10/03/2011
Histoire de la philosophie
6 + 3 livres comptabilisant près de 5000 pages, je me suis dis que toute cette information me permettrait bien de comprendre ce que c’est la philosophie et comment la pensée occidentale actuelle s’est développée. Après coup, ces mois de lecture m’ont plutôt présenté l’extérieur de la sphère de connaissances que j’ai pu pénétrer de temps en temps pour en comprendre quelques concepts, le beau et le bien aristotélicien, l’admiration pour les anciens de Alain de Lille, la connaissance dénombrée de Leibniz, l’incompréhensible phénoménologie… J’ai enfin compris que les vrais philosophes, à différence des penseurs, ont établi une structure de connaissances qui leur permettait d’expliquer le monde de leur époque, ils s’appuyaient sur leur propres principes et hypothèse pour décrire la connaissance et le comportement humains. Cette dernière étant toujours à leurs yeux repartie entre la physique (ce qui est explicable) et la métaphysique (ce qui est au-delà de l’explicable), la frontière entre ces deux mondes n’a jamais cessé de se déplacer depuis l’invention de la logique, car le but de ces hommes a toujours été de comprendre le monde dans sa globalité. Ainsi, à l’aide de cette macro-vision de l’histoire de la philosophie, j’ai pu sourire à l’explication que certaines personnes font des phénomènes actuels avec les outils du moyen age. Parmi ces derniers, celui que je voulais comprendre le plus était dieu et son influence dans la vie du commun des mortels, en effet ce qui me gêne le plus c’est son incontestable vérité révélée aux antipodes de mon dogme scientifique de perpétuelle recherche et remise en cause des théories. Une fois que j’ai compris cette différence de principe, ma haine viscérale pour les croyants s’est transformée en compassion envers leur bêtise, il est certes beaucoup plus simple d’accepter un système stabilisé depuis 4000 où rien n’est expliqué et où il faut tout croire que de comprendre un arsenal d’outils logiques qui bouleverse à tout moment ce qu’on pensait vrai.
12:12 Publié dans Idées, Le saviez vous, Questionnements | Commentaires (0)
09/03/2011
Saveur café que j'aime ta saveur café
A deux moments ma vie a été marquée par le café, la toute première fois que j’ai eu l’autorisation d’en boire et la première fois que j’ai pris un double espresso. Lorsque j’étais enfant, un oncle à moi avait pris l’habitude de nous emmener petit-déjeuner un buffet tous les dimanches matin, ce qu’on appellerait actuellement « bruncher ». On mangeait allégrement des fruits, des œufs brouillés au jambon ou à la saucisse, des viennoiseries et certainement d’autres choses qui m’ont moins marqué. Dans ces restaurants, dès que je déposait mes couverts sur le côté de l’assiette, elle était emportée par un serveur, peu leur importait si j’avais fini ou pas, ceci m’a valu quelques contrariétés du genre « Maman, le garçon vient d’emporter mon assiette, y avait encore toute la saucisse, je n’avais mangé que les œufs ! ». Un jour à la fin d’un de ces petits-déjeuners gargantuesques, le café a été servi aux adultes, j’ai voulu le goûter, ma mère m’a autorisé à tremper me lèvres dans cette boisson qui allait m’empêcher de dormir toute une semaine si on l’écoutait. Au premier abord, elle n’avait aucun goût, juste une couleur noire, c’était un véritable jus de chaussette que j’ai du agrémenter avec du sucre et du lait pour le faire ressembler au lait chocolaté que j’avais l’habitude de boire.
J’ai mis une bonne dizaine voire douzaine d’années à en reboire. J’allais rentrer en terminale, probablement nous étions fin août ou début septembre, cet après-midi là légèrement recouvert, après avoir mangé et avant de prendre la voiture pour rentrer chez nous, un de mes oncles a voulu s’arrêter pour prendre un café, certainement parce qu’au fond de moi je voulais prouver que j’étais assez grand pour boire un café, je l’ai suivi et pris un double espresso, j’ai bien mis une heure à le finir tellement il était amer, corsé et fort. Il s’agissait du premier vrai café de ma vie. Mon corps qui n’était pas habitué à un tel afflux de caféine n’a pas trouvé son sommeil à l’heure habituelle, j’ai donc décidé de le chercher sur Internet. Chaque click à cette heure tardive et libre dans un site de charme pour les garçons qui aiment les garçons amplifiait l’effet de l’excitant empêchant de plus en plus ma rencontre avec Morphée, même si à ce moment ce n’est pas avec lui que j’aurais voulu passer la nuit. J’ai retrouvé le calme et la fatigue lorsque tout le monde s’est éveillé pour commencer une nouvelle journée.
Sept ou huit ans plus tard, j’ai appris à aimer le café, le vrai, celui torréfié et préparé correctement, ceux aux origines seules ou au mélanges personnalisés. L’utilisation de ma machine italienne est presque devenu une addiction tellement sont café est meilleur que celui des cafetières à filtre ou a piston y mettre du sucre est une hérésie qui n’est permise qu’à petit copain... Saveur café que j'aime ta saveur café…
02:42 Publié dans Anecdote, Mes petits plaisirs | Commentaires (2)
08/03/2011
Une lecture très stricte du droit des homosexuels
Le monde dans son édition du samedi 05/03/2011, explique comment un couple de pentecôtistes du Derbyshire s’est fait refuser le renouvellement de son agrémentation de famille d’accueil. En effet une de leurs croyances religieuses (pas de sexe avant le mariage) ne leur permet pas de prôner la diversité et la tolérance que les lois locales prescrivent. Le juge a statué que leurs opinions envers les personnes homosexuelles ne risquaient pas de changer, le couple a répliqué pour se défendre qu’ils n’étaient pas homophobes, mais ils n’allaient jamais dire aux enfants que l’homosexualité est une bonne chose. La réponse de la cour a été de dire que les droits des homosexuels étaient par au dessus de ceux des religieux car la société est laïque et plurielle, les conservateurs se sont empressé de répondre qu’une inquisition laïque forçait tout le monde d’accepter la nouvelle orthodoxie au risque de se faire ficher comme hérétique.
Cette nouvelle m’a fait sourire et réfléchir sur plusieurs axes. Tout d’abord, je salue le courage des services sociaux anglais pour avoir appliqué la loi dans l’intérêt de l’enfant. Je pense que même si cette famille d’accueil n’a eu aucun problème pour élever une quinzaine d’enfants, je doute que leurs valeurs chrétiennes pentecôtistes pratiquants les aient aidé à s’ouvrir au monde. Ainsi, un enfant qui grandit d’un un milieu comme celui-ci absorbe des idées qui seront plus moins archaïques et plus moins difficiles à faire évoluer. Quelles conséquences dans la formation de la pensée d’un enfant a la répétition continuelle et interminable de phrases du type : Tu ne commettras point d’adultère, dieu punit les gens qui n’agissaient pas selon son désir. dieu a dit que qu’un homme peut seulement marier une femme et tant d’autres qui sortent de la bouche des prêcheurs (je veux croire qu’ils ne disaient pas : dieu hait les homosexuels, dieu veut le bûcher pour les homosexuels comme tant d’autres personnes religieuses car ils ont assuré ne pas être homophobes). A mon avis, elles pré-construisent une certaine vision de la société biaisée, hétéronormée où l’homosexualité n’a pas de place. Si ces enfants n’acquièrent jamais les outils logiques nécessaires pour s’en débarrasser, ils risquent d’entretenir l’intolérance ou de ne pas pouvoir vivre librement leur vie pour ceux qui auront la chance d’être homosexuels.
D’un autre côté, cette décision ouvre un vaste champ pour savoir ce qui est dans l’intérêt de l’enfant. Ces mêmes services sociaux seront capables d’agréer un couple homosexuel dans l’intérêt de l’enfant ? et un couple dont la pensée économique ou politique soit différente de celle de la majorité ? Pire, iront peut être un jour jusqu’au point de retirer des enfants à leur parents (biologiques et/ou administratifs) parce qu’ils ne prônent pas la pluralité, la diversité et la tolérance ? il y aurait de bien nombreux enfants dans ce cas. A se demander si les enfants qui grandissent dans un milieu comme celui que les service sociaux anglais préconisent ne sont pas une exception à la règle.
Finalement, on pourrait même penser que l’Etat s’immisce trop dans la sphère privée sous prétexte du bien-être de l’enfant. On a tous grandis dans des milieux plus ou moins confortables, durs, avant-gardistes ou rétrogrades, on s’est tous plus ou moins en sorti, non seulement grâce à nos parents, mais aussi à notre entourage, à l’éducation et notre propre façon de penser et voir les choses. Elever un enfant pour un faire un bon adulte est bien plus compliqué que donner un agrément à ses parents.
00:40 Publié dans Idées, Questionnements | Commentaires (2)
07/03/2011
Lien du Lundi XII
00:15 Publié dans Lien du Lundi | Commentaires (0)
04/03/2011
Alberto
Dans ce bar, les us et coutumes de la profession ne sont pas dérogés, les serveurs vont et ne reviennent pas. J’en ai vu passer, des bruns, des blonds, des latinos, des musclés, ils sont tous si beaux, des célèbres, des inconnus, des stars du porno et lui. Il n’est peut être pas le plus beau physiquement mais son charisme le propulse sur la plus haute marche du podium. Ce sourire ravageur offert gratuitement à chaque fois qu’il passe à côté de moi libère mon imagination. Pourquoi ne pas oser laisser en dessous de mon verre vide mon numéro accompagné d’un simple « appelle moi » écrit dans un papier ? Pourquoi faire c’est plutôt la question. S’il ne s’agissait que de le regarder de plus près, je n’ai qu’à venir tous le jours au bar en question et commander et recommander de boissons. Secrètement, j’aimerais voir son corps découvert, lui enlever ce sweat-shirt qui porte son nom et qui sait, nous honorer mutuellement jusqu’à l’épuisement, jusqu’à ce que les draps soient si humides qu’on ne puisse plus y tenir. Et après, une fois l’envie étanchée et avant qu’on ne se ressource, il faudrait parler, communiquer se connaître. A quoi bon, si on peut lire dans la beauté de ses yeux, dans la simplicité de son sourire et dans l’habilité de ses gestes ? Il vaudrait mieux maintenir le rêve intact en ne l’approchant que furtivement lorsqu’il dépose mon Perrier. J’aurais certainement mieux supporté sa présence, si je l’avais vu avant sous toutes ses coutures, dans toutes les positions, comme ça a été le cas de l’un de ses prédécesseurs, rien ne m’aurait été inconnu, j’aurais juste voulu le voir au naturel, au quotidien, au réel. Mais lui, exposé dans ce marché sexuel avec tous les atouts nécessaires pour être connu et reconnu me fait le désirer. J’ai peur du jour où comme tous ses collègues précédents, il partira, je ne le reverrai plus jamais, peut être seulement un jour au détour hasardeux d’une rue où il ne sourira pas et moi je l’aurais identifié trop tard.
00:40 Publié dans Emois, Gay, Questionnements | Commentaires (0)