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08/07/2011

Un autre type de bar

Il y a quelques années nous nous sommes arrêtés à l’entrée d’un bar étrange pour essayer de comprendre son fonctionnement. Comme dans tout bar, selon les informations qu’on pouvait lire de l’extérieur, il y avait une aire dédié à la consommation de boisons alcoolisées ou non, il y avait des jolis barmen, comme dans tout bar pour gentils garçons mais il y avait aussi des hôtes qui monnayaient leurs charmes aux gentils messieurs qui se rendent dans ce bar, ils les accompagnaient dans des chambres feutrées où dans une baignoire où la mousse foisonnait. Cette découverte nous a pétrifié quelques instants, on ne s’attendait pas à trouver un bar de ce type, nous pensions que les hétérosexuels en rut matant les vitrines étaient la seule cible de ces bars à champagne. Sur le coup, lorsqu’un hôte qui certainement allait commencer son service nous a suggéré de rentrer pour juste boire un verre, son invitation a fait l’effet contraire, nous nous sommes enfuit en déclinant la proposition gentiment. Trois années plus tard et 1168 km plus au sud-est, on aurait dû se poser la même question avant de rentrer ici

08:08 Publié dans Anecdote, Voyage | Commentaires (0)

07/07/2011

Franck

Lorsqu’on m’a parlé la première fois de lui on me l’a décrit : beau trentenaire, sportif, sympathique, respectueux des femmes et célibataire, j’ai tout de suite pensé qu’il y avait des chances pour qu’il soit aussi sensible que moi. Lorsque je l’ai connu, tous les qualificatifs ont été vérifiés, j’ai pu rajouter à la liste : intéressé par son image, les chemises et les chaussures,  ne dévisageant pas les femmes mais amateur de football. J’en ai conclu qu’il devait faire partie de cette communauté dans la communauté : les gays bien dans leur peau qui aiment et pratiquent le football. Hélas, mon gaydar a été trompé jusqu’au jour où son regard puis sa tête ont suivi la blonde pulpeuse du trottoir d’en face. Il ne fait pas partie de ma communauté mais de celle encore plus restreinte des hommes hétéros sympathiques amateurs de football (j’en connais que deux pour le moment). Hier, pendant que je regardais ce qu’on appelle actuellement son bulge, il m’affirmait que la dernière fois qu’il s’était retrouvé dans le quartier des garçons sensibles avec une conquête même les garçons qui aiment les garçons se retournaient pour la regarder, il sous entendait que les tous les hommes aiment naturellement les femmes, je me suis donc senti obligé de lui expliquer que ce n’était pas vrai, ; les gays se retournaient parce qu’elle était différente et surtout bien accompagnée, je me demande s’il a bien capté que je voulais lui faire comprendre que les mecs cherchaient à le regarder…

08:21 Publié dans Anecdote, Emois | Commentaires (0)

05/07/2011

Cafardophobie

Quand j’étais petit, j’avais peur des cafards, lorsque je voyais un apparaître je criais « Un cafard, un cafard, Tue-le ! Qu’on lui coupe la tête ! », j’ai grandi sans me poser des questions sur cette haine envers les cafards, je ne les aimais pas, il ne méritaient pas de vivre, point, pas de discussion. Plus de vingt ans plus tard, je crois avoir trouvé la source de cette cafardophobie, il s’agit certainement d’une ou deux phrases (approximativement « Ah, les cafards c’est sale, il faut les tuer ») prononcés à répétition lors de mon enfance par quelqu’un qui représentait à l’époque toute la sagesse, quelqu’un qui possédait toujours la vérité : ma mère. Ainsi, tout ce que ma mère disait était pour moi un principe -qualificatif que j’attribue à ces paroles maintenant car à l’époque je ne savais pas ce qu’un principe était-, je ne le contestait pas, je le croyais vrai sans douter une seule seconde, j’avais foi en ma mère. Fort heureusement ma mère n’est pas de quelqu’un de trop conservatrice, j’imagine que si elle l’avait été, j’aurais pu ne pas aimer certaines minorités sans me poser de questions.
Depuis quelque temps, j’essaie de comprendre pourquoi certaines personnes sont persuadées du mal intrinsèque de l’homosexualité, pour eux, c’est mal c’est tout, ils connaissent peut être un ou deux arguments très souvent à connotation religieuse mais ne savent pas exactement pourquoi c’est mal. Un jour je me suis donc dit : « Toute chose égale par ailleurs, le raisonnement des cafards est applicable à d’autres enfants en remplaçant la mère par le père, les grands-parents ou un professeur ou un prêtre, plus généralement quelqu’un envers qui l’enfant a une estime très importante et le cafard par les pédés » il en découle qu’il est très simple pour les gens d’avoir des convictions sans savoir pourquoi, comme moi je n’aime pas les cafards alors qu’ils ne m’ont rien fait, d’autres n’aiment pas les homos sans savoir pourquoi.
La question suivante est de savoir comment abattre ces préjugés non fondés, la méthode la plus complexe consiste à laisser agir la raison, elle trouvera par elle-même que les cafards ont la même dangerosité que les gays c'est-à-dire aucune et qu’il n’existe aucune raison valable pour ne pas les aimer et vouloir les tuer. Cette méthode est malheureusement très coûteuse en ressources « cérébrales » et n’est pas à la portée de tout le monde. Une autre option est l’acclimatation, c'est-à-dire, s’habituer paisiblement à leur présence, de ce fait les gens comprennent et/ou sentent par eux-mêmes qu’il n’y a aucune raison de ne pas les aimer. C’est dans cette optique que la visibilité homosexuelle dans toute sa diversité peut être interprétée comme nécessaire, son but principal étant de détruire lentement mais sûrement les préjugés acquis pendant la jeunesse. Pour vivre heureux, vivons comme tout le monde !

08:23 Publié dans Anecdote, Gay, Idées | Commentaires (4)

01/07/2011

Agnotologie

Etudier l’ignorance elle-même, les moyens mis en œuvre pour la produire, la préserver et la propager et le but de cette discipline aux confins de la philosophie, la sociologie et l’histoire de la science. Contrairement à ce que l’on peu s’attendre augmenter le savoir disponible est un des moyens d’accroître l’ignorance du public. Par exemple, imaginons un sujet M, il souffre de symptômes E, son médecin traitant R lui suggère après auscultation qu’il pourrait s’agir d’une maladie du type S, la seule façon de connaître la vraie nature de la maladie et pouvoir la contrecarrer effectivement est d’effectuer des analyses et donc de rester dans le doute 96 heures. M étant consciencieux fait appel à ami de Mountain View pour s’éclairer sur  la maladie S, l’ami et les amis et connaissance de l’ami étant trop bavards, M se retrouve submergé d’informations qui ressemblent en partie à ce que le beau et gentil médecin R avait dit. Ainsi, M part à la rechercher d’autres symptômes inexistants, parcourt de fond en comble ses souvenirs pour trouver d’éventuels sources de contamination, doute sur la véracité des informations qu’il connaissait, croit que toutes les sources de contamination n’ont pas été recensés et que son cas été le premier, pire croit que les symptômes E ne sont pas dus à S mais plutôt à S’ bien plus grave que S. M se retrouve dans le doute total, sa joie quotidienne se transforme, le déprime, le fatigue et de nouveaux indices E’ apparaissent. M ne sait plus ce qui est plus grave E ou E’, R qui était censé appeler 72 heures plus tard pour confirmer S ne le fait pas, M désespère légèrement. M a fini par savoir trop et donc ne plus rien savoir à cause des connaissance multiples à la portée de sa main. 84 heures après le début du martyre, R appelle M en lui disant que E n’est pas la faute de S (donc S’ est aussi écarté)  qu’il s’agit plutôt de S’’ qui doit disparaître toute seule car elle est plus bête que méchante, M demande à R si E’ a quelque chose à voir avec S’’ et R répond que non, c’est la faute à S’’’ qui n’est pas du même type que S’’ mais a la même traitement : attendre que S’’ et S’’’ soient annihilés par mon système immunitaire.

30/06/2011

Ecrire

J’ai toujours aimé écrire, à l’école, du primaire au lycée, j’adorais les cours où l’on nous faisait raconter des histoires, une fois, dans l’équivalant du CE2, en racontant l’histoire d’un lapin astronaute, j’ai eu droit aux félicitations de la directrice de l’école, selon ma professeur l’écriture le valait. Puis, lors de ma deuxième troisième et ma seconde, j’ai dû écrire des histoires nouvelles, réécrire et moderniser les anciennes le tout pour améliorer mon français. Je me souviens d’un lamentable Nouveau Petit Chaperon Rouge et d’une histoire Poetienne, qui avait du bon, l’argumentaire de la passion-phobie, et du mauvais, certaines tournures de phrases n’étaient pas très correctes, elle mériterait dans l’ensemble une réécriture, pour l’améliorer et rajouter un côté gay-frienly auquel je tiens. Des années plus tard, lorsque j’avais trop de temps libre et je me dédiais principalement à écumer le web à la recherche de pages à connotation gay mais sans que cela saute aux yeux, autrement dit, sans magnifiques exemplaires masculins photographies plus ou moins habillés, j’ai découvert un forum où des écrivains du dimanche en herbe publiaient leurs histoires plus ou moins réussies, d’ailleurs très souvent moins. Cela m’a encouragé à travailler sur un ensemble de 6 petites nouvelles qui pourraient s’appeler la Création, elles sont à mon goût, très travaillés mais un peu sombres et codifiés, lorsque mon amoureux les a lues, il a fallu que j’explique certains détails pour que la compréhension soit totale. Puis, j’ai connu la joie de la lecture des blogs, chaque auteur a son style, certains sont crus, simples, recherchés ou anecdotiques. J’admire vraiment (et j’envie, j’aimerais tant écrire comme eux) la qualité de l’écriture de deux d’entre eux. Ainsi, chaque article que j’écris dans ce blog (y compris ceux du Lien du Lundi) est non seulement l’expression d’une idée mais aussi un exercice pour tenter d’améliorer mon style, pour rechercher une façon d’écrire à moi, le but ultime étant de reprendre un jour l’écriture de fictions dont non seulement le style mais aussi le contenu me manquent.

08:38 Publié dans Anecdote, Blog | Commentaires (0)