Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/06/2011

Marchons, marchons !

500000 personnes étaient présentes, je ne les ai pas toutes vues mais je n’ai pas de mal à le croire contrairement au 36000 dénombrées par la préfecture. Si nous vivions dans un monde simple, j’aurais tendance à dire que ces 500000 personnes savent pourquoi elles sont venues et surtout pourquoi cette marche a lieu, en tout cas je le sais et je sais que je vais pour montrer que les gens avec une allure normale font partie aussi de la communauté gay, pour me rincer l’œil et prouver l’efficacité des bouchons d’oreilles offertes par la mutuelle des étudiants. Cette année quelque chose m’a dérangé (je suis convaincu que les années d’avant je ne l’ai pas vue), une partie du public ne venait pas pour revendiquer de droits égaux, ni pour montrer qu’en 2011 il est plus simple dans ces latitudes d’être homosexuel, ils ne venaient que pour sautiller à l’arrière des chars comme des adolescents attardés dont le seul rêve et de monter dans le char pour se sentir importants ! Comble de l’indécence, en dépit de l’avoir dit et répété plusieurs fois quelques festivaliers ont crié « Remettez la musique » lors des trois minutes de silence en hommage aux victimes du SIDA ! Malheureusement pour respecter ce silence, je n’ai pas pu leur crier « Ta gueule ! », même si j’aurais bien voulu. Mais bon, restons positifs, malgré ce désagrément, la venue de ces jeunes prouve qu’ils sont à l’aise avec l’homosexualité –contrairement à ce catholiques qui se sont protégés derrière la grille de leur église- et qu’ils n’ont pas peur d’être pris pour gays, surtout les jeunes hommes bien musclés torse nu qui sont montés étrangement sans problème sur le char, en continuant ainsi, un jour être homosexuel sera aussi banal qu’être amateur d’asperges.

17/06/2011

Choc

Il est extrêmement rare que je m’apitoie sur le sort des plus démunis, SDF, clochards, étrangers en situation irrégulière, oubliés du système ou chanteurs du transport public ne me font ni chaud ni froid. D’un façon ou une autre, je crois qu’il suffirait qu’ils se battent pour s’en sortir. De ce fait, les personnes à qui j’ai porté de l’aide sont très peu nombreuses, il y a 10 ans, un samedi matin, un vieille homme courbé et fatigué est monté dans le bus pour vendre des livrets d’exercices de calligraphie latine, je n’ai pas hésité un seule seconde à lui acheter son produit pour qu’il puisse mieux survivre. Il y a un au deux ans, le long d’un couloir de métro, j’ai croisé une vieille dame jouant de la flutte, son instrument pour enfant en plastique  ne générait presque plus aucun son, sauf celui de la tristesse et de l’attente. Au cours du dernier hiver, une femme est montée dans le métro demandant de l’aide de façon peu habituelle, elle ne voulait pas de l’argent, elle affirmait préférer de la nourriture pour ses enfants à l’argent, sa sincérité m’a paru plutôt convaincante, peut-être avec un peu de zèle car elle brandissait sa pièce d’identité et son livret de famille pour qu’on la croit. Hier, en descendant la rue de Rennes, j’ai entr’aperçu une femme, elle était assise, sur une valise, une deuxième et un caddie l’accompagnaient, tous ces objets étaient bien rangés et propres, elle était nette, comme si elle venait de quitter sa salle de bains, mais sa posture m’a fait penser qu’elle n’était pas habitué à faire la manche, elle ne regardait pas les passants, elle ne demandait pas, elle avait honte, elle était triste. J’en ai déduit qu’elle venait de devenir SDF, j’ai donc reculé de quelques pas et je lui ai donné le peu de monnaie que j’avais sur moi. Son remerciement a confirmé ce que j’avais ressenti. J’ai continué mon chemin en imaginant comment elle avait pu atterrir dans cette situation, aucune de mes hypothèses m’a convaincu car je n’avais pas d’arguments pour la prouver.

15:38 Publié dans Anecdote | Commentaires (0)

15/06/2011

Epreuves de secteur

Lorsque j’étais en sixième ou équivalent, j’ai participé à un concours de culture générale qui se déroulait en 4 ou 5 étapes, j’ai remporté avec brio le trois premières d’entre elles, il s’agissait simplement de répondre à des très longs questionnaires dont la majorité des questions étaient issues des programmes étudiés à l’école, celles qui étaient les plus difficiles dataient juste des anciens programmes. Dans l’étape où j’ai été recalé, ils avaient rajouté anormalement d’autres épreuves, il a y avait un dossier sur un sujet qui nous passionne, un débat et un entretien avec le jury. Comme, j’ai pouvais l’attendre, j’ai eu la meilleure note au questionnaire et à l’entretien avec le jury (à l’époque je me souviens d’avoir défendu les animaux et m’être intéressé à une théorie qui traînait à l’époque selon laquelle le suce-chèvre était une invention du gouvernement pour distraire les masses) mais mon dossier sur les animaux étranges n’avait pas été du goût du jury, contrairement à celui de la gagnante à qui on avait écrit un dossier sur les vertus thérapeutiques du cactus. Surtout, le jury avait trouvé que j’étais trop effacé dans le débat car par politesse, je levais la main toujours avant de prendre la parole (qui m’était d’ailleurs à chaque fois volée par la méchante gagnante). Lors du repas où ils nous ont annoncé les lauréats, j’ai été un peu déçu mais j’ai attribué mon échec à une malédiction familiale  (l’année précédente ma sœur avait échoué au même stade). Je me souviens encore d’un élève nommé Yves (à prononcer ibéss) qui était tellement déçu qu’il n’a pas décollé le nez de son assiette, tristement il essayait de se consoler en mangeant sa gelée en forme de petit chien, d’abord une patte, puis l’autre, puis une oreille, la bouche, le collier jusqu’à ce qu’il ne reste rien. Quelque temps plus tard, les organisateurs qui ne m’avaient pas choisi, ont invité tous les participants à fêter l’échec de cette fille à l’étape suivante et c’est là que je me suis dit : « bien fait pour sa gueule ! »

16:40 Publié dans Anecdote | Commentaires (2)

14/06/2011

Nuit de folie

En deux jours j’ai vu passer devant moi huit cent personnes, j’ai dit « Bonjour » à deux tiers d’entre elles, elles avaient toutes une sensibilité plus ou moins accrue, du couple d’amis hétéros qui savent pas trop où ils ont mis les pieds au couple gay (ou lesbien) avec au moins 20 années d’histoire derrière eux, tout ce qu’on peut imaginer entre les deux, je l’ai vu passer. J’ai remarqué que dans cette salle, tout le monde était à l’aise avec l’homosexualité qui miaulait, ronronnait, chantait et dansait. Je ressentais dans l’ambiance ce manque de gêne, chacun pouvait admirer sans entraves les beaux hommes et les gentils matous, personne n’était contraint de dissimuler l’attrait des hommes envers les hommes ou les chats. Parmi, tous ces gens, j’ai vu à un moment une petite troupe, légèrement différente, j’ai discerné, je ne sais pas par quel moyen, qu’ils étaient moins bien à l’aise, comme si c’était la première fois qu’ils se retrouvaient dans un endroit comme celui-ci où ils pouvaient être libres, je ressenti que leur maigres épaules portaient un poids trop lourd pour leur jeunesse. L’un d’entre eux m’a adressé en début de spectacle un timide merci accompagné d’un sourire, étincelle au milieu de ses trait tristes et fatigués. Plus tard, lorsque je devais remercier les gens d’être venus, ce même garçon m’a remercie de l’avoir invité au spectacle, je lui ai remercié d’être venu et nous nous somme souris mutuellement. Quelque chose avait changé en lui, il avait moins peur, je sentait qu’il était plus sûr, qu’il voulait parler qu’il voulait me dire plus que merci, mais je ne pouvais pas, j’ai dû le laisser partir au milieu des gens avec son beau et radieux sourire. Encore quelqu’un que je ne reverrai peut être jamais.

16:31 Publié dans Anecdote | Commentaires (2)

10/06/2011

Surprise agréable

Avec le peu d’expérience que j’ai, j’aurais pu affirmer que la froideur, l’impolitesse et le silence étaient la règle, ce qui m’incitait à oublier vite. Fort heureusement, cela n’a pas était le cas, la satisfaction et la jouissance physiques furent très agréablement embellies par le verbe, l’amabilité, la sincérité et la force lisse sculptée qui m’incitent à m’en souvenir.

15:54 Publié dans Anecdote | Commentaires (0)