17/02/2011
Ennui hédoniste
Aujourd’hui, je me suis ennuyé, j’ai rêvé toute la journée de quitter le boulot, rentrer chez moi et me poser devant un film au scénario complexe et plein d’action entre garçons qui aiment les garçons et n’hésitent pas à explorer le moindre recoin des sublimes corps qui sont à leur disposition. Cuisiner, puis manger et en mettant à jour ma collection de photos de beaux hommes pour me tendre et me détendre. Finir la soirée en parlant à des illustres inconnus sur des sujets divers et variés comme les caractéristiques mécaniques de l’engin qu’ils manipulent avec soin le plus souvent ou comparer les procédures qu’il souhaiteraient mettre en place pour partager leur connaissances en matière d’utilisation de ce dernier. Ca change pas beaucoup des images qui me traversaient lorsque je m’ennuyait en cours, sauf qu’à cette époque là, j’avais sur les yeux l’obscure objet de mon désir.
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16/02/2011
Silly Symphonies
Il s’agit d’une série de courts métrages animés produits par Disney entre les années 1920 et 1930, j’ai découvert une partie lors de leur sortie en Betacam (transformé en VHS pour la postérité…). Lorsque j’étais enfant j’aimais beaucoup ses dessins animés, leur thèmes diverses et variés accompagnés d’une musique juste qui me faisait comprendre l’histoire car à cette époque là, je ne comprenais pas l’anglais. Il y a quinze jours, j’ai eu l’opportunité de revoir quelques unes de ces histoires remastérisées en DVD. La première impression que j’ai eu a été celle de tout (re)comprendre, le vocabulaire anglais nécessaire à un enfant ne me posant plus de problème, les histoires étaient donc limpides pour moi. En écoutant avec une oreille adulte la musique, je me suis rendu compte que c’était elle qui m’a permis de tout comprendre en dépit de ma méconnaissance de l’anglais à l’époque. Les notes véhiculent les attitudes des personnages, leurs sentiments et même certaines intonations des phrases utiles à leur compréhension. Je comprends mieux pourquoi elles sont regroupés sous les nom de symphonies, un peut moins pourquoi les qualifier de silly car j’ai l’impression qu’elles n’ont rien de bête.
En les redécouvrant plus de 15 ans après, je me suis dit que peut-être, ces symphonies bêtes ont été le premier contact avec un mode d’art où l’on paie pour aller voir des grosses femmes et des gros hommes chanter dans un langage inintelligible pour le plaisir de ressentir les sentiments que leurs voix accompagnées de la musique me font éprouver.
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15/02/2011
Surfeur vert et mauve
Comme bien d’autres étés nous avions déménagé pour les vacances sur la côte, selon le vieux adage de ma mère, nous changions de maison non de vie, il nous fallait donc remplir les placards et non rêver de manger tous les jours au restaurant. L’appartement qu’on occupait, se trouvant sur les hauteurs de la ville, nous devions descendre et remonter la colline à chaque fois que les provisions venaient à manquer, cette tâche fort pénible sous 35°C, m’a toujours déplu mais je ne pouvais pas y échapper. Un beau jour ou peut être une nuit, près d’un lac, non de la sortie du magasin, nous attendions quelque chose*, pendant ce temps, quelqu’un attendait un bus**, ce quelqu’un était un homme jeune mais plus âgé que moi, il portait avec lui une planche de surf et était seulement habillé d’un slip de bain vert et mauve, sa peau était étrangement blanche, ce qui me permettait de conclure qu’il n’étais pas un surfeur local***, je le regardais avec insistance, je voulais imprimer dans ma mémoire ce corps qui à l’époque m’a fait frissonner, à chaque fois q’un bus arrivait j’appréhendais son départ, je ne voulais pas l’ôter de ma vue, c’était, peut-être, la première fois que je voyais en chair et en os un homme qui me troublait, qui me plaisait, qui me faisait bander qui provoquait des émois en moi. La scène a dû durer quelques minutes éternelles pour moi jusqu’à ce qu’il prenne son bus me laissant seul avec son souvenir.
*pour une étrange raison mon cerveau ne se souvient pas de ce qu’on attendait, je suppose que nous attendions un taxi
**pour ce détail mon cerveau se souvient bien
*** le surfeur local est une drôle d’espèce, j’ai jamais compris comment faire du surf avec des vagues de 20cm
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14/02/2011
Lien du Lundi IX
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10/02/2011
Call me Verdi, Aïda Verdi
Un film sans musique est fade, un film avec une mauvaise musique est une catastrophe suffisamment grave pour sortir du cinéma en pleine séance. Très souvent, lorsqu’un film emploie un morceau d’opéra, souvent un air, il souligne et amplifie l’état d’âme du personnage qu’il décore. Andréa Chénier dans Philadelphia, la chevauché des Walkyries dans Apocalypse Now et bien d’autres. J’aurais pu rajouter Tosca dans Quantum of Solace mais je trouve que Vissi d’arte n’a rien à voir avec un complot pour priver un pays d’eau, cet scène a été utilisé pour mettre en avant le Bregenzer Festspiele, festival lyrique d’été où est mise en avant la Spiel auf dem See (Opéra sur le Lac). Comme les fans de l’agent 007 on pu le voir, la scène principal de ce festival est montée au-dessus du lac de Constance et les sièges se placent sur la rive, c’est grâce à cet opus de l’agent secret que j’ai connu ce festival.
A notre arrivée le soleil commençait à décliner, les couleurs jaunes-dorées-orangés du crépuscule apparaissaient lentement se reflétant sur l’eau du lac au son des moustiques avides de sang non autrichien. Les touristes arrivaient à pied, en bus, en train ou à bateau pour voir ce spectacle pharaonique au sens propre comme au figuré du terme. Aïda est un opéra qui a besoin de prêtres, pharaons, esclaves et guerriers en grand (sur)nombre. Lorsqu’il est transposé dans un décor new-yorkais des années trente revisité avec le code couleur de l’ancien Egypte le résultat détonne, on trouve des riches pharaons habillés en smoking et robe de soirée, des esclaves latinisés en haillons, des prêtres aux chasubles blanches et roses et une statue de la liberté bleu égyptien en morceaux. Si à cela on rajoute, des bateaux qui flottent et volent, des comédiens qui nagent, une scène qui s’enfonce dans les profondeurs du lac et une la tête de statue de la Liberté sortant des eaux et se plaçant 20 mètres au dessus des spectateurs, on se retrouve scotchés à son siège les yeux grands ouverts comme un enfant émerveillé pendant 3 heures au point de même pas sentir les moustiques ni la fraîcheur des nuits Bregenzoise.
11:58 Publié dans Anecdote, Opéra, Voyage | Commentaires (0)