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04/02/2011

Soirée théâtre au Goldener Spiegel

Deux touristes viennent de rentrer dans un bar du quartier gay de Vienne, Autriche, ils commandent un Coca-Cola et une pinte de Bière. Ils se posent au bar, sur les tables et les banquettes plusieurs hommes d’un certain âge entourent deux ou trois jeunes, au bout du bar il y a une salle avec une table de billard, quelques garçons bien habillés et musclés y jouent, l’un parmi eux se dirige vers le bar. En le voyant arriver, un des touriste le balaie des yeux avec concupiscence, il s’adresse à ce touriste.

-Es gibt ein Problem?
-Ein?
-Sprechen Sie Deutsch?
-Nein, English
-There’s a problem?
-No, Wyh did you say that?
-You stared me?
-Non, I was just looking arround
-He’s your freind?
-Oh, yes, he’s my boyfriend
-That’s a bad new, because if you want, I have a big dick, we can fuck
-Sorry?
-I like you, we can fuck in the bathroom, I got a big dick
-Euh, non thanks.
-keep my beer, please
-…
-I need to pee
-Can I ask you something? Are you a rentboy?
-Yes!
-ah I didn’t know this bar has this kind of services, only because I’m curious, can you tall me your fares?
-80€ for a blowjob, always with condom, here at the bathroom, 100€ if you want to go to the hotel
-and if I want to fuck with you?
-It depends on what you want to do …
-Business is good In Vienna?
-If you’re good looking end clean there’s no problem…

Un des garçons qui jouait au billard sort de la salle et parle à l’oreille du prostitué. Ce dernier s’empresse de dire au revoir aux deux touristes, ils vident leurs verres d’une traite et fuient du bar. Ils comprennent pourquoi sur l’annonce du bar c’est écrit « Pour les garçons et ceux qui les aiment »

PS. L’anglais utilisé n’est certainement pas du Shakespeare, mais il reflète bien la situation.


15:11 Publié dans Anecdote, Gay, Voyage | Commentaires (2)

02/02/2011

Rusalka interdite aux moins de 18 ans

Prague est un vrai décor de cinéma, ses ruelles, ses grandes avenues et son château surmontant sa colline ne laisseront mentir personne. Comme dans les films tout est possible, trouver les deux dernières places de première catégorie pour aller voir Rusalka, l’opéra national tchèque, la veille de la représentation du samedi affichant complet n’a pas été très difficile. Nous voici, deux touristes arrivés très tôt au spectacle, ce qui nous a permis d’admirer longuement la beauté du théâtre avant de débuter le concours « qui est le plus beau mec de la soirée » où nous étions, bien évidement, hors concours. Le russe bodybuildé qui est venu pour faire plaisir à sa conquête a trop de muscles, les garçons heureux en couple jouent un peut trop leur diva, le touriste anglo-saxon pourrait mieux s’habiller, on ne trouve personne, d’un coup au troisième balcon un magnifique jeune homme blond vénitien s’est penché pour scruter le parterre, son visage rond aux trait fins, sa coiffure d’écolier, son pull bordeaux sa chemise blanche et son pantalon sombre à pinces lui confèrent un air sage qui lui attribue les points supplémentaires pour gagner le trophée du plus beau mec de la soirée. Charmés par ce spectateur, nous remarquons que le spectacle allait commencer d’une minute à l’autre.

Rusalka, c’est l’histoire de la petite sirène version originale dramatique, habituellement il est joué avec une mise en scène empruntant les codes des contes de fées, ainsi il peut être vu et compris même par les enfants qui regorgeaient dans cette salle. Dès la levée du rideau l’absence de décor nous a surpris, seulement 3 petits bassins d’eau ouverts sur le plateau étaient visibles, image certaine du fond du fleuve où les ondines devaient se trouver. A l’apparition des premiers personnages nous sommes restés scotchés lorsque ces sirènes du nord vêtues de robes amples ont commencé à chanter et danser voluptueusement, se mouillant et glissant sur scène, la musique semblable à celle accompagnant les filles du Rhin chez Wagner a amplifié l’image sexuelle qu’elles renvoyaient. Puis est venue l’apparition de Rusalka, fille rebelle rêvant d’une vie ailleurs, avec elle l’air tristement pathétique de la Lune et un garçon décoratif seulement habillé d’un mini boxer couleur chair, j’avais l’impression que sa seule fonction était de charmer le publique sensibles aux larges épaules et aux abdominaux bien dessinés. Le spectacle a continué jusqu’à la fin du premier acte, envoûtés par la beauté de l’épuration du décor, par la gestuelle précise et efficace des acteur-chanteurs, nous nous sommes dirigés vers le foyer. A notre retour, une nouvelle surprise nous attendait à notre place, le strapontin à notre côté occupé antérieurement par l’ouvreuse accueille les belles fesses du « plus beau mec de la soirée », nous avons pu le dévisager longuement pour bien le conforter dans son titre. Maintenant, nous attendions tout au deuxième acte, l’apparition du ballet des noces ne nous a pas déçu, elles totalement couvertes par leurs tenues, eux portaient une veste dont le but était clairement de laisser apparaître et magnifier leur pectoraux et leur muscles abdominaux, doublement fascinés, la musique nous a conduit jusqu’au jubilations macabres d’une sorcière sans âme à la fin de cet acte. Le deuxième intermède nous a permis de réfléchir sur cette mise en avant permanente de l’anatomie masculine, mais troublés par la vue du vainqueur de notre concours, nous ne parvenons pas à trouver une théorie valable. Tout au long du dernier et troisième acte, nous attendions secrètement  un déroulement joyeux qui n’est pas arrivé heureusement. Prisonnière de ses choix, Rusalka échoue son mariage et doit en affronter les conséquences, vivre seule et froide loin de son prince charmant et de sa famille qui ne peut plus l’aimer.

Postface : j’ai appris que dernièrement l’opéra d’Athènes et de Nice ont créé un version de Rusalka où le prince est ouvertement homosexuel et elle est l’incarnation des désirs homosexuels du prince, peut être cette mise en scène pragoise devait être lue depuis cette perspective…




16:48 Publié dans Anecdote, Gay, Opéra, Voyage | Commentaires (0)

19/01/2011

Le triptyque

Il n’avait pas été joué depuis des années dans son intégralité, on en extrayait toujours le tiers le plus connu sans se soucier de la cohérence, certainement à cause de cet air si connu, o babbino caro, qui m’a paru un peu comme un cheveu tombé dans la soupe. Dans cette soirée, la nostalgie de la vie parisienne dans une péniche chantée par une femme adultère m’a entraîné dans une tristesse que je vivrais certainement le jour où la capitale sera loin de moi. Le décor kitschissime du deuxième volet dévoilait le sort de cette bonne sœur qui en m’embarquant avec sa voix dans une impulsion de désarroi se donne la mort et se prive pendant quelques instants d’une vie éternelle à côté de son fils. Dans ce contexte sombre, la comédie de fin de soirée aurait bien été séparée pour nous laisser plonger tranquillement dans les abîmes noirs du mal-être.

12:07 Publié dans Anecdote, Opéra | Commentaires (0)

13/01/2011

Soldes

J’avais été averti de la tendance militaire de cet hiver, je m’étais donc préparé à voir les manteaux longs, verts et croisés un peu partout. Il y a un mois, il était là, posé sur les épaules d’un bel homme, la couleur sautait presque aux yeux parmi la marée noire remplissant quotidiennement le métro. Au lieu de le regarder lui continuellement, je scrutais minutieusement le manteau, ses détails, les découpes, les empiècements, la parementure que je trouvais particulièrement belle. J’essayait de mémoriser tous ces petits détails pour éventuellement, un jour me lancer dans sa contrefaction. Puis, un jour en perdant mon temps au sein du temple de la mode espagnole à prix abordable, je l’ai vu, il était là, tel que je l’avais vu porté quelque jours avant, il m’a à nouveau charmé, appelé de sa voix saugrenue « Achète-moi, achète-moi ». Ma carte bleue m’a insufflé de la bonne volonté pour résister. Hier matin, en me réveillant, je découvre à la radio que les soldes vont démarrer dans quelques minutes, je me précipite dans mes souvenirs pour savoir si j’ai quelques affaires à faire et me dis sans conviction, peut être ce si beau manteau que tu as tant aimé. Je me lève 10 minutes en avance, expédie toutes les activités du matin pour braver la pluie et arriver à 9h05 chez le susdit commerçant, je descends rapidement au rayon masculin et même avant de commencer à le chercher je vois un seul exemplaire parmi ses collègues noirs, j’examine sa taille, ouf elle me convient, je l’essaie un dernière fois et me décide à l’emmener avec moi. A la caisse, dans cette matinée calme on me confie avoir pris le dernier exemplaire. Je suis content.

11/01/2011

La presse, moi et ma gaytitude

J’ai une relation étrange envers la presse écrite, au fond de moi, j’ai pense qu’elle n’est jamais sérieuse même si, je la lis hâtivement, qu’elle ne mérite pas être conservée en dépit de mes collections de revues, que je pourrais me passer de ce qu’elle m’apporte alors que j’achète systématiquement au moins une revue par moi depuis à peu près 13 ans. J’ai eu mon premier contact avec ces étranges objets dans la salle d’attente de mon dentiste grand enfant ou jeune adolescent, je parcourais à chaque rendez vous plusieurs numéros d’Elle, Vogue et équivalent, je crois que je n’ai jamais lu le moindre article. Dans ma tête ces revues destinées aux femmes devraient regorger de beaux hommes pour les appâter, je les feuilletais et je m’attendait à trouver des visages viriles et des torses dénudés, rien, je n’ai jamais rien trouvé. Je n’arrivais pas à comprendre comment une femme pouvait lire un magazine où les seules illustrations étaient d’autres femmes ! Elles ne pouvaient trouver aucun plaisir !
Plus tard, étant un adolescent curieux par nature, j’ai décidé de m’intéresser aux revues pour garçon, spécifiquement Men’s Health, mon but bien évidemment était de lire la presse masculine et en aucun cas me délecter la pupille à chaque page (à cette époque le portfolio avec les femmes dénudées n’existait même pas) avec les exercice de musculation ou les publicités regorgeant de magnifiques hommes, cela était bien sûr un effet de bord, car j’achetais ses magazines pour les lire, chose que je n’ai jamais faite. Un jour, mon buraliste m’a demandé de patienter quelques minutes car il devait aller à la réserve chercher La santé des hommes, je me suis retrouvé à attendre au milieu des revues, d’un coup ma vue a été attirée par « l’interdit » une publication réservée au plus des 18 ans, qui comme par hasard affichait un bel homme musclé et dénudée en couverture. A son retour, lorsqu’il ma demandé si je voulais autre chose, je lui ai tendu cette petite revue format A5 tout en détournant le regard, je l’ai par la suite caché à l’intérieur de l’autre publication. Quel fut mon bonheur lorsqu’à mon retour, en délaissant le Men’s Health, je ai dévoré précipitamment cette autre petite revue, elle contenait tout ce que j’avais toujours cherché, des beaux hommes musclés dénudés, des articles sur la communauté et surtout des histoires érotiques entre hommes. Bien qu’en sachant pertinemment ce qui m’attirait et m’excitait dans ce magazine, je me consolait en me disant que c’était son côté interdit qui m’émoustillait, je pensais même que si les images des biches étaient destinés à un publique majeur, elles auraient eu le même effet sur moi ; fort heureusement quelques mois plus tard  pendant lesquels j’ai acheté religieusement ma nouvelle publication préférée et une autre du même acabit, j’ai me suis résolut à les lire et les regarder avec mes vrais yeux gays.

13:49 Publié dans Anecdote, Gay | Commentaires (0)