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18/01/2012

MP1

Même s’il s’agissait d’un appartement au rez de chaussée, il était lumineux, la peinture blanche des quelques murs qui n’avaient pas été couverts de lambris reflétait certainement la lumière que le rosier de la cour n’absorbait pas. Dans cette espace où la télévision régnait, les objets des sagas cultes de science-fiction des années 70 ou 80 triomphaient. L’ambiance était toujours chaleureuse à cause de l’alcool qui pouvait couler à flot tout au long de la journée. Régulièrement, ce dernier ravivait l’instinct de suprématie du propriétaire voulant se porter sur la plus haute marche du podium, pas celui de la bravoure ni de la force mais celui de l’intelligence et l’acuité technologique. Dans ce dernier domaine une fois il a partagé avec moi son trophée, pour une somme modique, il m’a vendu un CD contenant ce qui deviendra quelques années plus tard le format de prédilection de la musique nomade, sur un seul et unique CD, tous les enregistrements des Beatles étaient confinés, tous ! Seulement, ce CD ne pouvait pas être écouté sur une chaine Hi-fi quelconque, il ne pouvait être lu que par un ordinateur, la chose était si nouvelle à l’époque que le CD proposait son propre utilitaire de lecture. Malgré toute ma bonne volonté, je n’ai jamais écouté l’intégralité de ces enregistrements, l’envie n’est jamais venue, j’ai seulement écouté deux ou trois fois les grands succès de ce groupe liverpoolien 

13:20 Publié dans Anecdote | Commentaires (0)

17/01/2012

Perfide, perfide, Punk

Acte 1 : Quelque part au dessus de l'arc en ciel


La publicité a été efficace, il nous a soufi de deux écoutes pour nous convaincre d'aller au concert du quatuor, la réinterprétation de la musique de films était alléchante et couronnée par  le talent d'une chanteuse et d'un cantatrice internationalement reconnues. Parmi la liste des titres à connotation très joyeuse-arc-en-ciel, un vent d'ouest a apporté la magie, nous suivons le chemin non jaune mais magnifique d'une voix au note claires, justes et vécues, nous étions les compagnons fidèles de cette voix. Nous nous devions donc de l'accompagner et de l'écouter dans son registre et dans son répertoire.


Acte 1,5 : La découverte (acte fantôme)


« Perfide et perverse Manon […] je voyais mon destin dans les yeux de Manon », l’œuvre littéraire se résumait à ces quelques paroles. Penser que quelqu'un (quelques uns, je le saurais par la suite) avait fait un opéra ne m'était pas venu à l'esprit mais peu importe, elle sera Manon, le vœu de l'entendre s’exhaussera.


Acte 2 : Chronique d'une mort annoncé


L'agent infiltré Jorge Federico Xocolli d'Alt annonce la couleur des représentations, dans les couloirs de l'institution la cantatrice vedette décrie la mise en scène, cette dernière pourrait les faire tourner au vinaigre -d'alcool coloré-. Sans connaître l'ampleur réelle de dégâts, l'anecdote me fait sourire et je me moqué des caprices des divas. Mais les informations officielles sur le sujet laissant présager un choc temporel pour le moins différent me font adoucir mes propos et surtout craindre un désistement pur et simple de la voix. L'arsenal légal mis en place pour éviter ce type d'éventualités a servi de filet de sécurité à mes nerfs qui n'était assurées que par l'amour de la diva envers son publique.


Acte 3 : Les anticipations auto réalisatrices des trois singes


Scène 1 : Je ne parle pas


Ne pas assister à la première d'une représentation a son lot d'avantages, il est très simple de se faire une idée de la sauce à laquelle on va être mangé. Tous en chœur, média, amateurs, spécialistes, passionnés chevronnés, même les gens qui ne s'y intéressent pas ont donné le la. Le spectateur est confronté à la laideur pure (photo à l'appui) et pris pour un écervelé. La metteuse en scène n'a jamais lu le livre ni trouvé personne pour le lui expliquer. C'est tellement bas que très souvent ils ont oublié d'annoncer la couleur des autres aspects de la représentation. Prévenus nous étions, la déferlante frappera moins fort.


Scène 2 : Je ne vois pas


Pris séparément, isolés du monde et coupés des liens les pseudo unissant entre eux certains aspects auraient pu avoir du sens même une certaine beauté. Sans être trop exigent, j'accepte le couleurs criardes, les pizzas comme repas d'adieux, même la moto -recyclée de Cendrillon par soucie d'économie sans doute-. Je suis trop bon publique, absolument pas exigent en ce qui concerne les mises en scène, j'ose dire que sans les punks et le chariot de supermarché acrobate tout aurait pu passer. Je me demande pourquoi (et qui l'a laissée faire ? A-t-elle un pouvoir si grand lorsqu'on passe la commande ?) la metteuse en scène n'a pas compris qu'il vaut mieux une unité caricaturale qu'un pot-pourri (au sens propre du terme) d'idées non abouties. Soit un transpose toute l'action et tous les personnage aux années 80 à la sortie du Wembley Stadium un soir de match ou bien dans une partie fine SM ou à la sortie d'un drive américain des années 50 mais on ne mélange pas le tout. La nature aime la continuité. Reprenant l'idée de la beauté séparée des éléments et puisqu'il n'était pas possible de ne pas remarquer leur plastique les 3 figurants torse nu parés de jupes colorés ou bien les manipulateurs SM remplissaient bien la clause du contrat « clin d’œil au publique joyeux-arc-en-ciel » à croire qu'elle est obligatoire...


Scène 3 : Je n'écoute pas


Les premières notes me font comprendre, la musique française existe, l'ouverture a bien les intonation et les modulations de la langue de l'Abbé Prévost, c'est surprenant. Mais elles s'effacent, elle ne sont plus consciemment entendues, dès que sa voix résonne, dès qu'elle se fait entendre, elle ressemble sans être identique au souvenir, elle es plus naturelle, moins instrumentée, elle est belle, ressentie et habitée. Ainsi le chagrin que l'amour abandonné entraîne en elle s'accroche à un simple objet, la petite table, instrument de toute la mélancolie et la tristesse réunies. Mais elle n'a pas été seule, la palette de sentiments s'est étoffé, vengeance profonde et noire et désespoir adouci par l'accent chaleureux des r roulés ont marqué la soirée.


Acte 4 Épilogue


Après avoir relu quelques une des opinions sur le spectacle, j'ai la légère impression d'avoir vu le même mais d'avoir entendu un autre, je ne peux attribuer cette impression qu'à la peur qu'avaient les chanteurs le jour de la première, il savaient pertinemment qu'ils allaient être hués indirectement lorsque le publique d'habitués s'acharnerait sur la metteuse en scène, cela a dû certainement affecter leur performance.

12:20 Publié dans Opéra | Commentaires (2)

16/01/2012

Lien du Lundi LVII

Savoir bien s'habiller et se deshabiller peut donner de bonnes idées (NSFW)

18:39 Publié dans Lien du Lundi | Commentaires (0)

13/01/2012

Charly et la boucherie

Le beau soleil n'avait pas encore trop chauffé l'atmosphère, il aurait pu nous inciter à profiter de la terrasse mais le flux incessant de voitures circulant autour du rond point était trop pressant. Seulement, pendant que mon acolyte disséquait le menu, mes yeux ses sont posés sur le physique du serveur qui s'occuperait de nous si nous nous y installions, j'ai dû changer d'avis pour admirer ses allées et venues. Une fois installés, sous ses conseils nous avons commandé une hampe de bœuf qui arriverait après la salade de bienvenue et avant la glace faisant partie du menu de midi. Sa belle plastique était remarquablement et étrangement bien mise en valeur par l'uniforme de cette corporation de restaurants à viande, le jean noir coupé dans le pur style cow-boy hollywoodien galbait ses fesses, la chemise blanche comme sa peau décorée d'un bandana rouge noué autour du cou le rendait attirant et son beau sourire et son amabilité couronnaient le tout le rendant terriblement sexy. Les mots prononcés ont été différents de ceux qui s'échangent contractuellement un client et un serveur, leur double-entendre était habituel en présence de mon acolyte qui au fil du temps s'est fait à l'idée de sous entendus le prenant pour mon homme. Ici, ils ne se dirigeaient pas à nous mais à moi, j'avais l'impression. Un sourire aguicheur, une question pertinente issue d'un rapprochement de deux petits détails remarqués sur moi, une certaine façon de s'adresser à moi, tout y était pour me convaincre qu'il voulait savoir plus et surtout la signature du ticket l'addition « à bientôt ! Charly »

19:00 Publié dans Emois | Commentaires (2)

12/01/2012

Voyage rêvé

Le texte doit être encore quelque part, je l’avais écris pour ma meilleure amie qui voulait savoir ce que je devenais pendant ces 3 mois de vacances d’été. J’y décrivais mon quotidien, l’absence d’activité, l’ennui qui me poussait à « ne pas avoir envie de mettre autre chose qu’un jean décousu et un t-shirt délavé » et surtout le bâton que le destin m’avait mis entre les roues en m’empêchant de partir en vacances aux Etats-Unis. Faute de ne pas s’être organisé suffisamment en avance, le délai minimum pour obtenir le visa dépassait la date à laquelle j’aurais pu partir. Mais pendant la période où j’y croyais encore, je m’étais mis à rêver de cette ville qui allait être à quelques kilomètres de l’endroit où j’allais être hébergé, je voulais trouver un plan machiavélique me permettant de m’y rendre seul et voir la vie que je me voyais vivre plus tard. Dans mon imaginaire cette ville se résumait et se résume à un seul quartier : Castro, je me voyais voir des beaux hommes se baladant main dans la main, s’embrassant, s’aimant à l’aire libre, je me voyais les voir avec concupiscence et désir sans risquer de me faire insulter, je me voyais peut-être même perdre ce poids dont tout adolescent veut se débarrasser au plus vite dans les bras d’un bel caucasien qui m’aurait trouvé charmant. L’échec de mes rêves m’a replongé dans le quotidien vide de l’époque d’où seulement la rentrée de classe a su m’extirper

21:00 Publié dans Anecdote, Gay | Commentaires (0)