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11/01/2012

De l'image à la réalité

Je le voyais venir, le commandant de l'unité de douanes décrivait l'opération qu'allait se dérouler sous les projecteurs et caméras, ils allaient arriver chez un jeune trafiquant pour le surprendre en plein sommeil de sorte à ne pas lui laisser la chance de s'échapper. À 5 heures du matin, le top a été donné, ils sonnent énergétiquement, la mère du pouchinet se réveille et ouvre la porte à une petite dizaine d'agents de police ou gendarmes, je ne sais plus, la voix chevrotante par le trac essaie malgré tout de protéger le sang de son sang. En dépit de tous ses efforts, elle capitule et les emmène au sous-sol où se trouve la chambre de l'intéressé. Complètement endormi et dans les vapes le chef de l'opération l'interpelle « Vous n'avez sur vous, rien de compromettant, mis à part votre boxer ? » alors qu'il aurait dû dire « Mis à part vos sous-vêtements couvrant votre érection matinale, vous ne portez rien d'autre ? » ou simplement se taire et profiter comme moi de cette belle image qu'on pouvait attendre.
Sa contrepartie réelle, je ne l'attendait absolument pas, installé dans le TGV, j'ai vu arriver le garçon qui allait voyager sur le siège solo juste de l'autre côté du couloir. Ni ingrat, ni magnifique, c'est son accoutrement qui a attiré mon attention, un jogging et une veste à capuche noir avec quelques touches de couleur rose fuchsia, de passepoiles, des coutures et il me semble, l'intérieur des poches. Pendant que je m'endormais, je l'ai vu sortir son ordinateur-péché et s'installer placidement. De temps en temps, lorsque j'ouvrais les yeux, je l’apercevait ranger des fichiers et des dossiers. Lorsque nous allions arriver à destination, il a décidé de se préparer, au moment de se lever la magnificence raide du profil de son basin a apparu et est restée au niveau de mes yeux, puis en tournant sur lui-même la vue de face, moins intéressante, m'a été offerte, l'ordinateur-fruit-à-croquer a caché la bête quelques instants la rendant plus timide, le manteau d'hiver a fini par tout cacher.

22:07 Publié dans Emois, Gay | Commentaires (0)

10/01/2012

1 tâche par seconde

Selon le mouchard qui comptabilise mes allées et venues sur la toile, j'ai consommé 260 Mb -je trouve qu'utiliser le terme mégaoctet enlève tout son charme à mégabit lu en français- en requêtes google sur 4 jours, ce qui est, paraîtrait-il, énorme. Un calcul simpliste m'indique que j'ai dû effectuer 1 recherche par seconde, 7 heures par jour, presque aussi bien qu'un robot destiné à faire croître le trafic d'un site quelconque. À l'heure où le prix des communications est dérisoire, quel intérêt d'alerter l'utilisateur pour une quantité pas si déraisonnable ? si elle atteignait plusieurs Gb par jour, la question devrait se poser sans aucun doute. Ou bien je pourrai regarder l'annonce comme un avertissement du type : « Le ministère de la vérité vous informe qu'il sait que vous ne travaillez pas comme un forcené », le pire étant que l’immense majorité des requêtes ont un but pédagogique, sans elles je ne peux pas effectuer mon travail, sauf quelques unes, qui restent néanmoins dans le domaine du politiquement correct, en espérant avoir la même définition que le ministère de la vérité.

22:06 Publié dans Autres idées | Commentaires (0)

09/01/2012

Lien du Lundi LVI

Sean Lawrence a un coté Canis lupus terriblement sexy (NSFW)

08:56 Publié dans Lien du Lundi | Commentaires (0)

06/01/2012

Chemin d'enfance

Nous sortions et prenions à droite, puis nous tournions à droite dans la première rue où nous voyions les gens descendre des microbus se dirigeant vers le métro, sur cette petite place devant les bureaux de la compagnie d'électricité le vendeur de journaux et de bandes dessinées et celui des jus de fruits se jouxtaient et s'apprêtaient à finir leur journée. De l'autre côté de cette large avenue de 9 voies, la banque qui a supplanté l'ancienne boulangerie s'active mais jamais autant que le boui-boui de sandwichs sur-garnis qui lui fait face. Nous tournions à gauche sur l'avenue et longions tour à tour la quincaillier spécialisé dans les vis et les écrous vendues au kilo, la vieille église peinte en bleu ciel après avoir été pendant des années jaune canari, nous narguions le premier pont pour traverser l'avenue, puis nous nous rapprochions des voitures pour éviter d'éveiller les soupçons du chien gardant le dépôt des carcasses des trucks,  quelque mètres plus loin au niveau de la scierie, nous arrivions au milieu de notre chemin, ces 450 mètres sous le soleil d’aplomb et le bruit des voitures me paraissaient interminables, sans utiliser le deuxième pont, nous traversions alors l'avenue et le rail du train puis nous contournions le centre hospitalier, quelque rues plus loin nous atteignions notre objectif. Nous rentrions dans ce restaurant où les sceaux géants de pâte et de garniture se vidaient grâce au travail des cuisinières confectionnant puis frisant dans des cuves d'huile géantes les mets que nous venions déguster. L'attente des plats n'était jamais longue, il le valait mieux tant l'effort pour arriver à cet endroit me paraissait éreintant. Pour une fois je me rappelle mieux ce dernier que le goût des friandise que nous dévorions avidement.

15:29 Publié dans Anecdote | Commentaires (0)

05/01/2012

Appartient, appartient pas

Qu'est ce que permet de dire qu'on appartient à un endroit ? Dans la capitale des Alpes françaises, je ne me suis jamais plu, la montagne enneigée a un charme certain, mais l'absence de charisme de cette bourgade qui a trop vite grandi m'exaspérait, parfois je boudais si fortement cet endroit que je m'enfermais 48, voire 72 heures dans ma cage à lapins studio accompagné d'une bon paquet de livres, CDs et DVDs -et une connexion Internet pour le plaisir des yeux...-, cela me permettait certainement de m'évader tout en restant immobile, le tout pour un prix dérisoire car l'abonnement annuel à la bibliothèque et médiathèque devait coûter une douzaine d'euros. Dès mon arrivée au joli grand village que j'habite, j'ai voulu vaincre l'inertie de cette habitude, peu à peu les sorties au cinéma, les concerts et les activités amicales ont supplanté une partie de mes anciennes activités. En même temps, ces activités ont développé deux effets de bord légèrement déplaisants, un mal de tête m'attaque lorsque je ne sors pas de chez moi et mon compte en banque diminue plus rapidement. Puis au fil du temps, j'ai repris une vieille habitude acquise pendant mes jeunes années dans le centre ville et dans le quartier de mon lycée, celle de me promener sans but, pour le simple plaisir de se déplacer et de voir ce qui m'entoure. J'aime passer et repasser devant les monuments, traverser les parcs, places, squares, longer et me perdre dans les rues et avenues, contempler les vaguelettes et les bateaux de celle qui n'a pas de soucis. Tout cela me fait du bien, je me sens appartenir par choix et non par dépit à ce joli village. Cependant, une certaine nostalgie de l'avenir m'envahit souvent, sentiment engendré par la certitude qu'un jour tout ceci ne fera plus partie de mon quotidien et sera remplacé par des souvenirs perlés, je l'espère, des voyages de rappel.

13:57 Publié dans Anecdote, Confession | Commentaires (2)