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23/08/2011

Perturbation aquatique

A force de marcher on a l’impression que c’est tout simple et naturel, un pied devant l’autre et tout marche parfaitement. On a oublié que chacun d’entre nous a mis de nombreux mois et d’incomptables chutes avant d’avancer sans problème. Cette sensation d’impuissance motrice revient à chaque mouvement des bras ou des jambes que j’effectue pour acquérir un meilleure technique de nage, étirer le bras devant la tête, placer la mains avec tel angle, compter le nombre de propulsions, serrer les jambes, les maintenir droites, expirer par le nez, tourner la tête, regarder le sol, inspirer par la bouche, plier le coude, regarder vers l’arrière, cet incessant ballet décoordonné de mouvements n’aboutit pas comme la marche à une chute mais à une perte de repères déséquilibrant le corps et m’incitant à tenter de respirer l’eau chloré de la piscine. Tant de mal ne saurait pas être justifié que par la sensation de bonheur que l’eau entourant mon corps me procure, par la perception des muscles fatigués et par l’indéniable beauté des ces nageurs musclés presque dans le plus simple appareil que j’admire tant pendant les poses que mon corps fatigué me demande.

08:23 Publié dans Mes petits plaisirs | Commentaires (2)

04/08/2011

"POUR UN AUTRE" BY MERS

Après mon interview par l'Autre Fred (ici et ), je devais écrire un article pour son blog, je voulais partager une recette de cuisine, pour ne pas faire un copier coller quelconque, je l'ai agrémenté d'une fiction.

10:41 Publié dans Blog, Mes petits plaisirs | Commentaires (5)

03/08/2011

Pourquoi réinventer la roue ?

A chaque fois que je me promène dans un musée, je suis sûr de rester scotché quelques minutes trop courtes devant au moins un tableau, ainsi Oreste, la Mort, Caron ou Saint Sébastien se sont gravés dans mes yeux et m’ont permis de me reposer un peu pendant mes visites. Face à ces beautés irréelles, je suis toujours resté dubitatif quant à l’intention du peintre, forcement, la première interprétation qui me vient à l’esprit est celle de l’homoérotisme et même si je voudrais qu’elle soit la seule et unique explication, mon côté rationnel me dit qu’elle est fausse au moins en partie. Je sais qu’il faut au moins rajouter la notion d’« académie », de représentation de la mythologie et/ou de l’Histoire et l’histoire elle-même pour comprendre le but de ces tableaux. Armé de doutes, je me suis dit que je devais creuser la question pour pouvoir présenter un avis correcte et non biaisé par mon goût des hommes.
La tâche est ardue et pas simple lorsque, d’un côté, les ressources en ligne sont trop nombreuses et, d’autre part,  elles ne sont pas forcement accessible à cause d’un pare-feu digne de la censure pékinoise. Au milieu d’elles, j’ai trouvé un article qui met en forme les arguments que j’ébauchais dans ma tête et surtout qui démontre –bien mieux que moi- mon hypothèse. En effet, il faut partir du fait « qu’un tableau […] est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs dans un certain ordre assemblées* », le sens qu’on voudrait lui attribuer n’existe pas forcement. Il serait ainsi erroné de déceler dans tout nu une vue érotique, par exemple, l’objectif d’une académie –représentation d’un modèle masculin nu- était d’évaluer la technique du peintre pour reproduire précisément l’anatomie et non un quelconque désir de la chair. Lorsque ce dernier est reproduit volontairement, l’assimiler systématiquement à de l’homoérotisme revient à  « négliger, de manière passablement machiste, le fait que les femmes puissent avoir du désir pour le corps nu des hommes. Un bel homme, en effet, ne plaît pas seulement aux homosexuels, il peut plaire aussi aux femmes hétérosexuelles et, dans certains cas aussi, aux hommes hétérosexuels »** Quand on arrive en fin à trouver un tableau légitimement homoérotique, il ne faut pas oublier de le raccrocher à sa période car le lire avec les codes actuelles rend l’interprétation largement anachronique et donc fausse. Regarderions nous avec les yeux d’un critique du XIXè ou XVIIIè siècle la version de Pierre et Gilles de l’enlèvement de Ganymède ? Alors pourquoi on interprète avec notre contexte la version de Rubens –du Prado ou de Vienne ? Il reste à savoir pourquoi la première impression ressentie en voyant un bel homme peint, photographié ou in vivo a une connotation homoérotique mais cela est une autre histoire.

*Citation de Maurice Denis,
**Extrait de L’homoérotisme mis à nu, Georg-Friedrich, Italians do it better, samedi 16 janvier 2010

28/07/2011

Alberto VI

Je ne me lasse pas de te voir. Ce petit short bleu caraïbe qui dévoile tes belles jambes aux poils dissimulés si difficiles à voir te va si bien. Cette fois ci, la marque du slip laissée sur la toile bleue épousant à la perfection le galbe du fessier complète le portrait parfait. Ton sourire aguicheur, ta barbe de trois jours et ta toison pectorale parfaitement taillée sont imprimés dans ma mémoire grâce à ta bise amicale. En cherchant à me rendre ma monnaie la proximité de ton souffle et la vue splendide de ton téton m’ont empêché de remarquer que tu as un ennemi : la personne qui t’a demandé de porter ce marcel publicitaire amorphe aux emmanchures surdimensionnés descendant au delà de la taille ne t’aime pas, fuis-le, laisse derrière toi ce haillon, ta propre peau cuivré est ton meilleur vêtement.


I, II, III, IIII, V

26/07/2011

L'INTERVIEW DU LECTEUR DU MOIS… DE JUIN 2/2

Suite et fin de l'interview faite par et pour l'Autre Fred