23/08/2011
Perturbation aquatique
A force de marcher on a l’impression que c’est tout simple et naturel, un pied devant l’autre et tout marche parfaitement. On a oublié que chacun d’entre nous a mis de nombreux mois et d’incomptables chutes avant d’avancer sans problème. Cette sensation d’impuissance motrice revient à chaque mouvement des bras ou des jambes que j’effectue pour acquérir un meilleure technique de nage, étirer le bras devant la tête, placer la mains avec tel angle, compter le nombre de propulsions, serrer les jambes, les maintenir droites, expirer par le nez, tourner la tête, regarder le sol, inspirer par la bouche, plier le coude, regarder vers l’arrière, cet incessant ballet décoordonné de mouvements n’aboutit pas comme la marche à une chute mais à une perte de repères déséquilibrant le corps et m’incitant à tenter de respirer l’eau chloré de la piscine. Tant de mal ne saurait pas être justifié que par la sensation de bonheur que l’eau entourant mon corps me procure, par la perception des muscles fatigués et par l’indéniable beauté des ces nageurs musclés presque dans le plus simple appareil que j’admire tant pendant les poses que mon corps fatigué me demande.
08:23 Publié dans Mes petits plaisirs | Commentaires (2)
22/08/2011
Lien du Lundi XXXVI
08:58 Publié dans Lien du Lundi | Commentaires (0)
19/08/2011
Faille linguistico-wagnérienne
Que serait Stars Wars sans sa musique ? Un film bien plus fade encore car dans sa musique réside une partie de son charme. L’utilisation récurrente du leitmotiv permet de mieux raconter l’histoire et identifier les personnages, les situations et les sentiments. Qui ne connaît pas la fameuse marche impériale identifiant sans erreur Dark Vador aussi bien que sa forte respiration. C’est d’ailleurs à cause de cette dernière que j’ai su que je me suis retrouvé assis à côté de Dark Vador pour de vrai, deux fois. La première fois cela m’a paisiblement énervé, d’une part la respiration ne suivait même pas le tempo de la musique et d’autre j’avais l’impression qu’il faisait exprès car il pouvait bien éviter de le faire ou en tout cas à chaque fois que je lui dirigeais un regard noir il se contrôlait quelques minutes pour recommencer plus tard. Hier j’ai croisé un autre des adeptes de ce socieage sonore, le rêve d’avoir un sabre laser pour lui déboucher les narines a été supplanté par celui de comprendre comme dans l’espace de dix mètres et quelques minutes je m’étais retrouvé à Madrid ou en Amérique Latine, il était plus simple de discerner dans cette salle de cinéma les différents accents de l’espagnol que ceux des franciliens ! Mais le plus difficile à comprendre ce sont les raison qui ont poussé une femme à porter un T-shirt du type I love « n’importe quelle ville connue du monde » où la susdite ville est un morceau de la banlieue industrielle et déshérité de Mexico. Cela reste quand même un mystère.
08:54 Publié dans Anecdote, Autres idées | Commentaires (0)
18/08/2011
Cri rusé
Derrière cette façade vitrée l’effet de serre se fait vraiment sentir, après avoir été pressés par la petite vieille qui a entamé la queue 2h30 avant le début du spectacle et 1h avant l’ouverture des guichets automatiques, nous patientons assis, on guettait l’ouverture de la salle pour tenter de choisir les meilleures places du carré dédié au placement libre mais compte tenue de la vitesse avec laquelle la salle se remplissait, nous savions que de vraies places assises allaient se libérer d’un moment à l’autre. Le rideau orné d’un faux jeu de l’oie racontant l’histoire que nous allions entendre s’est ouvert pour laisser la place aux animaux variés dans un champ pop enfantin où la nature foisonnait au son des cloches joyeuses, des moustiques, des grenouilles des poules trop confiantes et une petite renarde rusée un brin révolutionnaire et un peu trop sûre d’elle s’appliquaient à raconter l’histoire du cycle éternel de la vie légèrement pris en décalé sur le temps. Ainsi l’assassinat de la protagoniste par la balle d’un chasseur a ému un de plus jeunes spectateurs en provocant un cri de tristesse surprenant et attendrissant l’ensemble de l’assemblé qui a accueilli avec bienveillance la renaissance du printemps.
08:57 Publié dans Anecdote, Opéra | Commentaires (4)
17/08/2011
Ah mmm ok
Il est intéressant d’avoir de nouvelles des gens qu’on connaît, un tel a fait telle chose, une telle a acheté ci ou ça. Il est particulièrement intéressant d’entendre quelques détails sur des évènements que nous n’avons pas vécus, il est extrêmement intéressant de connaître le moindre détail sur une anecdote vécue par quelqu’un qu’on ne connaît pas. Tout ceci est bien sûr ironique, je n’ai rien à foutre que la prof de physique (que j’ai jamais vu mais qui adore les vin rouge moelleux [sic]) aie dit à la femme de ménage (qui est nouvelle et habite à 2h45 minutes en transport de l’école et enchaîne deux rotations pour péniblement s’en sortir et donner à manger à ses trois enfants qu’elle élève seule car son mari alcoolique mais gentil est parti de la maison avec une autre fille du village) qu’elle devait allait nettoyer avant la salle de cours B35 la D45 (celle à côté de la salle où une fois il y a 5 ans quelqu’un a vu deux jeunes hommes, Jean et Pierre, chanter de comptines et claquer de mains de façon trop tendre pour être viril). Pire, lorsque ce niveau de détail arrive à l’instant fatidique de la nourriture où une tente vivant sur la côte (celle qui doit gérer sa fille qui se fait battre, son fils en surpoids, son gendre qui fait rarement de crises d’épilepsie et les perroquets qu’elle élève qui adorent le miel pops) se met à préparer ses crevettes à l’ail (qu’il faut décortiquer une par une tout en épluchant autant d’ail que de crevettes pour en suite le faire frire dans une piscine olympique d’huile d’olive sans oublier d’ouvrir la fenêtre gauche pour laisser profiter des odeurs l’ensemble du quartier avant de partir à la messe dans cette église où un christ en bois surplombe l’assemble irisée par la lumière des vitraux), c’est simplement de la torture, contre laquelle la seule arme est dire de temps en temps Ah, mmm, ok, pour faire mine d’écouter le monologue maternel la conversation.
08:41 Publié dans Anecdote | Commentaires (2)