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07/10/2011

Voyager pour la photo

S’improviser guide de touristes a son lot de bonnes et mauvaises choses, j’adore redécouvrir cette ville où j’habite en répondant aux questions ridicules : « C’est quoi ça ? – Le Louvre –Lequel des bâtiments ? –Tous ! –Tout ça !? On le fera jamais en 3 heures ! – Si, une salle » Visiter, passer devant les plus beaux lieux de la capitale et m’exercer à l’art de prendre des photos avec plusieurs plans et un appareil photo presque jetable ma plait. Cependant tourister avec des gens qui ont traversé l’Atlantique que pour prendre la photo les 150 mil mauvaises photos du même monument pour prouver qu’ils y sont allés m’énerve. Cela me fait dire que la prochaine fois je choisirais les gens qui profiteront de mon tour des grands monuments parisiens en 8,5 km à pied en une journée.

16:00 Publié dans Anecdote | Commentaires (0)

05/10/2011

Spaghetti con crema

Comme tant d’autres fois où je n’ai vraiment pas envie de cuisiner, j’ai simplement mangé un plat de pâtes avec de la crème et un peu de sel. Plat simplissime, inratable (et encore je connais des gens qui en sont capables) qui me projette loin, dans un autre monde, un autre temps, presque une autre vie. Je vois un ciel bleu et un soleil radiant, je me vois vers 13h aller avec ma mère chercher chez l’épicier du coin un pot de 250ml de crème fraîche, pot qui disparaîtra dans la journée divisée en 4 portions identiques après avoir été mélangé copieusement pour que la crème se fluidifie et puisse être versée sans problème sur les spaghetti. Je vois cette scène qui s’est répété un nombre indéterminé de fois et faisait simplement mon bonheur d’enfant qui grandissait.

13/09/2011

Isolation visuelle

Quelle impression auraient pu causer mes regards innocents ? Je ne le sais pas. C’est son corps mieux bâti que celui des autres qui m’a attiré, en dépit de sa surpilosité mal maîtrisée, les larges épaules, les fesses fermes et les pectoraux à peine dessinés contribuaient à créer une certaine beauté, l’atout majeur pendait juste mollement avant de s’engouffrer dans une vulgaire caleçon amorphe et grisâtre. L’envie de voir si l’emballage améliorait le cadeau m’a fait ralentir et attendre patiemment que la chemise blanche et le costume noir bon marché sortent du sac de sport et soient mal pendus sur lui. Gêné certainement par cette auscultation visuelle, les semaines d’après il a préféré s’isoler dans une cabine exiguë et détourner le visage à chaque fois que je le croisait, ils sont cons ces hétéros qui n’aiment pas se faire mater.

09/09/2011

Vol enfantin

Nous allions rendre visite à cette partie de la famille qui habite dans le sud-est du pays, à cette époque chacune des deux villes importantes de l’état n’était desservie qu’une seule fois par jour en avion, nous ayant pris trop tard pour trouver des billets pour notre ville de destination, nous avons donc pris l’avion pour l’autre grande ville et avons fini le trajet en bus. C’était ma première fois, j’en avais rêvé pendant deux ou trois ans car mon père aimait nous emmener le dimanche après midi voir les avions atterrir et décoller en se garant au dernier étage du parking de l’aéroport. A cette âge, je ne rêvais que de deux choses entendre le grondement des turbines et savoir commet la section fumeur pouvait être à l’air libre pour ne pas déranger les non fumeurs. Peu de détails exacts ont traversé intacts l’épreuve du temps, le siège bleus de l’avion, le bruit plutôt faible des turbines… le seul inaltérable est le Mundet rouge que ma tente m’a offert peu avant de prendre le bus dans lequel on finissait notre voyage.

08:55 Publié dans Anecdote | Commentaires (0)

07/09/2011

Badge

Dans ce micro cosmos, le paraître était la règle à tous le niveaux, ce n’était pas gênant. A l’accueil cela se déclinait dans une standardiste digne d’un bar à champagne luxueux et dans son pendant masculin, un agent de sécurité en costume et chaussures noirs, chemise blanche et cravate rouge talkie walkie à la main. Chaque matin, chaque midi (deux fois) et chaque soir, j’aimais leur jeter un coup d’œil rapide pour vérifier qu’il étaient là mais surtout pour m’assurer qu’IL était là, lui le plus beau d’entre tous, sourire timide, charmeur et ravageur, cheveux noirs, peau blanche et yeux azurs qui n’osaient pas croiser mon regard. Lui n’avait pas droit à un rapide coup d’œil mais à un balayage intégral qui me faisait ralentir le pas, tourner la tête autant que possible et badger instinctivement. Une seule fois il a osé me regarder et m’offrir un vrai sourire, charmé, j’ai mal badgé et la porte s’est refermée sur moi et sur mon souvenir de son sourire.

10:24 Publié dans Anecdote, Emois | Commentaires (0)