Trois ans devaient nous séparer, lui était en dernière année, moi je venais de rentrer. Parfois, je l’admirais lorsqu’il passait dans la cour, lorsqu’il sortait en même temps que moi, dès que je le croisais mon souffle ralentissait. Ce jour là, j’avais fini mes cours en milieu d’après midi, la dernière étape avant d’entamer le long chemin pour rentrer chez moi était un arrêt aux toilettes. A la fin de mon passage au pissotières, lorsque je me dirigeais vers les lavabos, il est arrivé, vêtu d’un survêtement foncé évasé au bas des jambes et un T-shirt blanc, sa sueur avait été épongée le long de ses omoplates et au centre de son torse, les dernières gouttes de sueur perlaient son front, le rythme agité de sa respiration l’obligeait à s’incliner vers le devant pour récupérer. Plus il reprenait son souffle, plus le mien languissait, il captivait tout mon attention, j’admirais sa coupe de cheveux si particulière, son petit nez et ses larges épaules, j’imprimais ainsi cette vision d’un homme désiré dans mon esprit.

07:52 Publié dans Emois | Commentaires (0)

23/02/2011

Peintre au gros pinceau

Après avoir fini les gros travaux dans la cage des escaliers et la chambre adjacente, nous devions nous attaquer à la peinture. Soucieux des tous les coûts que cela pouvait engendrer, nous avons choisi de le faire par nous même et pour économiser plus, nous allions même donner une chance au producteur local qui facturait le litre de peinture moins chère que ses concurrents issus des multinationales. Arrivés à sa petite échoppe, nous avons été accueillis par un charmant jeune homme, ses magnifiques yeux clairs ressortaient dans son teint légèrement hâlé, la chaleur inhérente à son entrepôt l’obligeait à déboutonner sa chemise marron à carreaux  pour laisser apparaître un torse musclé, ferme et pileux qui m’a fait tourner la tête. Son discours sur les qualités de sa peinture et la myriade de couleurs qu’il pouvait nous préparer, m’obligeait à le regarder dans les yeux à suivre le mouvement de ses lèvres et in finie à m’imaginer plonger dans ce torse virile, poilu et brillant de sueur. Lors de la préparation de notre commande, j’ai pu me délecter en regardant les muscles de ses bras durcir lorsqu’il s’efforçait pour bien mélanger la préparation. Même si elle a dû durer longtemps, j’ai été déçu de ne pas pouvoir continuer à le regarder lorsqu’il nous a remis notre pot de peinture marron. Je regrette de ne pas être retourné lui dire que nous avons eu un problème avec son produit, il n’avait pas bien mélangé les pigments, je me plais à croire qu’il n’a pas bien fait son travail a cause de mes regards pleins d’admiration.

15:57 Publié dans Emois | Commentaires (0)

15/02/2011

Surfeur vert et mauve

Comme bien d’autres étés nous avions déménagé pour les vacances sur la côte, selon le vieux adage de ma mère, nous changions de maison non de vie, il nous fallait donc remplir les placards et non rêver de manger tous les jours au restaurant. L’appartement qu’on occupait, se trouvant sur les hauteurs de la ville, nous devions descendre et remonter la colline à chaque fois que les provisions venaient à manquer, cette tâche fort pénible sous 35°C, m’a toujours déplu mais je ne pouvais pas y échapper. Un beau jour ou peut être une nuit, près d’un lac, non de la sortie du magasin, nous attendions quelque chose*, pendant ce temps, quelqu’un attendait un bus**, ce quelqu’un était un homme jeune mais plus âgé que moi, il portait avec lui une planche de surf et était seulement habillé d’un slip de bain vert et mauve, sa peau était étrangement blanche, ce qui me permettait de conclure qu’il n’étais pas un surfeur local***, je le regardais avec insistance, je voulais imprimer dans ma mémoire ce corps qui à l’époque m’a fait frissonner, à chaque fois q’un bus arrivait j’appréhendais son départ, je ne voulais pas l’ôter de ma vue, c’était, peut-être, la première fois que je voyais en chair et en os un homme qui me troublait, qui me plaisait, qui me faisait bander qui provoquait des émois en moi. La scène a dû durer quelques minutes éternelles pour moi jusqu’à ce qu’il prenne son bus me laissant seul avec son souvenir.


*pour une étrange raison mon cerveau ne se souvient pas de ce qu’on attendait, je suppose que nous attendions un taxi
**pour ce détail mon cerveau se souvient bien
*** le surfeur local est une drôle d’espèce, j’ai jamais compris comment faire du surf avec des vagues de 20cm


16:47 Publié dans Emois | Commentaires (0)