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13/10/2011

Appât

Dans ma ligne, celle qui a la plus grande marge de progression, depuis la semaine dernière il y a un nouvel apprenti, il y a coulé après avoir été heureusement rétrogradé. Il porte un slip de bain taille basse noir avec une fine ligne orange à la hauteur de couture de l’élastique, les formes qu’il cache sont splendidement mise en valeur. Le reste de sa silhouette est bien évidemment dévoilé, épaules larges et rondes, pectoraux fermes et dessinés, abdomen plat et marqué, bras et cuisses correctement proportionnés, sa toison corporelle est taillée et entretenue sur son thorax et enlevée comme il se doit sur les épaules et le dos. Il est parfait pour être regarder et re-regardé et re-re-regardé autant de fois que possible. Lorsqu’il glisse dans l’eau devant moi, mes objectifs sont de ne pas le perdre de vue –heureusement il ne nage pas beaucoup plus vite que moi- et, lorsqu’il reprend ses esprit, de glisser tout doucement au point de repos et d’y rester le plus longtemps possible pour profiter du spectacle. C’est une bénédiction et un malédiction, deux facettes du même objet, liées à son dynamisme ou à son statisme.

11/10/2011

Esquimau

L’étrangeté de la saveur m’a fait le demander, il n’est pas commun d’avoir un parfum dédié à une seule épice, surtout à cette épice si forte. Et dès la première bouché j’ai été transporté, ce n’a pas été la texture, ni la délicatesse de cette glace industrielle à la cannelle mais le souvenir. Je me suis vu dans cette vieille halle au milieu des étalages de fruits, légumes et épices patienter avec ma mère, le bruit inhérent à cet endroit était couvert par le son du moteur qui battait le lait, les glaçons et l’arome. Dès qu’il s’arrêtait je savais que la vendeuse allait le verser dans un sachet plastique et qu’elle allait me le donner pour que je le boive au plus vite au risque de devoir boire du lait coloré et non cette sorte de mousse-glace liquide que nous étions venu cherché. Une madeleine de plus à mon compteur.

05/10/2011

Spaghetti con crema

Comme tant d’autres fois où je n’ai vraiment pas envie de cuisiner, j’ai simplement mangé un plat de pâtes avec de la crème et un peu de sel. Plat simplissime, inratable (et encore je connais des gens qui en sont capables) qui me projette loin, dans un autre monde, un autre temps, presque une autre vie. Je vois un ciel bleu et un soleil radiant, je me vois vers 13h aller avec ma mère chercher chez l’épicier du coin un pot de 250ml de crème fraîche, pot qui disparaîtra dans la journée divisée en 4 portions identiques après avoir été mélangé copieusement pour que la crème se fluidifie et puisse être versée sans problème sur les spaghetti. Je vois cette scène qui s’est répété un nombre indéterminé de fois et faisait simplement mon bonheur d’enfant qui grandissait.

16/09/2011

Les colocs 6

La rentrée a été morose, nous savons tous que c’est à cause de la méteo digne des latitudes scandinaves, tellement morose que les épisodes ont migré de la terrasse au pied de l’immeuble et au monop’ d’en face. Ainsi, le plus beau des protagonistes –presque aussi beau de près que ma vision lointaine pouvait le présager- fait quelques courses sans se soucier de son plus grand fan. Pendant ce temps son colocataire promener le chien et après une vue éclaire je me suis dit : « Quelle déception, il faut virer le directeur de casting, ce coloc n’est à son avantage que lorsqu’on le voit de loin ! » Heureusement, c’est de loin qu’il faut regarder les épisodes.

Anciens épisodes 1, 2, 3, 4, 5

08:09 Publié dans Mes petits plaisirs | Commentaires (0)

15/09/2011

Avez-vous du courrier ?

Compte tenu de l’importance capitale des postes que j’occupe depuis le début de ma courte carrière, je n’ai jamais reçu de courrier personnalisé en interne, ce qui est dommage car à plusieurs reprises j’ai remarqué que les garçons du courrier méritaient le détour, ces garçons élancés qui se promènent un colis sous le bras ou en poussant un chariot rempli de plis sont charmants, leur beauté est différente, naturelle et sans prétention. J’aime bien les croiser dans les couloirs tôt le matin lorsqu’ils débutent leur journée de déambulation dans les couloirs et le soir lorsque leurs pieds fatigués peinent à les faire avancer. De temps à autre, lorsque je les vois se baisser pour récupérer de colis lourds toute suite après avoir discerné la marque de leur sous-vêtements je sais que je verrai leur fins biceps se contracter. Malheureusement, je n’ai jamais eu l’opportunité de recevoir ces fameux coursiers à vélo qui arrivent avec leur corps musclé sec et les effluves de l’effort à votre bureau pour que vous les fassiez patienter à fin de se délecter de leur image, enfin, selon ce que mon Amoureux m’a raconté.