31/03/2011
Famille traditionnelle
Qu’il soit génétique ou juridique avoir un lien de parenté avec quelqu’un intègre ces personnes dans la même famille. Contrairement au lien juridique qui peut éventuellement être choisi, par exemple en occident on choisi en général la personne qu’on marie mais pas sa belle-famille, le lien génétique est subi, personne n’a jamais choisi de naître de ses parents. Cette famille constitue un ensemble d’êtres plus ou moins hétérogène avec lequel on vit, on grandi, on se bat et on se réconcilie. Généralement, la société, les us, les coutumes, la religion et la morale nous obligent à aimer sa famille, vivre et partager avec une partie de sa vie et ne se souciaient pas de savoir si on se sent bien dans son sein. Lorsqu’on exprime sa désapprobation à la norme en disant que sa famille est bien là où elle est, c'est-à-dire loin, un regard médusé vous est offert alors que je ne vois pas en quoi dire « je n’aime pas voir ma famille » est différent de « j’aime pas voir mes collègues de bureau ou les amis de mon mari », toutes les trois sont des cliques où l’on a le droit de ne pas se sentir à l’aise, rien ne les différencie, à condition d’accepter que le lien familial vaut celui du travail ou de l’amitié. On est habitués à admettre que le lien familial est accompagné d’un lien affectif qui ne prend pas en compte les affinités entre les membres d’une famille, cet amour filial qui existe d’office est la clé de voûte des comportements qui nous obligent à aller aux repas de Noël tout en sachant qu’on ne supporte pas ses cousins ou son grand père ou la nouvelle belle-mère… il engendre des attitudes hypocrites et agaçantes et le sentiment d’avoir perdu son temps car on se sentirait mieux ailleurs. Lorsqu’on comprendra que cette famille est composée de personnes hétérogènes et qu’on a le droit de ne pas en aimer tout ou une partie et l’exprimer comme on le dit des gens d’autres groupes sociales, on sera sorti un peu de l’obscurantisme que la tradition impose.
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17/03/2011
Les risques de Fukushima
Quelques jours après le tremblement de terre de magnitude 9 sur l’échelle de richter et le tsunami qui ont dévasté pour environ 130 milliards d’euros le Japon, le monde a les yeux rivés sur ce qui reste des réacteurs nucléaires de la centrale de Fukushima. On n’est plus à savoir s’il y aura une catastrophe mais plutôt quelle sera l’échelle de la catastrophe. Ce qui a permis aux agitateurs populistes le débat sur le nucléaire, quand sera établi un moratoire sur l’allongement de vie de centrales nucléaires et la construction des nouvelles ? A quel moment le monde sortira du nucléaire ? Lorsque je les entends à la télévision ou à la radio, j’ai envie juste de leur dire, même pas en rêve et jamais. Le nucléaire est une énergie naturelle, propre en C02, maîtrisable et dont on ne peux pas se passer. Certes son développement est accompagné d’une série de risques (explosions et contaminations nucléaires) et externalités négatives (stockages des déchets) propres à sa nature, mais il n’est pas possible d’arrête une activité seulement à cause des éventuels risques qu’elle pourrait un jour engendrer. Si c’était le cas, il aurait fallu arrêter de produire de voitures depuis bien longtemps car elles tuent plus d’être humains (en France 2 308 648 accidentés et 146 788 morts entre 1987 et 2003) que les catastrophes nucléaires (900 000 estimation haute pour Tchernobyl). Pour vraiment prendre une décision, il est nécessaire de peser les pros et les contres du développement du nucléaire. Cette énergie participe amplement à l’indépendance énergétique vis-à-vis des énergies fossiles, à l’équilibre entre production et consommation d’énergie (il en faut beaucoup pour cuire un gâteau au four, écouter le journal de 20 heures, twitter sur son smartphone, charger sa voiture électrique et draguer sur le marché de viande des sites de rencontre gays, tout ça en même temps et avec toutes les ampoules de son appartement allumées), à la création d’emploi sur toute la filière, de l’extraction au stockage des déchets et de recherche pour produire de nouvelles centrales et traiter les résidus, à l’exportation de la technologie et j’en passe. Cette litanie est peut être simple et simpliste mais elle évoque bien la complexité qui pourrait engendre l’arrêt pur et simple du nucléaire et tout cela parce qu’éventuellement il y a la possibilité qu’un jour il se produise un accident nucléaire qui tuera moins de monde que les voitures, la famine, les guerres ou le VIH.
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15/03/2011
Devenir moi-même
Ce slogan n’est pas nouveau, depuis que je l’ai vu pour la première fois, il m’a fait sourire car je ne suis clairement pas sa cible marketing. Les militaires n’ont pas une très bonne réputation à mes yeux, ce n’est pas leur manque de tact ou de la couleur verte de leurs vêtements ou bien des barbecues du dimanche en famille ou bien de l’image très positive qu’ils ont des femmes, ce qui me gêne est la divinisation de la hiérarchie et les moyens mis en place pour les obtenir. Je ne serai jamais moi-même si je devais arrêter de réfléchir et je devais seulement agir. Je peux admettre que cette absence de logique était nécessaire et utile lorsque le but des armées était de se battre pour la grandeur d’un roi, seigneur ou territoire, elle facilitait la tâche sinon, il aurait été beaucoup plus difficile de laisser sa peau pour quelqu’un d’autre. Cependant en ce début de XXIè où l’armée ne combat plus et n’a même pas un rôle dissuasif, que gagne-t-elle à créer d’agisseurs au lieu de penseur, si c’est surtout pour faire de l’humanitaire ou pour les aider à devenir eux-mêmes ? Comment ce des-apprentissage du raisonnement peut aider des gens en quête de repères ? L’armée de par l’emprise qu’elle a sous cette population pourrait aider à leur forger une tête bien faite plutôt qu’une tête bien obéissante, ce qui impliquerait d’arrêter de traiter les recrues comme des gens hors du système et de commencer à les voir comme de personnes. Pour finir, je dois reconnaître le grand travail de transformations que l’armée fait, chaque année elle produit un nombre non négligeable de personnes au physique viril, aux muscles durs et saillants sur lesquels, les gays dont moi fantasment constamment.
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10/03/2011
Histoire de la philosophie
6 + 3 livres comptabilisant près de 5000 pages, je me suis dis que toute cette information me permettrait bien de comprendre ce que c’est la philosophie et comment la pensée occidentale actuelle s’est développée. Après coup, ces mois de lecture m’ont plutôt présenté l’extérieur de la sphère de connaissances que j’ai pu pénétrer de temps en temps pour en comprendre quelques concepts, le beau et le bien aristotélicien, l’admiration pour les anciens de Alain de Lille, la connaissance dénombrée de Leibniz, l’incompréhensible phénoménologie… J’ai enfin compris que les vrais philosophes, à différence des penseurs, ont établi une structure de connaissances qui leur permettait d’expliquer le monde de leur époque, ils s’appuyaient sur leur propres principes et hypothèse pour décrire la connaissance et le comportement humains. Cette dernière étant toujours à leurs yeux repartie entre la physique (ce qui est explicable) et la métaphysique (ce qui est au-delà de l’explicable), la frontière entre ces deux mondes n’a jamais cessé de se déplacer depuis l’invention de la logique, car le but de ces hommes a toujours été de comprendre le monde dans sa globalité. Ainsi, à l’aide de cette macro-vision de l’histoire de la philosophie, j’ai pu sourire à l’explication que certaines personnes font des phénomènes actuels avec les outils du moyen age. Parmi ces derniers, celui que je voulais comprendre le plus était dieu et son influence dans la vie du commun des mortels, en effet ce qui me gêne le plus c’est son incontestable vérité révélée aux antipodes de mon dogme scientifique de perpétuelle recherche et remise en cause des théories. Une fois que j’ai compris cette différence de principe, ma haine viscérale pour les croyants s’est transformée en compassion envers leur bêtise, il est certes beaucoup plus simple d’accepter un système stabilisé depuis 4000 où rien n’est expliqué et où il faut tout croire que de comprendre un arsenal d’outils logiques qui bouleverse à tout moment ce qu’on pensait vrai.
12:12 Publié dans Idées, Le saviez vous, Questionnements | Commentaires (0)
08/03/2011
Une lecture très stricte du droit des homosexuels
Le monde dans son édition du samedi 05/03/2011, explique comment un couple de pentecôtistes du Derbyshire s’est fait refuser le renouvellement de son agrémentation de famille d’accueil. En effet une de leurs croyances religieuses (pas de sexe avant le mariage) ne leur permet pas de prôner la diversité et la tolérance que les lois locales prescrivent. Le juge a statué que leurs opinions envers les personnes homosexuelles ne risquaient pas de changer, le couple a répliqué pour se défendre qu’ils n’étaient pas homophobes, mais ils n’allaient jamais dire aux enfants que l’homosexualité est une bonne chose. La réponse de la cour a été de dire que les droits des homosexuels étaient par au dessus de ceux des religieux car la société est laïque et plurielle, les conservateurs se sont empressé de répondre qu’une inquisition laïque forçait tout le monde d’accepter la nouvelle orthodoxie au risque de se faire ficher comme hérétique.
Cette nouvelle m’a fait sourire et réfléchir sur plusieurs axes. Tout d’abord, je salue le courage des services sociaux anglais pour avoir appliqué la loi dans l’intérêt de l’enfant. Je pense que même si cette famille d’accueil n’a eu aucun problème pour élever une quinzaine d’enfants, je doute que leurs valeurs chrétiennes pentecôtistes pratiquants les aient aidé à s’ouvrir au monde. Ainsi, un enfant qui grandit d’un un milieu comme celui-ci absorbe des idées qui seront plus moins archaïques et plus moins difficiles à faire évoluer. Quelles conséquences dans la formation de la pensée d’un enfant a la répétition continuelle et interminable de phrases du type : Tu ne commettras point d’adultère, dieu punit les gens qui n’agissaient pas selon son désir. dieu a dit que qu’un homme peut seulement marier une femme et tant d’autres qui sortent de la bouche des prêcheurs (je veux croire qu’ils ne disaient pas : dieu hait les homosexuels, dieu veut le bûcher pour les homosexuels comme tant d’autres personnes religieuses car ils ont assuré ne pas être homophobes). A mon avis, elles pré-construisent une certaine vision de la société biaisée, hétéronormée où l’homosexualité n’a pas de place. Si ces enfants n’acquièrent jamais les outils logiques nécessaires pour s’en débarrasser, ils risquent d’entretenir l’intolérance ou de ne pas pouvoir vivre librement leur vie pour ceux qui auront la chance d’être homosexuels.
D’un autre côté, cette décision ouvre un vaste champ pour savoir ce qui est dans l’intérêt de l’enfant. Ces mêmes services sociaux seront capables d’agréer un couple homosexuel dans l’intérêt de l’enfant ? et un couple dont la pensée économique ou politique soit différente de celle de la majorité ? Pire, iront peut être un jour jusqu’au point de retirer des enfants à leur parents (biologiques et/ou administratifs) parce qu’ils ne prônent pas la pluralité, la diversité et la tolérance ? il y aurait de bien nombreux enfants dans ce cas. A se demander si les enfants qui grandissent dans un milieu comme celui que les service sociaux anglais préconisent ne sont pas une exception à la règle.
Finalement, on pourrait même penser que l’Etat s’immisce trop dans la sphère privée sous prétexte du bien-être de l’enfant. On a tous grandis dans des milieux plus ou moins confortables, durs, avant-gardistes ou rétrogrades, on s’est tous plus ou moins en sorti, non seulement grâce à nos parents, mais aussi à notre entourage, à l’éducation et notre propre façon de penser et voir les choses. Elever un enfant pour un faire un bon adulte est bien plus compliqué que donner un agrément à ses parents.
00:40 Publié dans Idées, Questionnements | Commentaires (2)