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12/01/2012

Voyage rêvé

Le texte doit être encore quelque part, je l’avais écris pour ma meilleure amie qui voulait savoir ce que je devenais pendant ces 3 mois de vacances d’été. J’y décrivais mon quotidien, l’absence d’activité, l’ennui qui me poussait à « ne pas avoir envie de mettre autre chose qu’un jean décousu et un t-shirt délavé » et surtout le bâton que le destin m’avait mis entre les roues en m’empêchant de partir en vacances aux Etats-Unis. Faute de ne pas s’être organisé suffisamment en avance, le délai minimum pour obtenir le visa dépassait la date à laquelle j’aurais pu partir. Mais pendant la période où j’y croyais encore, je m’étais mis à rêver de cette ville qui allait être à quelques kilomètres de l’endroit où j’allais être hébergé, je voulais trouver un plan machiavélique me permettant de m’y rendre seul et voir la vie que je me voyais vivre plus tard. Dans mon imaginaire cette ville se résumait et se résume à un seul quartier : Castro, je me voyais voir des beaux hommes se baladant main dans la main, s’embrassant, s’aimant à l’aire libre, je me voyais les voir avec concupiscence et désir sans risquer de me faire insulter, je me voyais peut-être même perdre ce poids dont tout adolescent veut se débarrasser au plus vite dans les bras d’un bel caucasien qui m’aurait trouvé charmant. L’échec de mes rêves m’a replongé dans le quotidien vide de l’époque d’où seulement la rentrée de classe a su m’extirper

21:00 Publié dans Anecdote, Gay | Commentaires (0)

06/01/2012

Chemin d'enfance

Nous sortions et prenions à droite, puis nous tournions à droite dans la première rue où nous voyions les gens descendre des microbus se dirigeant vers le métro, sur cette petite place devant les bureaux de la compagnie d'électricité le vendeur de journaux et de bandes dessinées et celui des jus de fruits se jouxtaient et s'apprêtaient à finir leur journée. De l'autre côté de cette large avenue de 9 voies, la banque qui a supplanté l'ancienne boulangerie s'active mais jamais autant que le boui-boui de sandwichs sur-garnis qui lui fait face. Nous tournions à gauche sur l'avenue et longions tour à tour la quincaillier spécialisé dans les vis et les écrous vendues au kilo, la vieille église peinte en bleu ciel après avoir été pendant des années jaune canari, nous narguions le premier pont pour traverser l'avenue, puis nous nous rapprochions des voitures pour éviter d'éveiller les soupçons du chien gardant le dépôt des carcasses des trucks,  quelque mètres plus loin au niveau de la scierie, nous arrivions au milieu de notre chemin, ces 450 mètres sous le soleil d’aplomb et le bruit des voitures me paraissaient interminables, sans utiliser le deuxième pont, nous traversions alors l'avenue et le rail du train puis nous contournions le centre hospitalier, quelque rues plus loin nous atteignions notre objectif. Nous rentrions dans ce restaurant où les sceaux géants de pâte et de garniture se vidaient grâce au travail des cuisinières confectionnant puis frisant dans des cuves d'huile géantes les mets que nous venions déguster. L'attente des plats n'était jamais longue, il le valait mieux tant l'effort pour arriver à cet endroit me paraissait éreintant. Pour une fois je me rappelle mieux ce dernier que le goût des friandise que nous dévorions avidement.

15:29 Publié dans Anecdote | Commentaires (0)

05/01/2012

Appartient, appartient pas

Qu'est ce que permet de dire qu'on appartient à un endroit ? Dans la capitale des Alpes françaises, je ne me suis jamais plu, la montagne enneigée a un charme certain, mais l'absence de charisme de cette bourgade qui a trop vite grandi m'exaspérait, parfois je boudais si fortement cet endroit que je m'enfermais 48, voire 72 heures dans ma cage à lapins studio accompagné d'une bon paquet de livres, CDs et DVDs -et une connexion Internet pour le plaisir des yeux...-, cela me permettait certainement de m'évader tout en restant immobile, le tout pour un prix dérisoire car l'abonnement annuel à la bibliothèque et médiathèque devait coûter une douzaine d'euros. Dès mon arrivée au joli grand village que j'habite, j'ai voulu vaincre l'inertie de cette habitude, peu à peu les sorties au cinéma, les concerts et les activités amicales ont supplanté une partie de mes anciennes activités. En même temps, ces activités ont développé deux effets de bord légèrement déplaisants, un mal de tête m'attaque lorsque je ne sors pas de chez moi et mon compte en banque diminue plus rapidement. Puis au fil du temps, j'ai repris une vieille habitude acquise pendant mes jeunes années dans le centre ville et dans le quartier de mon lycée, celle de me promener sans but, pour le simple plaisir de se déplacer et de voir ce qui m'entoure. J'aime passer et repasser devant les monuments, traverser les parcs, places, squares, longer et me perdre dans les rues et avenues, contempler les vaguelettes et les bateaux de celle qui n'a pas de soucis. Tout cela me fait du bien, je me sens appartenir par choix et non par dépit à ce joli village. Cependant, une certaine nostalgie de l'avenir m'envahit souvent, sentiment engendré par la certitude qu'un jour tout ceci ne fera plus partie de mon quotidien et sera remplacé par des souvenirs perlés, je l'espère, des voyages de rappel.

13:57 Publié dans Anecdote, Confession | Commentaires (2)

04/01/2012

Syndrome de la cantine

La nourriture servie dans une cantine est systématiquement mauvaise, tout le monde le sait, les trop mauvais souvenirs des cantines scolaires où la frite molle et huileuse est reine et restaurants universitaires aux menus monochromes biaisent l'avis qu'on peut s'en faire. Il est vrai que certaines d'entre elles ne sont pas fréquentables si on tient à sa vie mais d'autres servent une nourriture de qualité que les gens ne savent pas malheureusement apprécier car elle est servie dans une cantine. « Elle est pas terrible, on se lasse vite mais elle est pas chère » m'a-t-on dit en arrivant à celle qui a été la meilleure cantine que je n'ai jamais testé : bouche à la reine au chorizo et au fruits de mer, gigot d'agneau cuisson au choix, salade aux légumes grillés même un simple jambon beurre était un délice mais surtout elle proposaient la meilleure tarte aux abricots que je n'ai jamais mangé, tarte qui est d'ailleurs devenu ma référence pour déterminer si une tarte aux abricots est bonne ou pas, depuis que je ne vais plus dans cette cantine, je pense malheureusement que je ne pourrais plus jamais octroyer le prix d'excellence à une autre tarte...Cependant, il sera toujours préférable d'avoir une cantine -en espérant qu'elle est potable et abordable- au lieu du choix cornélienne : supermarché, traiteur chinois ou hamburger américain chacun d'entre eux à 25 minutes à pied...

15:15 Publié dans Anecdote, Autres idées | Commentaires (0)

23/12/2011

Psychosomatique

Deux années de suite à la même période, les mêmes symptômes sont apparus, d’abord, un couple d’aphtes qui m’empêchent de profiter du seul intérêt de ces jours : la nourriture. Puis un léger mal de tête, de gorge et un écoulement nasal trop abondant pour être normal, signes avant coureurs d’un rhume voire d’un grippe. Personnellement, j’ai rien contre Noël, même si je n’aime pas particulièrement, faire de cadeaux, aller voir la famille m’insupporte presque autant que voir le secret du neveu éboueur du père noël programmé à la télé pour la 20è ou 30è fois. C’est peut être mon système immunitaire qui est contre cette messe du consumérisme. Quoique, vu le nombre de médicaments, je dirais qu’il a tout compris.

15:58 Publié dans Anecdote | Commentaires (0)