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25/01/2012

Imperméable bleu

Il s'agit de sa huitième année, il veille inlassablement sur eux sans répit, sans fatigue. Leurs corps nus ou presque le délectent de ses muscles d'acier forgés par l’entraînement et rendus parfaits à coups de pinceaux de maquillage et de retouches numériques, il ne se plaint pas qu'ils soient continuellement sous ses yeux. Tous les 15 jours, je lui octroie une courte pause contre son gré le temps nécessaire au changement, aussitôt fini il retourne à sa place de gardien inébranlable peut être pour ausculter des yeux et mémoriser le nouveau dieu se présentant à lui. Une seule chose le préoccupe dans ce monde, comprendre pourquoi il est inaperçu, pourquoi personne ne le remarque, pourquoi personne ne lui dit qu'il est mignon car il sait que son petit imperméable bleu le rend si tendre et si craquant. Qu'est-ce qu'ils ont de plus ces joueurs de rugby que lui, le petit ours en peluche à l'imperméable bleu accroché à la spirale du calendrier pour que personne ne le remarque jamais ?

24/01/2012

Alberto VII

Tel que la plus grande hallucination des masses occidentales le dicte, le septième jour est dédié au repos car l’œuvre accomplie auparavant a été trop parfaite et fatigante. Il n'a pas changé, son sourire, ses yeux, sa gentillesse et sa beauté sont toujours là, intacts. C'est mon regard qui a changé, je n'ai plus besoin, même s'il me plaît toujours autant, de le dévorer des yeux constamment ou, alors qu'il le fait toujours, de recevoir son sourire, de l'entendre me dire bonjour, me faire la bise, me demander si je vais bien... La magie n'opère plus, elle s'est envolée. Elle a agit les six fois précédentes dopant mon imagination pour me faire frisonner, attendre et rêver. Elle m'a obligé aussi à écrire pour ne pas oublier la réalité et l'imaginaire ressenti. Ma création complexe, moitié réelle, moitié imaginaire, s'est déliée du le corps sur lequel elle s'est construite et s'est envolé dans le souvenirs.

Autres épisodes I, II, III, IIII, V, VI

21/12/2011

Père et fils

Avec ses mains froides et rappeuses, il s’occupe de ma commande, je ne sais jamais d’avance ce que je vais lui acheter mais je sais ce que je veux faire du produit. J’évite consciemment de retenir les réponses à mes questions pour pouvoir interroger la fois d’après ses yeux marron pétillants parés de cils noirs bouclés. Son sourire a toujours donné la meilleur réponse accompagnée de la gentilles des commerçants d’antan. Lorsque je le quitte, je vois dans l’avenir à quoi il ressemblera après quelques longues années à se casser le dos entre les étalages de pommes de terre. Il est beau le fils de mon marchand.

01/12/2011

SexyXmas

Le décompte chocolaté qui fait rêver tous les enfants commencera aujourd’hui pour la première fois. J’ai du mal à imaginer un enfant ravi à l’idée de découvrir chaque jour un chocolat derrière une caisse à peine caché dans un calendrier, -à la limite, s’il y avait des caisses avec et d’autres sans chocolat, le suspense vaudrait la peine-. Et pourtant, j’ai succombé, le décor hivernal, les cadeaux respectant scrupuleusement la charte graphique fixée par le marketing noëlien, les 24 caisses dans le désordre, les chocolats (dénoncés par l’odeur et le bruit) sont présentes, un ange descendu du ciel et trois lutins complètent le tableau.

16:44 Publié dans Mes petits plaisirs | Commentaires (2)

03/11/2011

C’est beau, c’est bien

Je ne suis pas aussi enthousiasmé qu’avec lui, il n’est pas non plus un appât au sens propre du terme. Mais je l’aime bien, j’avoue, j’ai voulu lui parler parce que sa carrure me paraît agréable à regarder et puis finalement il est sympa, du moins, c’est ce que j’ai pu conclure avec le peu de minutes que nous parlons à chaque fois. En tout cas ce corps puissant, musclé comme il se doit, couvert d’un duvet entretenu comme il faut, ces fesses de statue grecque  nues ou couvertes d’un maillot de bain et ces cuisses fortes agrémentent délicieusement ces moments pénibles entre l’entrée au vestiaire et l’entrée dans l’eau. Une fois dans cette dernière, si on fait abstraction des problèmes de rythme respiratoires, le reste s’améliore peu à peu, lentement mais sûrement au point d’avoir même des félicitations du gentil maître nageur. Moi qui ai toujours eu un faible pour être dans l’eau, je commence à prendre plaisir à me déplacer dans l’eau, un peu comme le plaisir que je prends à marcher et marcher parfois même sans but ni direction mais simplement pour le plaisir de marcher. Seule différence à la fin de chaque séance je ne ressens pas seulement le travail dans les jambes mais aussi dans les bras et le dos et cela me fait du bien.