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09/05/2012

Quelques faits scientifiques et musicaux

L’être humain est câblé pour entendre le son, ce dernier organisé d’une certaine façon peut devenir musical, une variation de ton, tempo ou timbre, voilà ce qui sépare un simple son de la musique. Prenons un des éléments qui composent la musique, une différence de ton majeur/mineur induit une différence de perception gaité/tristesse, le tempo rapide est associé à l’énergie alors que le tempo lent l’est à la tristesse, c’est ce qu’on appelle la musicalisation des états du corps. Cette perception est acquise car elle n’est valable qu’en occident, par exemple, au moyen orient, le mode mineur n’a pas la connotation triste. On conclut que les neurones s’habituent à sentir quelque chose dans un certain contexte car elles sont libres à l’origine et à force d’entendre un style de musique particulier et structuré elles s’adaptent à cette sorte de musique. 

Certains éléments musicaux semblent universels, par exemple, l’octave, un rapport d’un sur deux entre deux fréquences. Notre cerveau a évolué dans un monde où il existe une certaine régularité physique et il a intégré ces principes lors de son développement. Les neurones envoient des impulsions avec la fréquence fondamentale des sons entendus, il se peut que la façon physique dont il touche le corps explique l’étendu de la répartition des octaves, quintes et quartes parfaites.

Ce sont les intervalles (écart entre deux fréquences) qui nous font réagir à une musique donnée, certains sont considérés agréables, d’autres à risque et cela évolue avec le temps. C’est la manière d’utiliser et combiner les intervalles qui crée la mélodie et l’harmonie. Ces combinaisons permettent d’éveiller chez les autres des sentiments.

La musique indien est étrange pour la plus part des musiciens classiques occidentaux, l’ensemble très complexe fait référence à un groupe identitaire culturel, donc le cerveau des individus lui appartenant –les hindous pour faire court- connait si bien cette structure qu’il peut le reléguer à l’arrière plan et se concentrer sur le nuances.

Les berceuse, on n’a pas un sentiment d’étrangeté en les écoutant, quelque soit la culture d’où elle provient, elles ont une tonalité descendante, elles sont douce et répétitives.

Les nouveaux nés reconnaissent des intervalles, ils détectent des différences infimes  et préfèrent la musique consonante à la dissonante. La prise de conscience peut se faire dans le ventre de la mère car la musique y est audible, les bébés naissent ainsi avec le sens du rythme, ils reproduisent dans leur cris des quintes, tierces majeur mineurs et demi tons (avec une préférence pour la tierce mineur). On aurait pu croire qu’ils les préféraient car ils l’avaient déjà entendu mais l’étude des enfants nés de parents sourdes révèle qu’ils ont les mêmes préférences.

Une expédition dans le Cameroun très isolé où l’on trouve encore du monde qui n’a jamais entendu de la musique occidentale a permis d’effectuer une expérience simple pour décoder le sentiment exprimés par différentes musiques, qualifier les morceaux et répondre à la question : ce décodage est-ce inhérent à la mélodie ou du à la culture ? Les gens testés ont reconnu le contenu émotionnel de la musique, il est inhérent à elle-même, on ne le décode pas seulement grâce à l’empreinte culturelle.

08:50 Publié dans Musique, Science | Commentaires (4)

02/04/2012

Lien du Lundi LXVII

Just Pump It!

13:38 Publié dans Lien du Lundi | Commentaires (0)

29/03/2012

Le rêve hindou

De tout près nous sommes postés pour voir les couleurs, les paillettes, les tissus, les pas et la chair. Les trois premiers sont exubérants, avec eux, l’image rêvée d’une inde polychrome exquise scintille, toute image réelle est chasée par la beauté de ce décor imaginaire. L’avant dernier ensemble est exécuté magistralement malgré deux erreurs que même un œil non expert repère méritant d’être sévèrement punies. Quant au dernier, ces muscles ne peuvent être que la récompense d’un travail ardu et acharnée, contrairement à ceux qui modèlent leur corps seulement pour ressembler aux mannequins imprimés sur papier glacé, la musculature de ces hommes est magnifique car c’est la conséquence imparfaite de la recherche de la perfection dans le mouvement. Résultat heureusement visible sur scène car ces beautés comblent bien l’absence d’histoire de cette chère Bayadère.

16:40 Publié dans Opéra | Commentaires (0)

27/03/2012

Evolution

Personne n’a pu échapper à l’évènement sportif de la semaine dernière d’il y a trois semaines ayant fait une entrée fulgurante dans la pédé-sphère. Certes son instigateur, Olivier Giroud, est quelqu’un d’affectueux, il fait ça –embrasser ses coéquipiers ?- souvent, mais n’en rajoutons pas ! Si, il faut en rajouter, parce que je veux voir dans ce geste de remerciement une certaine affection décomplexée, sans peur exacerbée du que dira-t-on.

Lors de son match en tant que titulaire contre l’équipe allemande, ce grand gaillard marque un but grâce à la passe décisive de son pair Mathieu Debuchy, l’émotion du moment le pousse à gratifier ce dernier en lui prenant la tête à deux mains et en déposant un baisé de reconnaissance sur la joue -certains angles de vue trompeurs auraient laisser penser qu’il a eu lieu sur la bouche... Illico l’image crée l’agitation, les analyses, les commentaires et l’explication de l’intéressé apparaissent sur la toile.

[Pause nécessaire à la réflexion d’un article si important : 3 semaines]

[Hasard nécessaire pour repérer un article dans le seul souplement du Monde que je n’ouvre jamais : infini]

[Utilité de réinventer la roue alors que quelqu’un d’autre, à qui on attribue tous le crédit, le fait mieux que moi : aucune]

Je reprends donc en intégralité l’article " On est footballeurs, on n'est pas des pédés " de Sophia Aram, paru dans le supplément Sport et Forme du journal le Monde du samedi 24 mars 2012, toutes les idées que je n’ai pas réussi à couché sur le papier l'écran y sont, sniff, sniff.

« J'aimerais revenir sur un événement qui a mis le football français sens dessus dessous. Un événement traumatique, cristallisant les angoisses et les peurs fantasmatiques de footballeurs dirigeants et commentateurs sportifs.

Voici l'histoire : mercredi 29 février, la France rencontrait l'Allemagne, la rencontre allait se terminer par une victoire de la France 2-0. Mais ce n'est pas là la seule surprise de cette soirée. Olivier Giroud, l'auteur du premier but, exalté par ce magnifique point qu'il venait de marquer, s'est précipité sur son camarade Mathieu Debuchy et l'a embrassé. Et la question c'est : où ?

Est-ce une accolade virile durant laquelle deux barbes de trois jours s'effleurent sans risque de déclencher la moindre érection ? Ce baiser s'est-il porté sur la joue pour marquer l'affection toujours virile qui a cours entre deux amis proches, deux frères, deux cousins ? Ou alors... Oh ! mon Dieu, non... Sur la bouche ? Serait-ce possible ? Un smack, un bisou, une pelle, un gadin ou une énorme galoche ? Mais dans ce cas auraient-ils mis la... langue ? Oh, mon Dieu !

De quoi ont-ils peur ?

Bien sûr, devant l'ampleur de l'émoi (je ne détaillerai pas) suscité par cette affaire dans la communauté footballistique, les intéressés se sont empressés de démentir. " C'était pas la bouche... ", " C'est la faute au cadrage ! " " J'ai pas mis la langue. " " J'ai une fiancée... " Blablablablabla.

Le problème, c'est qu'on s'en fout. Franchement, qu'ils se soient embrassés sur la bouche ou pas, que ce soit à la russe ou à la Freddie Mercury. On s'en fout. Personne n'est allé demander à Britney Spears et à Madonna de se justifier après qu'elles se furent roulé une pelle sur MTV. J'imagine même que les commentateurs choqués par le baiser du stade furent remplis de bienveillance envers le geste tendre mais néanmoins amical des deux chanteuses... En revanche, quand deux footballeurs s'embrassent, on repasse les ralentis, on commente et on attend un démenti du type : " On est footballeurs, on n'est pas des pédés ! "

Au passage, j'invite les journalistes ayant repassé la vidéo du baiser footballistique au ralenti plus d'une fois à s'outrer dans l'année ou à entreprendre une analyse. De quoi ont-ils peur ? Que l'hypothèse même que deux footballeurs puissent s'embrasser publiquement ébranle l'hétérosexualité fragile d'une communauté footballistique déjà adepte du maillot mouillé et des douches viriles ? Ou, pire, que l'effleurement des lèvres des deux joueurs suscite une tension au niveau de leurs flottants et qu'ils finissent par se rouler une pelle et faire leur petite affaire là, sur le gazon, devant des millions de téléspectateurs ébahis ?

Je me demande pourquoi la virilité des joueurs de foot est aussi fragile, aussi sensible. Pourquoi les footballeurs, plus que les autres, ont-ils besoin de se rassurer et de rassurer les autres sur leur hétérosexualité ? A quand une vraie campagne contre l'homophobie dans le milieu du foot ? Des photos de joueurs vedettes s'embrassant à pleine bouche avec pour slogan : " Le foot, c'est aussi un sport de pédés " ?

Et dire que, dans le même temps, on arrête le déferlement de blagues salaces à l'égard de Zahia en la sacrant icône de la mode, couronnée par Karl Lagerfeld en personne. »

 

19/03/2012

Lien du Lundi LXVI

Cap au sud : Miguel Angel Espinosa du Mexique

08:30 Publié dans Lien du Lundi | Commentaires (0)