Procrastination conditionnée

Avoir un travail ou une activité à faire n’est pas forcement synonyme d’action, souvent il est plus simple de les laisser pour plus tard surtout lorsqu’on a d’autres choses importantes à réaliser. Quel pourrait donc être la raison de vouloir retarder le travail si on n’a rien d’autre à faire ? et non seulement le travail qu’on n’aime pas mais aussi les activités qu’on aime ? Peut être tout simplement la peur de n’avoir plus rien à faire. Se retrouver les mains vides, sans aucun objectif à court terme est déroutant, déstabilisant et un poil déprimant, donc laisser un petit quelque chose volontairement pour plus tard peut créer une lueur d’espoir, jusqu’à ce qu’on se rende compte, en faisant ce qu’il y avait à faire, que cela prend 3 secondes.

Minuté

20h passées, je te questionne et tu me réponds par une tautologie. 20h15, on essaie de nous faire comprendre que notre entretien n’est pas du goût de tout le monde. 22h même le gâteau au chocolat ne nous a distraits. 22h30 tu dois partir, je ne te suis pas, j’échange des mots avec d’autres garçons mais je n’arrive pas à faire passer mes insinuations correctement. 23h15, un SMS se remerciement. 14h, je réponds. 18h, La musique me fait penser à toi mais je sais que cela ne sert à rien de te contacter. 17h30, tu m’appelles pour se revoir car le hasard ou destin on bien fait. 18h, on dîne maladroitement. 19h, on se promène dans les ruelles, le crépuscule nous accompagne. 20h, on prend le thé et on mange du chocolat. 20h30, on s’embrasse.

Lien du Lundi XLVIII

Rick Day continue de travailler

Garçon d’honneur

Comme très souvent à cette époque nous n’avions rien à faire, nous avions décidé d’aller regarder une cassette vidéo, on nous avait dit qu’il s’agissait de films corrects à l’eau de rose tout public, le hasard a donc choisi Garçon d’honneur (The Wedding Banquet, Ang Lee, 1993). Il s’agit peut-être du premier film gay de toute ma vie, deux scènes m’ont marqué particulièrement, dans l’une, l’un des protagonistes –très probablement le blond- se promène en sous-vêtements, dans l’autre les deux amoureux essaient tant bien que mal de maintenir leur relation malgré la présence des parents de l’un chez l’autre, pour y arriver, ils sont obligés de se parler la nuit au téléphone même s’il n’y a qu’un couloir qui les sépare. Je pense que c’est la première fois que j’ai vu filmé l’amour entre deux hommes, rien ne m’a choqué malgré l’âge que j’avais, j’ai trouvé cela très beau, très touchant, beaucoup plus que dans un film hétérocentré.

Marketing emballé

Depuis peu on voit apparaître dans les enseignes de restauration rapide quelque chose appelé Wrap ou Emballé comme le voudrait bien la traduction, je ne vais pas dénigrer l’intérêt d’une telle présentation des produits comestibles car je suis bien placé pour dire que c’est pratique, elle permet de manger quelque chose sur le pouce sans trop de problèmes et sans se salir trop du moment qu’on maitrise la technique. Ce que je vais reprocher à ces multinationales est de s’en approprier la paternité sans le moindre scrupule et de jamais laisser entrevoir la moindre reconnaissance au créateur de cette technique : le taco* car en effet toute personne ayant eu la chance de visiter l’arrière-cour des Etats-Unis sait ô combien ses habitants affectionnent ces « Wraps ». Ces entreprises perdraient de la crédibilité ou un marché en diffusant ses sources d’inspiration ? ou se verraient obligés à renoncer à une fausse innovation ?

*étant donné que ces compagnies sont pour la plus part américaines, l’influence du taco mexicain est plus vraisemblable que celle de la galette turque/grecque/libanaise.