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07/01/2011

L’ange aux ailes rouges

Ne connaissant pas Mathis le peintre, ma décision d’aller voir cet opéra s’est faite sur les deux têtes d’affiche que j’avais entendu dans un magnifique concert de lieds au piano en été, j’avais été envoûté par la qualité du chant du baryton qui puisait des nuances pouvant aller de la noirceur profonde à la clarté totale. Je m’étais donc dit qu’au pire des cas, il s’agirait d’un très bon concert. Honte à moi d’avoir ainsi pensé ! Tout le monde a adoré la mise en scène et mes yeux ses sont autant régalé que mon ouie. J’ai retrouvé exactement ce que je suis allé chercher, des nuances et des timbres de voix me faisant sentir et ressentir des émotions. Parallèlement, je ne pourrais jamais être contre ces mises en scène qui se débrouillent pour mettre en valeur le corps des beaux hommes qui sont à leur disposition à croire que la communauté des gens appréciant les beaux garçons a la main mise. Dans ce cas, un homme beau brun torse nu, vêtu d’un pantalon noir et d’une paire d’ailes rouges a orné plusieurs fois la scène détournant mon attention, fort heureusement, ces apparitions étaient justifiés et compréhensibles, ce qui n’est pas toujours le cas… ah oui, il y avait aussi la vue par transparence du Christ qui s’habille et déshabille, pourquoi pas.

11:58 Publié dans Anecdote, Opéra | Commentaires (0)

05/01/2011

Je veux aller au travail

Lorsque pour se rendre au travail qui est inintéressant au possible on met 100 minutes à l’aller comme retour, il faut bien avoir une forte motivation pour ne pas sombrer dans la mauvaise humeur. A l’époque où cela m’arrivait ma motivation était « la vue ». Mon bureau n’avait pas une vue magnifique sur le tout Paris, plutôt sur un parking, il se trouvait au milieu d’un open espace sordide aux trois quarts vide. Au milieu de ce décor de film d’horreur, « il » se trouvait directement sur mon champ de vision, il était mon chef, un brave jeune homme, de père latino-américain et de mère européenne, il était d’une beauté unique due à ce beau mélange de gènes, les traits viriles d’un latino adoucies par des nuances européennes, un peau claire mais halée, des cheveux noirs et des yeux marron clair. Il ne lui manquait que 10 centimètres de hauteur pour être l’homme parfait. Je me souviens encore de la première fois où je l’ai rencontré, je devais m’entretenir avec lui, lorsque je l’ai vu, je me suis tout de suite dit « Ca va pas bien se passer, il me distrait, il est trop beau ! » et ça été vrai, dès que je le voyait, je balbutiais, bégayais, je matais. L’entretien s’est bien passé et j’ai eu la chance de bosser avec lui quelques mois. Pendant ce temps, je l’ai surtout vu porter de costumes à mon goût un peu grands pour lui, on lui pardonnait grâce à l’extrême minutie avec laquelle il faisait ses nœuds de cravate. Un jour, pour être plus précis, un Casual Friday, j’ai eu la chance de le voir porter un Levi’s 501 mettant en valeur ses belles fesses rebondies et un pull près du corps laissant apparaître des épaules musclés, tout ce qu’il fallait pour que je ne travaille pas ce jour là. Comme toutes les bonnes choses, un jour j’ai du changer de chef. Pendant un bon moment j’ai eu des femmes ou des hommes grassouillets, jusqu’à mon chef actuel, un grand gaillard de 1,90m pratiquant le volley-ball semi professionnel depuis 15 ans dont on devine la musculature puissante même à travers les costumes à bas prix qu’il porte. Ma seule hantise actuelle est de le voir un Casual Friday habillé d’un Levi’s 501 et d’un pull près du corps pour mieux imaginer ce que ses habits cachent.

01/01/2011

Souvenirs croisés

Il faisait frais, après avoir laissé la voiture en lisière du bois, nous avons marché dans l’allée menant au bord du lac pendant que le soleil déclinait. Les rangées de chaises et de gradins se trouvaient sur la rive, la scène comportait donc un lac naturel, un îlot, des arbres dont un saule pleureur à droite et des vrais cygnes se promenant sur le lac. De la tombée de la nuit, la musique se lance, dans mes yeux d’enfant, le prince Siegfried monte sûrement un cheval blanc qui le fait découvrir l’ensemble des danseuses-cygne, elles dansaient pour mettre en valeur le travail de la princesse condamné à devenir un cygne blanc le jour. Malgré cette malédiction, ils tombent amoureux l’un de l’autre. Dans l’histoire, le lendemain, lors d’une fête, le prince se fait tenter par une méchante danseuse habillée en noir. Mais grâce à l’amour pur et véridique envers le cygne rencontré la veille, la méchante fille en noir part en fumée avec le sorcier méchant déguisé en saule qu’avait ensorcelé la gentille danseuse en blanc.

Près de vingt ans plus tard, une soirée froide de réveillon du Nouvel an, nous a conduit à nos places de l’Opéra Bastille, la vue était imprenable sur le plateau et l’orchestre, la distance était parfaite pour apprécier les tableaux dans leur ensemble. Avec mes yeux de garçon sensible, la délicatesse des gestes, l’agilité des pas et la dextérité des mouvements des danseuses étaient aussi belles que la force, le tonus et l’énergie implantée aux pas de danse par les danseurs. La beauté moulante des cuisses et des fesses de ces derniers me faisait tourner la tête au rythme des mythiques fouettés d’Odette. Je savais que l’histoire différait de celle vu des années auparavant, quelle joie j’ai pu ressentir lorsque j’ai vu la place réservée au magicien-précepteur, homme d’une beauté sans égale dansant ce qui fût à mon goût les moments les plus beaux de ce rêve noire dans lequel s’est transformé Le Lac des Cygnes.

 

Bonnée année 2011!

12:00 Publié dans Anecdote, Opéra | Commentaires (0)

31/12/2010

Questions de fin d’année

Une des premières fois que j’ai entendu parler des capotes a été pendant les cours d’éducation sexuelle au collège. J’ai retenu qu’elle empêchait la procréation et la transmission des MST lors des contacts sexuelles. C’est cette dernière partie de la phrase que mon conscient et mon subconscient ont dû retenir parce que pour moi l’image d’une capote est une image fortement érotique. Lorsque j’avais 11 ou 12 ans, parler de capotes était la seule façon de parler de sexe et surtout d’avoir l’opportunité d’imaginer le sexe d’un homme en pleine forme. Parfois l’imagination était aidée par la notice d’utilisation où un vague dessin montrait comment on devait s’en servir. A cet âge, être en contact avec ce petit bout de plastique était pour moi toute une obsession, dans ma tête, en porter un me rapprochait du but ultime de tout adolescent, même s’il est resté pendant des année parmi les accessoires de mes plaisirs solitaires. Depuis cette époque, une capote est pour moi la preuve d’une sexualité active qu’on peut montrer presque aisément. Mettre une capote dans ma poche me prépare aux activités auxquelles je veux m’adonner. Arrêter des préliminaires pour ouvrir et poser un préservatif est un signe me disant « tu vois, maintenant la chevauchée va commencer ». S’en séparer après avoir fini apporte la preuve d’un travail bien fait.
Comment ai-je construit tout cet imaginaire aux antipodes du classique « ça fait débander, c’est pas sexy » est peut être une question pour des heures et des heures de psychanalyse. La seule idée simple que me vient à la tête est que j’ai construit ma sexualité imaginée en regardant des hommes s’amusant entre eux toujours avec une capote car les films et les image précédant les années SIDA n’étaient très simple à se procurer et heureusement à cette époque les images de bareback n’étaient pas très communes (du moins dans les sites que je fréquentais). Ce qui m’oblige à me poser la question suivante : Quid des jeunes homos qui construisent leur sexualité en regardant d’autre jeunes homos « monter à cru » ? Cet imaginaire fait ou va faire des dégâts ? Seront-ils assez futés pour dissocier les conneries vues à la télé de la protection réelle ?

15:21 Publié dans Anecdote, Gay, Idées | Commentaires (0)

27/12/2010

Grippe, quand tu nous tiens

Cette année mon cadeau de Noël m’a été offert par un certain virus de la grippe, il m’a cloué au lit 72 heures, m’empêchant de manger les repas du pré-réveillon, du réveillon, de Noël et de post-Noël. Des grammes et des grammes de paracétamol l’ont accompagné à la place des kilos et des kilos de chocolat que j’aurais dû manger. Ce merveilleux brin d’ARN m’a, d’une part, évité de prendre 15 kilos en m’alimentant des copieuses portions de ma belle mère et d’autre part m’a poussé longuement vers le bras de mon amant Morphée. Il a, en réduisant mes forces, mes envies et mon discernement, réussi ce que personne d’autre n’a jamais pu, ne pas me battre avec ma belle mère en cuisine et surtout me faire rester enfermé au village sans me plaindre. En effet, là où je vais rendre visite à ma belle-famille, c’est un peut l’enfer sur terre pour moi, il s’agit d’un village entre la foret et le champ de blé avec une pharmacie, une boulangerie et une église brûlée. Pour faire n’importe quoi, tout villageois est obligé de prendre sa voiture et rouler entre 5 et 15 km voire 50 s’il veut vraiment faire quelque chose d’intéressant. Moi qui a été habitué toute sa vie à sortir de chez moi et rentrer dans une bouche de métro me menant partout sans besoin de personne, activité qui me permettait de quitter chez moi sans but précis et de trouver de quoi m’occuper, dans ces parages, je désespère d’être pris en otage par le calme, la verdure, les oiseaux, les chats, l’air pur, le néant. Mais bon de temps en temps il faut bien le faire pour aller voir sa famille et avoir l’opportunité de se plaindre de n’avoir rien à faire.

15:41 Publié dans Anecdote | Commentaires (0)