03/01/2011
Lien du Lundi III
Que 72220 résultats sur google pour une beauté comme lui, Todd Sanfield
18:55 Publié dans Lien du Lundi | Commentaires (0)
01/01/2011
Souvenirs croisés
Il faisait frais, après avoir laissé la voiture en lisière du bois, nous avons marché dans l’allée menant au bord du lac pendant que le soleil déclinait. Les rangées de chaises et de gradins se trouvaient sur la rive, la scène comportait donc un lac naturel, un îlot, des arbres dont un saule pleureur à droite et des vrais cygnes se promenant sur le lac. De la tombée de la nuit, la musique se lance, dans mes yeux d’enfant, le prince Siegfried monte sûrement un cheval blanc qui le fait découvrir l’ensemble des danseuses-cygne, elles dansaient pour mettre en valeur le travail de la princesse condamné à devenir un cygne blanc le jour. Malgré cette malédiction, ils tombent amoureux l’un de l’autre. Dans l’histoire, le lendemain, lors d’une fête, le prince se fait tenter par une méchante danseuse habillée en noir. Mais grâce à l’amour pur et véridique envers le cygne rencontré la veille, la méchante fille en noir part en fumée avec le sorcier méchant déguisé en saule qu’avait ensorcelé la gentille danseuse en blanc.
Près de vingt ans plus tard, une soirée froide de réveillon du Nouvel an, nous a conduit à nos places de l’Opéra Bastille, la vue était imprenable sur le plateau et l’orchestre, la distance était parfaite pour apprécier les tableaux dans leur ensemble. Avec mes yeux de garçon sensible, la délicatesse des gestes, l’agilité des pas et la dextérité des mouvements des danseuses étaient aussi belles que la force, le tonus et l’énergie implantée aux pas de danse par les danseurs. La beauté moulante des cuisses et des fesses de ces derniers me faisait tourner la tête au rythme des mythiques fouettés d’Odette. Je savais que l’histoire différait de celle vu des années auparavant, quelle joie j’ai pu ressentir lorsque j’ai vu la place réservée au magicien-précepteur, homme d’une beauté sans égale dansant ce qui fût à mon goût les moments les plus beaux de ce rêve noire dans lequel s’est transformé Le Lac des Cygnes.
Bonnée année 2011!
12:00 Publié dans Anecdote, Opéra | Commentaires (0)
31/12/2010
Questions de fin d’année
Une des premières fois que j’ai entendu parler des capotes a été pendant les cours d’éducation sexuelle au collège. J’ai retenu qu’elle empêchait la procréation et la transmission des MST lors des contacts sexuelles. C’est cette dernière partie de la phrase que mon conscient et mon subconscient ont dû retenir parce que pour moi l’image d’une capote est une image fortement érotique. Lorsque j’avais 11 ou 12 ans, parler de capotes était la seule façon de parler de sexe et surtout d’avoir l’opportunité d’imaginer le sexe d’un homme en pleine forme. Parfois l’imagination était aidée par la notice d’utilisation où un vague dessin montrait comment on devait s’en servir. A cet âge, être en contact avec ce petit bout de plastique était pour moi toute une obsession, dans ma tête, en porter un me rapprochait du but ultime de tout adolescent, même s’il est resté pendant des année parmi les accessoires de mes plaisirs solitaires. Depuis cette époque, une capote est pour moi la preuve d’une sexualité active qu’on peut montrer presque aisément. Mettre une capote dans ma poche me prépare aux activités auxquelles je veux m’adonner. Arrêter des préliminaires pour ouvrir et poser un préservatif est un signe me disant « tu vois, maintenant la chevauchée va commencer ». S’en séparer après avoir fini apporte la preuve d’un travail bien fait.
Comment ai-je construit tout cet imaginaire aux antipodes du classique « ça fait débander, c’est pas sexy » est peut être une question pour des heures et des heures de psychanalyse. La seule idée simple que me vient à la tête est que j’ai construit ma sexualité imaginée en regardant des hommes s’amusant entre eux toujours avec une capote car les films et les image précédant les années SIDA n’étaient très simple à se procurer et heureusement à cette époque les images de bareback n’étaient pas très communes (du moins dans les sites que je fréquentais). Ce qui m’oblige à me poser la question suivante : Quid des jeunes homos qui construisent leur sexualité en regardant d’autre jeunes homos « monter à cru » ? Cet imaginaire fait ou va faire des dégâts ? Seront-ils assez futés pour dissocier les conneries vues à la télé de la protection réelle ?
15:21 Publié dans Anecdote, Gay, Idées | Commentaires (0)
27/12/2010
Lien du Lundi II
18:22 Publié dans Lien du Lundi | Commentaires (0)
Grippe, quand tu nous tiens
Cette année mon cadeau de Noël m’a été offert par un certain virus de la grippe, il m’a cloué au lit 72 heures, m’empêchant de manger les repas du pré-réveillon, du réveillon, de Noël et de post-Noël. Des grammes et des grammes de paracétamol l’ont accompagné à la place des kilos et des kilos de chocolat que j’aurais dû manger. Ce merveilleux brin d’ARN m’a, d’une part, évité de prendre 15 kilos en m’alimentant des copieuses portions de ma belle mère et d’autre part m’a poussé longuement vers le bras de mon amant Morphée. Il a, en réduisant mes forces, mes envies et mon discernement, réussi ce que personne d’autre n’a jamais pu, ne pas me battre avec ma belle mère en cuisine et surtout me faire rester enfermé au village sans me plaindre. En effet, là où je vais rendre visite à ma belle-famille, c’est un peut l’enfer sur terre pour moi, il s’agit d’un village entre la foret et le champ de blé avec une pharmacie, une boulangerie et une église brûlée. Pour faire n’importe quoi, tout villageois est obligé de prendre sa voiture et rouler entre 5 et 15 km voire 50 s’il veut vraiment faire quelque chose d’intéressant. Moi qui a été habitué toute sa vie à sortir de chez moi et rentrer dans une bouche de métro me menant partout sans besoin de personne, activité qui me permettait de quitter chez moi sans but précis et de trouver de quoi m’occuper, dans ces parages, je désespère d’être pris en otage par le calme, la verdure, les oiseaux, les chats, l’air pur, le néant. Mais bon de temps en temps il faut bien le faire pour aller voir sa famille et avoir l’opportunité de se plaindre de n’avoir rien à faire.
15:41 Publié dans Anecdote | Commentaires (0)